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Feintisti
Inscrit le: 09 Oct 2005 Messages: 1591 Lieu: Liège, Belgique
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écrit le Wednesday 11 Jan 06, 21:41 |
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Et en Belgique (comme en Suisse), on fait bien la différence entre le son "in" et "un" (certains le prononcent même "an"), vous entendrez très rarement "brun" prononcé "brin" (sauf dans les médias, qui veulent à tout prix ressembler aux Français). |
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Marden
Inscrit le: 16 Nov 2004 Messages: 468 Lieu: Seine-et-Marne, Ardennes
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écrit le Thursday 12 Jan 06, 1:17 |
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Les différents points abordés ici ont déjà été partiellement évoqués, notamment le cas du "houit" où le "ou" est lié mais bref (tout le monde ne pratique pas la graphie wallonne).
Dans le cas des voyelles nasales, Henriette Walter (Le français dans tous les sens, page 176) en recense 4 pour la majorité du territoire, 3 seulement pour deux grandes régions :
* l'Ile deFrance/Picardie/Nord-Pas-de-Calais/Champagne (sauf quelques zones frontalières)
* la Bretagne/Vendée/Charente/Maine.
Elle en trouve 5 : avec pin (bref) opposé à pain (long), et même 6, plus rarement, avec vent (bref) opposé à avant, parents (long).
Ressembler aux Français ... mais lesquels ? |
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Patriccke
Inscrit le: 10 Feb 2005 Messages: 434
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écrit le Thursday 12 Jan 06, 10:28 |
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Et les Français sont censés prononcer quoi alors? Toujours "un" ou toujours "in"? Un "brun de causette" ou "des cheveux brins", les deux font autant tiquer.
Ca fait des années que j'entends les Belges en parler, que je le lis dans des revues linguistiques spécialisées comme le guide du routard, et je n'ai toujours pas réussi à trouver un Français qui prononce ces deux sons à l'identique (à croire que tous ceux que je connais ont vécu en Belgique). Tout au plus des différences plus ou moins marquées... |
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Marden
Inscrit le: 16 Nov 2004 Messages: 468 Lieu: Seine-et-Marne, Ardennes
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écrit le Thursday 12 Jan 06, 11:14 |
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Madame H.W. résume les 4 cas de bases (la norme ?) par la formule "Un grand pain rond".
La voyelle "un", assez rare, a tendance à disparaître au profit du "in". On peut dire qu'il a disparu dans les régions à 3 voyelles nasales, ce qui pose un problème de compréhension que le contexte ne permet pas toujours de résoudre : brin / brun, Alain / alun, empreint / emprunt, intolérant / un tolérant. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3130 Lieu: Helvétie
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écrit le Friday 13 Jan 06, 1:59 |
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Je confirme: C'est particulièrement énervant d'entendre confondre les nasales un et in qui n'ont vraiment rien de semblables, hormis que toutes deux sont des nasales. |
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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Friday 13 Jan 06, 3:31 |
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C’est une erreur fréquente que commettent les étrangers qui apprennent le français. |
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Pixel
Inscrit le: 14 Dec 2004 Messages: 961 Lieu: Au pays des grenouilles, avec vue sur la mare...
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écrit le Friday 13 Jan 06, 10:39 |
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Jean-Charles a écrit: | Je confirme: C'est particulièrement énervant d'entendre confondre les nasales un et in qui n'ont vraiment rien de semblables, hormis que toutes deux sont des nasales. |
Oui... mais c'est malheureusement le genre de choses auxquelles on ne peut rien - comme les gens qui prononcent "-izme", qui disent "abassourdi", ... (je sais je reprends souvent les mêmes exemples. |
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sab
Inscrit le: 07 Oct 2005 Messages: 466 Lieu: Polynésie / France
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écrit le Friday 13 Jan 06, 10:53 |
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Au risque de passer pour quelqu'un qui n'a pas d'oreille, j'avoue que je n'ai jamais fait la distinction entre brin et brun, parfin et parfum. Pour moi, et autour de moi, c'est bonnet blanc et blanc bonnet en la matière. |
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Patriccke
Inscrit le: 10 Feb 2005 Messages: 434
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écrit le Friday 13 Jan 06, 11:40 |
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On dirait que la distinction se maintient mieux dans les régions où la prononciation tend à ajouter un [ŋ] après les voyelles nasalisées. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3130 Lieu: Helvétie
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écrit le Friday 13 Jan 06, 12:22 |
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En Valais, par exemple, on n'ajoute rien, mais on accentue l'accent tonique du français sur la dernière syllabe. On n'arrive alors pas à faire d'erreur. |
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sopalin
Inscrit le: 07 Nov 2005 Messages: 29 Lieu: Peuwisse
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écrit le Friday 13 Jan 06, 16:14 |
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A part une très légère différence de ton, un et in sont tout à fait identiques pour et autour de moi.
Bon, ok, je confesse mes origines parisiennes. 8)
Au point que je me demande bien quel est ce son un que mon oreille ne connaît pas. |
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Patriccke
Inscrit le: 10 Feb 2005 Messages: 434
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écrit le Friday 13 Jan 06, 16:19 |
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Dis "un, hein, un , hein" ou "un sein", tu n'entends vraiment pas de différence? Avec l'accent "du sud", tu l'entendras sans doute mieux...
Je me suis aussi longtemps posé la question... jusqu'à ce que je m'aperçoive que je les prononçais déjà différemment |
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sopalin
Inscrit le: 07 Nov 2005 Messages: 29 Lieu: Peuwisse
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écrit le Friday 13 Jan 06, 20:23 |
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Merci Patrickke mais basiquement, je prononce "saint" et "sein" de la même façon.
Mais "hein" m'a l'air de se prononcer plus haut que "un", en effet. Lequel est le "un" et l'autre le "in", au juste ? |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Friday 13 Jan 06, 21:02 |
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Au départ est le principe qu'il n'existe aucune façon de parler le français meilleure que les autres, toutes sont correctes.
Alors qu'est-ce que c'est que cette querelle sur la prononciation des nasales ?
D'accord, seule la langue française possède quatre nasales en Europe. C'est une exception culturelle qu'il faut cultiver soigneusement, et un patrimoine à sauvegarder. Sinon, les Portugais et les Polonais, qui —paraît-il —en ont deux nous coifferaient au poteau...
Une chose est sûre : le un est perdu dans la région parisienne. La directrice de mon école primaire est bien la seule personne que j'aie jamaie entendu le prononcer, et cette respectable vieille dame était née au XIXe siècle.
Cependant, je vais éclairer mes malheureux compatriotes :
les voyelles nasales sont dérivées de voyelles orales, prononcées en se bouchant le nez :
a, nez bouché : an
o, nez bouché, on
ê, nez bouché, in
et ce que les Parisiens ne savent plus faire :
eu, nez bouché : un.
J'y arrive en m'appliquant.
Cependant, tant que les Belges diront houit, je ne vois pas pourquoi les Parisiens devraient s'astreindre à dire un ! A chacun ses particularités dialectales...
Dernière édition par Glossophile le Friday 11 Oct 19, 14:50; édité 2 fois |
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excalibarge
Inscrit le: 03 Aug 2005 Messages: 67
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écrit le Friday 13 Jan 06, 21:30 |
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Ce fameux "un" devenu "in" me semble plutôt une habitude linguistique, une évolution vers la facilité de la langue.
car j'ai bien l'impression qu'il est plus facile de dire in que un, dans une phrase bien lancée. Je ne dis pas par l'occasion que ce qui disent in sont des fénéants, loin de là. Mais c'est sur qu'une habitude, c'est dur à changer.
Dans le sud de la france la distinction entre un et in est nette, et les nasales sont assez rares. Donc dire que les français disent in, ca ne veut pas dire grand chose. |
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