Xavier Animateur
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4087 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
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écrit le Sunday 18 Sep 05, 9:17 |
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landre = flegme
landregen = flemmard
ce terme provient de l'ancien français landreux :
voici la définition du dictionnaire de l'Académie française (1ere édition)
landreux : qui est en langueur, qui a peine à revenir de maladie. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11198 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Sunday 12 Feb 17, 11:59 |
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C'est le correspondant du français lendore dont le TLF dit ceci :
Vx et fam. (Personne) apathique, qui a l'air endormi. Synon. fam. lambin, mollasson, mollusque, moule. Je ne sais pas à quoi elle pense, cette lendore-là... Mon Dieu! qu'elle est lente! (Balzac, Pts bourg.,1850, p. 125). Encore en retard! Qu'est-ce que tu as donc à trôler [flâner] dans les rues, hé! lendore? (Arnoux, Solde,1958, p. 95).
Étymol. et Hist. 1534 plur. subst. Landores (Rabelais, Gargantua, éd. M. A. Screech, p. 161, ligne 27). Prob. issu, par croisement avec le verbe endormir (d'où l'élém. -ore), du rad. germ. land-, que l'on retrouve p. ex. dans le subst. all. de la Souabe Landel « femme méprisable », et qui aurait été répandu dans les autres pays par l'arg. international des voleurs. Bbg. Colomb. 1952/53, pp. 395-397. - Thurneysen 1884, p. 104.
Pierre Guiraud (Dictionnaire des étymologies obscures) n'est pas d'accord et propose une autre origine :
Le mot est provençal et dérive du verbe landa, landra, anda "courir", d'où landaire, landore, landrin, etc. "coureur", "fille coureuse" et "fainéant". Il semble que le mot représente une variante de anda "courir" (lat. ambitare) ; ce pourrait être un dérivé régressif de alanda lui-même formé d'après a l'anda "vite". Landore représente peut-être une forme de *landole attestée par landou "paresseuse" (Anjou, Poitou), avec dissimilation du second l et influence de lent.
C'est plus compliqué mais plus plausible, me semble-t-il.
De landrin on passe tout naturellement à malandrin - emprunt à l'italien malandrino - qui, pour Guiraud, est à rapprocher de l'ancien provençal landriero "rôdeuse" et des mots dialectaux landrin "fainéant", landriner "travailler lentement", landra "battre le pavé", landa "marcher péniblement en se traînant". L'élément mal- se passe d'explications.
Pour être complet, voici ce qu'en dit le TLF : Empr. à l'ital. malandrino «id.» ..., dér. du lat. malandria «espèce de lèpre» (d'où ital. malandra «plaie qui se forme au jarret du cheval», xvies. ds Batt., et fr. malandre): le sens originel a prob. été «mendiant lépreux».
On me permettra, pour ces deux mots, de préférer les hypothèses de Guiraud à celles du TLF. |
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