Maisse Arsouye
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 2037 Lieu: Djiblou, Waloneye
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écrit le Saturday 01 Jan 05, 17:40 |
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Article sur le wallon pour l'Arbre des Langues
Le Wallon est une langue romane. Il appartient à la famille des langues d'oïl, dont le français est le plus illustre représentant. Le plus proche parent du wallon est le picard.
Le Wallon est parlé essentiellement en Wallonie, mais aussi en France, dans la point de Givet. Le wallon ne recouvre pas l'entièreté du territoire de la Région Wallonne. Il cohabite avec le picard, le gaumais ( variété de lorrain), le champenois et des dialectes germaniques. L'aire occupée par le Wallon va de La Louvière à l'ouest à Malmédy à l'est, et de Jodoigne au nord à Bouillon au sud.
Le wallon se partage entre quatre dialectes centrés sur une ou plusieurs cités ayant leur parler propre :
ouest-wallon : Charleroi, Nivelles
centre-wallon : Namur
est-wallon : Liège
sud-wallon : Neuschâteau, Marche
Le wallon apparait comme plus conservateur que le français dans bien des aspects : racines latines, grammaire, tournures de phrases.
vocabulaire
Le wallon est une langue d'oïl, son vocabulaire est donc essentiellement d'origine latine. On peut même dire qu'il est plus conservateurs que le français, et ce malgré le voisinage des langues germaniques. Par exemple "coulon" pour "pigeon", fidèle à la racine qui a donné "colombe". C'est ainsi que le poète Julos Beaucarne dit que "le wallon est du latin venu à pied du fond des âges".
dialectes
Il existe donc quatre dialectes principaux : centre, est, ouest et sud. Toutefois, les limites de ces dialectes ne correspondent pas toujours aux isoglosses, et il existe de nombreux sous-dialectes et une multitude parlers très locaux.
r'fondu
Bien souvent, les variations entre dialectes sont logiques et marquent juste une évolution différente mais cohérente à partir de la même racine. Par exemple à un "j" namurois ou carolo correspondra souvent un "H" liégeois. A un "ch" liégeois ou namurois correspondra un "sk" carolo. Les exemples sont nombreux. C'est ainsi qu'est venue l'idée de l'orthographe pan-wallonne, parfois appelé "rifondu walon". En gros, il s'agit d'établir une orthographe unique pour toute l'aire linguistique wallonne. La plupart des isoglosses sont alors ramenés à de simples différences de prononciation.
par exemple :
pèxhon : pèchon ( N ) ou pèHon ( L )
måjhone : maujone ( N ) ou måHone ( L )
bea : bia ( N ) ou bê ( L )
Bien qu'intéressante, cette démarche est souvent critiquée sur trois points :
1) elle n'unifie par tout le vocabulaire wallon :
demoiselle : bauchelle ( N ) ou crapaude ( L )
ici : véci ( N ), droci ( C ) ou chale ( L )
2) elle ne tient pas compte de tous les particularismes, et de nombreuses personnes lui reprochent son "liégeocentrisme"
3) de nombreux locuteurs natifs se plaignent de ne pas s'y retrouver, de la trouver peu commode. Or, c'est par eux que le wallon peut survivre
Dernière édition par Maisse Arsouye le Saturday 09 Feb 08, 15:02; édité 5 fois |
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Maisse Arsouye
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 2037 Lieu: Djiblou, Waloneye
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écrit le Tuesday 01 Mar 05, 22:06 |
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Quelques précisions
vocabulaire
Le wallon est une langue d'oïl, son vocabulaire est donc essentiellement d'origine latine. On peut même dire qu'il est plus conservateurs que le français, et ce malgré le voisinage des langues germaniques. Par exemple "coulon" pour "pigeon", fidèle à la racine qui a donné "colombe". C'est ainsi que le poète Julos Beaucarne dit que "le wallon est du latin venu à pied du fond des âges".
dialectes
Il existe donc quatre dialectes principaux : centre, est, ouest et sud. Toutefois, les limites de ces dialectes ne correspondent pas toujours aux isoglosses, et il existe de nombreux sous-dialectes et une multitude parlers très locaux.
r'fondu
Bien souvent, les variations entre dialectes sont logiques et marquent juste une évolution différente mais cohérente à partir de la même racine. Par exemple à un "j" namurois ou carolo correspondra souvent un "H" liégeois. A un "ch" liégeois ou namurois correspondra un "sk" carolo. Les exemples sont nombreux. C'est ainsi qu'est venue l'idée de l'orthographe pan-wallonne, parfois appellé "rifondu walon". En gros, il s'agit d'établir une orthographe unique pour toute l'aire linguistique wallonne. La plupart des isoglosses sont alors ramenés à de simples différences de prononciation.
par exemple :
pèxhon : pèchon ( N ) ou pèHon ( L )
måjhone : maujone ( N ) ou måHone ( L )
bea : bia ( N ) ou bê ( L )
Bien qu'interessante, cette démarche souffre de trois défauts majeurs :
1) elle n'unifie par tout le vocabulaire wallon :
demoiselle : bauchelle ( N ) ou crapaude ( L )
ici : véci ( N ), droci ( C ) ou chale ( L )
2) elle ne tient pas compte de tous les particularismes, et de nombreuses personnes lui reprochent son "liégeocentrisme"
3) de nombreux locuteurs natifs se plaignent de ne pas s'y retrouver, de la trouver peu commode. Or, c'est par eux que le wallon peut survivre |
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