yves
Inscrit le: 07 Aug 2007 Messages: 397 Lieu: Nevers
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écrit le Saturday 22 Dec 07, 0:38 |
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José a écrit: | Ce suffixe localisateur signale la présence abondante ou exceptionnelle voire insolite dans le lieu considéré, de ce que précise le sens du radical. |
Je suis étonné car, au moins pour certains, ils sont extrêmement courants. |
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Phil o Gagneur
Inscrit le: 29 Dec 2017 Messages: 6 Lieu: Cologne/Rhin
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écrit le Sunday 31 Dec 17, 12:57 |
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Pour relancer le débat/la réflexion sur ce sujet une liste non exhaustive des villes de la banlieue sud de Paris :
Paray (Vieille Poste)
Orly
Savigny / Orge
Juvisy
Grigny
Bretigny / Orge
Chilly (Mazarin)
Chevilly (Larue)
Orsay
Antony
Massy
Saclay
L'Hay (les roses)
Choisy (le Roi)
Evry
Ivry
Viry (Chatillon)
... Etc.
Les autres terminaisons fréquentes sont :
-eil
Draveil
Corbeil
Arcueil
-is
Morangis
Athis (Mons)
Le Plessis (Piquet > Robinson)
Rungis
Thiais
...
Les "exceptions" sont apparemment des noms ou des ajouts plus récents. Voir plus haut : le Roi; les Roses; Robinson; Mazarin; etc.
Pour certains d'entre-eux comme par exemple Morsang (/Orge) on peut supposer que ce ne sont que des variantes locales. Dans le cas cité à rapprocher de Morangis et de Rungis.
Les deux mots, les plus courants en français, qui sont les plus proches par le sens et par le son de ces terminaisons en -y et en -is sont "y" et "ici".
Je suis bien sûr conscient que le -s final était certainement muet comme dans la prononciation de "Paris". Cela rapprocherait encore plus les deux terminaisons l'une de l'autre. Même chose pour la terminaison -eil qui en parler local devait plutôt se prononcer comme un è long :
Draveil > dravè/travèe
Corbeil > corbè.
En partant de cette hypothèse, la majorité de ces toponymes deviennent des noms/mots monosyllabiques suffixés...
Pour les noms en -igny avec le sens accolé de place où il y a un feu/foyer. |
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El-Marrakchi
Inscrit le: 14 Jan 2018 Messages: 23 Lieu: Marrakech - Maroc -
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écrit le Saturday 20 Jan 18, 4:44 |
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anton-sklaer kasteler a écrit: | En Bretagne grace à la survie de la langue celtique on peu avoir un échantillion de l'évolution de ce suffixe.
Dans les zone le plus à l'est, de langue romane, c'est essentiellement "é" et "y" qui prime (Vitré, Liffré,...), puis dans la zone dite "mixte" (ou la langue bretonne était autrefois présente), on remarque un nombre important de "ac" (missillac, muzillac, Dreffeac,..), et de "euc" (Coëmeleuc, Trehorenteuc, Quénéleuc...), et enfain les fameux "ec" dans la zone encore bretonnante pendant l'époque contemporaine
Il existe aussi des "oc", dans le Leon.
chronologiquement : Ac - Oc - Euc - Ec
Mais il peu avoir des piège, par exemple en léon on continue à prononcer les ec "oc" (brezonoc), et dans le pays guérandais le "ac" s'est maintenus sans doute assez longtemps dans la prononciation locale |
Je relance la discussion avec ce message car il est intéressant du fait qu'en Bretagne, notamment en ''Bretagne intérieure" (Région de Loudéac - Côtes d’Armor), limite fluctuante linguistique du « gallo » comme dit anton-sklaer kasteler << puis dans la zone dite "mixte" (ou la langue bretonne était autrefois présente), on remarque un nombre important de "ac" (missillac, muzillac, Dreffeac,..)>> en effet on trouve le suffixe " –ac " ayant 2 origines : celtique/gauloise (comme le dit Feintisti en p 01), et latine, et il est difficile de se prononcer sans s'appuyer sur des sources documentées.
Par ailleurs, pour répondre à :
Patrick,</b p 01
<< Il me semble avoir appris que la suffixation -ac a plutôt un rapport avec "aqua" comme Florac, Bergerac, Aurillac, Aix-en-Provence... l'allemande Aachen (Aix-la-Chapelle), toutes villes d'eau ! >>
Feintisti p 01
<< Le suffixe -ac montre des tomonymies (sic) d'origines celtiques. Je ne pense pas qu'il y ait de rapport avec l'eau...>>
Marden p 01
<< Enfin, je n'ai pas reconnu de terminaison en "ac" dans "Aachen/Aix la Chapelle" ou "Aix en Provence" (ni dans "Ax les Thermes" ou "Dax") où l'on retrouve bien la racine "eau" dans l'une de ses multiples déclinaisons ("aqua", "aigue" ou "ègue", "éwé", ...). Voir de l'eau dans "Cognac" me paraîtrait un brin abusif ! >>
...s’il y a bien de l’eau dans le lac il n’y en pas dans le « ac » ! ...hhahaha ...Patrick aurait dû passer en revue un peu plus de toponymes en ‘‘–ac’’ et il en n’en aurait pas sorti cette conclusion...
...par contre Aachen/Aix la Chapelle", "Aix en Provence", "Ax les Thermes" ou "Dax" tirent bien leur source...de l’eau via le latin ‘‘aqua’’, désignant toujours des eaux thérapeutiques, soit chaudes, soit sulfureuses, et on notera que « Ax-les-Thermes » est un bel exemple de tautologie.
...mais on se gardera sur l’exemple de l’élément ‘‘Aix’’ d’en conclure hâtivement que c’est toujours « eau » qui se cache car par exemple le nom de ‘‘Les Aix-d’Angillon’’ (Cher) vient d’une racine germanique signifiant ‘‘(les) haies’’. (in Origine des noms de villes et des villages de France - Pierre Henri Billy - Éditions Crémille, Genève 1981).
...et enfin, de ''-ac'' à '' Ax '' = eaux (chaudes), si vous allez en Catalogne '' espagnole '' et plus généralement sur l'aire linguistique catalane et que vous voyez comme nom de commune '' Caldes (de Malavella - province de Gérone/Girona -, de Montbui - province de Barcelona), et ailleurs '' Caldetes/Caldetas '' se sont les mêmes origines que '' Ax '' mais l'évolution du toponyme n'a retenu par ellipse que le qualificatif = calidas (chaudes), '' Caldetes/Caldetas '' étant des diminutifs des précédents '' Caldes ''. |
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