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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11076 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Wednesday 24 Aug 16, 11:29 |
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Merci, dawance.
À ton avis, laquelle de ces acceptions désignerait plus ou moins une goupille ? "Petit moellon qui dépasse un mur" ? |
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1871 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Wednesday 24 Aug 16, 16:09 |
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A priori, il n'y en a aucune. Wartburg ne mentionne pas goupille, mais en ressemblance avec une queue de renard, une cheville de bois : Citation: | rnâs, ChefB. pl "chevilles de bois qui servent à attacher les queues (?) à la sole (?) de la charrue" | Phrase incompréhensible pour moi. Il s'agit sans doute de termes archaïques.
Je signale quand même que le Robert donne au mot renard, l'acception "outil employé pour percer formé d'une tige d'acier à deux biseaux "(1904), allusion aussi à la queue du renard.
Je ne connais pas cet outil ancien.
NB: goupille n'existe pas en wallon, sinon comme néologisme. On dira wèce ou broke. |
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1871 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Wednesday 24 Aug 16, 17:00 |
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La queue de charrue est, en Belgique, une traduction littérale du patois flamand Ploegsteert (village), en bon flamand ploegstaart, qui se traduit correctement par mancheron de charrue, en wallon cowe di l'èré. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11076 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Saturday 05 Jan 19, 1:11 |
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Papou JC a écrit: | Alors, une, deux ou trois racines ? Ou une archi-racine coiffant les trois, loin, très loin dans notre préhistoire ?
Ali Nourai va jusque là : cette archiracine, c'est *wel-, "déchirer, tirer (avec ses dents), blesser", dont les autres seraient des extensions. En dériveraient donc aussi bien le latin vulnus, "blessure" que le latin "villus", "poil (des animaux)".
Tous ces rapprochements sont tentants. Sont-ils scientifiquement fondés, à la date d'aujourd'hui ? Je n'ai pas la réponse. |
Je n'ai toujours pas la réponse mais j'observe en arabe un curieux phénomène qui pourrait fournir une piste.
Il y a dans cette langue un radical KL- sur lequel sont construits le nom désignant le chien (kalb) et un verbe très usuel signifiant manger (akala).
Il y a surtout un radical QL sur lequel sont construits un des noms désignant le loup (qilâb), un autre désignant indifféremment le loup ou le renard (haqallas), ainsi que les verbes ou adjectifs suivants : haqil affamé, ‛aqala manger de l’herbe, dawqala happer et avaler qqch, qalzama avaler, ḥaqila dévorer de la terre avec l’herbe, qalfaḥa avaler tout, etc.
J'ai la faiblesse de penser que ces correspondances ne sont pas fortuites. On observe, au moins en arabe, que les plantes et les animaux sont souvent désignés d'après une de leurs principales caractéristiques. Il n'y aurait rien d'étonnant à ce que le loup et le renard, et probablement d'autres carnivores, aient été désignés aussi bien en indoeuropéen qu'en sémitique, d'après leur caractéristique principale qui est celle d'être des "dévorants".
J'ajoute qu'un même mot, en passant d'un dialecte arabe à un autre ou d'une époque à une autre, peut ou a pu se prononcer KL, QL ou GL. Voire KR, QR ou GR. |
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AdM Animateur
Inscrit le: 13 Dec 2006 Messages: 875 Lieu: L-l-N (Belgique)
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écrit le Saturday 05 Jan 19, 21:50 |
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Jeannotin a écrit: | Dans Lingua Tertii Imperii, Viktor Klemperer cite une plaisanterie répandue dans sa jeunesse chez les collégiens allemands et qui fait dériver l'allemand Fuchs du grec αλωπηξ : […] | Notons en passant qu'en allemand, Fuchs désigne dans l'argot estudiantin les « bleus » ou bizuts, les nouveaux inscrits.
Dans les corporations estudiantines, le Fuchsmajor est le responsable de leur initiation.
On peut imaginer que cette étymologie fantaisiste était l'objet d'une question rituelle lors de celle-ci…
(Voir le fil Folklore estudiantin.)
Lire également le Fil Vocabulaire scolaire et universitaire - José |
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