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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Sunday 14 Oct 07, 19:06 |
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Je crois que le mot "perruque" puisse deriver de l'italien "parrucca", qui derive d'une forme dialectale "per(r)ucca".
Pour le comprendre il faut aller au latin "pilus"= poil. D'ici derive l'italien "pelo" et l'espagnol castillan "pelo" (aussi "cheveu").
En piemontais un petit poil on le dit "pluc" (pr. plük), genois "pélloucou".
En lombard "péluc" c'est une touffe de cheveux.
D'ici vient "péluca" comme ensemble de touffes de cheveux.
Après il y a un simple rotacisme de "péluca" à "péruca", italianisé en "perucca/perrucca" et puis en "parrucca".
Tout ça c'est confirmé à travers de l'observation de l'emprunt espagnol "peluca", port. "peruca".
Le nom du perroquet derive de sa touffe de plumes. |
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Tjeri
Inscrit le: 13 Sep 2006 Messages: 996
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écrit le Sunday 14 Oct 07, 20:06 |
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Ce qui, une fois de plus, montre qu'étymologie et ornithologie ont du mal à s'entendre...
Les perroquets (psittacidae) n'ont pas de touffes de plumes sur la tête, contrairement aux cacatoès (cacatuidae). |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Sunday 14 Oct 07, 21:05 |
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ça monstre une chose seulement...
que les ornithologues qui ont fait la classification scientifique sont venus apres le peuple qui avait deja fait sa classification sans distinguer un "papagai" d'un autre... |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3509 Lieu: Nissa
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écrit le Sunday 14 Oct 07, 23:18 |
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Les choses sont peut-être un peu plus compliquées et les avis sont partagés :
TLF (s.u. perruque) a écrit: | Peut-être emprunté à l'italien parrucca «chevelure» (BL.-W.1-5; HOPE, p.47), attesté 2 fois au XIVes. (Libro della cura delle malattie et Fra GIORDANO dans TOMM.-BELL.; cette 2e attestation est cependant douteuse, v. COR.-PASC.), lui-même d'origine incertaine.
On ne peut rattacher le mot au latin pilus «poil» (DIEZ3, p.247; V. PISANI dans Romanica t.6, pp.157-159; GUIR. Lex. fr. Étymol. obsc.) car cet étymon n'explique pas le -a- de la 1re syllabe des plus anciennes attestations et explique mal la géminée. Un dérivé régressif de perroquet* (EWFS2; COR.-PASC.) n'est possible que si le mot est né en France, ce qui n'est pas prouvé. |
TLF (s.u. perruche) a écrit: | Issu, par substitution de suffixe, de l'ancien substantif perrique «perroquet de petite taille» (1645, DAMPIER, Hist. et voyage, p.82 ds ARV., p.404), emprunté à l'espagnol perico «id.» (XVIe s. d'après AL., voir aussi ARV., p.405), du nom propre Perico, diminutif de Pero au lieu de Pedro (Pierre), v. aussi perroquet. |
TLF (s.u. perroquet) a écrit: | Probablement dérivé hypocoristique du prénom Pierre. Le substantif perroquet, d'abord attesté comme nom propre d'un perroquet (1395, THOMAS DE SALUCES, loc. cit. dans Romania t.21, p.74), a évincé papegai, usuel jusqu'au XIVe s. |
J'ajouterai que la remarque de Tjeri est à prendre au sérieux. Supposer que le nom « perroquet » provienne de la touffe de plumes suppose aussi qu'au XIVe siècle il s'appliquait aux cacatoès, ce qui ne me paraît pas évident compte tenu de ce que ces oiseaux vivent en Indonésie, Nouvelle-Guinée et Australie, régions qui, à l'époque, étaient probablement bien moins accessibles aux divers trafics que l'Inde ou l'Afrique tropicale …
(selon Pline, les perroquets proviennent d'Inde mais il reste possible que des oiseaux aient été importés d'Afrique par l'intermédiaire de l'Égypte) |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Sunday 14 Oct 07, 23:57 |
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Peut-être que tu ailles raison, mais n'oublie pas que, quand tu cites Thomas de Saluce, tu cites un piemontais et pas un français: Toumà dë Salusse.
Le roman écrit par lui en langue d'oil, c'est un roman ecrit par un etranger et il a mêlé les mots de sa terre au français (“Se tu ne laises la botegla, je ti dunray desus l’oregla”)
...exactement comme on peut pas dire que soit du vrai français l'originel du "Milione" de Marco Polo, écrit en français par un ecrivain de Pise.
Si t'interesse, les personnages du roman de Thomas de Saluce on peut les voir sur les fresques du Chateau de La Manta, en province de Coni, pres de Saluzzo.
En Piemont on fait dire "pérou" aux oiseaux parlants: soit aux oiseaux que nous apellons "gài", en italien "ghiandaia" (garrulus glandarius) (= fr. geai).
http://digilander.libero.it/verdecammina/ghiandaia.htm
On l'applique jamais aux "papagài"= "pappagalli".
Sur les fresques de La Manta il me semble qu'on montre juxtement un "gài" et pas un "papagàl".
http://www.mondimedievali.net/Castelli/Piemonte/cuneo/manta.htm
C'est vrai que Pline et Solin ont également décrit le "perroquet vert à collier", qui de leur temps était le seul connu, et qui venait de l’Inde (voir le fameux "Buffon":
Leclerc, Comte de Buffon, HISTOIRE NATURELLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE, AVEC LA DESCRIPTION DU CABINET DU ROI. Tome Vingt-unième.).
Voyez Pline, lib. X, cap. 42 ; et Solin. cap. 52.
Il y avait des Cacatoès aux Moluques
http://www.inseparabile.com/Uccelli/cacatua.htm
De là ils etaient amenés aux Indes et vendus en Europe à travers de l'Italie.
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Tu as cité:
Citation: | On ne peut rattacher le mot au latin pilus «poil» (DIEZ3, p.247; V. PISANI dans Romanica t.6, pp.157-159; GUIR. Lex. fr. Étymol. obsc.) car cet étymon n'explique pas le -a- de la 1re syllabe des plus anciennes attestations et explique mal la géminée.
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...ça me seble une bêtise - con tutto il rispetto per l'autore (avec le maximun du respect pour l'auteur)-
"parrucca" avec la "a" c'est du toscan, mais le toscan avait deja emprunté le mot du milanais òu on trouve "perucca", piemontais "pruca" (pr. prüka): comme tu vois bien ces mots des langues du Nord de l'Italie ne possedent pas la "a"
La modification en "a" du toscan s'explique par le fait que le milanais prononce cette "e" de maniere tres simile à une "a".
(En Italie, on se moque de la prononce de la "è" de Berlusconi..."El Coumènda...": il commendatore). |
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Maurice
Inscrit le: 25 May 2005 Messages: 435 Lieu: Hauts de Seine
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écrit le Tuesday 16 Oct 07, 10:23 |
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Le mot perruque est aussi utilisé en argot technique dans les entreprises pour désigner du travail fait dans le cadre de l'entreprise , pendant les heures de travail, en utilisant le matériel de l'entreprise (atelier de mécanique); on dit "faire de la perruque". Je ne vois pas du tout le rapport avec l'oiseau ! |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Tuesday 16 Oct 07, 17:43 |
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Et pourquoi quelqu'un devrait le voir? |
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Hiruma
Inscrit le: 21 Aug 2006 Messages: 608 Lieu: Occitania
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écrit le Wednesday 17 Oct 07, 12:07 |
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Et d'où viendrait le mot "papagai" qui veut dire perroquet dans plusieurs langues latines (dont l'occitan) et quelques langues slaves ? |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Wednesday 17 Oct 07, 12:16 |
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...et l'ancien français papegai,papegaut, le catalan, le castillan, l'italien etc. etc.
je crois que soit onomatopeique, mais derivé d'une langue orientale...
en Europe fut interpreté comme le pape des geais (oiseaux parlants) |
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gilou
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 1528 Lieu: Paris et Rambouillet
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écrit le Wednesday 17 Oct 07, 12:54 |
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On trouve sur plusieurs sites web l'étymologie suivante pour papegai et tutti:
Ancien Français papegai (12 siecle), de l'Espagnol papagayo, de l'Arabe babagha', du Persan babgha "perroquet". |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3509 Lieu: Nissa
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écrit le Wednesday 17 Oct 07, 13:19 |
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Ce persan babgha a tout l'air d'une formation onomatopéique analogue à fr. babiller, angl. babble.
En sanskrit, les noms courants du perroquet sont śuka- et kīra-, le second considéré comme onomatopéique mais le premier rapproché de mots baltes signifiant « appeler, crier » : letton sàukt, lituanien šaũkti. |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Wednesday 17 Oct 07, 14:49 |
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A' propos, les geais etaient les oiseaux parlants des pauvres d'antan.
En Piemont, chaque maison de campagne avait son geai.
Les mots que disaient plus fréquemment etaient :
"Pérrrrou, Pérrrrou (avec le r français)
...Djacou, Djacou..." |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11198 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Wednesday 12 Mar 14, 23:09 |
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perruche se dit parakeet en anglais. Voici ce qu'en dit Etymonline :
1620s, from Spanish perquito; earlier English form parroket (1580s) is from Middle French paroquet, from Old French paroquet (14c.), which is said by etymologists of French to be from Italian parrocchetto, literally "little priest," from parroco "parish priest," from Church Latin parochus (see parish), or parrucchetto, diminutive of parrucca "peruke, periwig," in reference to the head plumage.
The Spanish form, meanwhile, is sometimes said to be a diminutive of Perico, familiar form of Pedro "Peter," and the Old French word is likewise perhaps from or influenced by a diminutive of Pierre "Peter." The relations of the Spanish and Italian forms, and the influence of folk etymology on either or both, are uncertain.
En bref, aussi bien pour la perruche que pour le perroquet, il y a au moins trois étymons proposés :
- un diminutif du prénom Pierre.
- le mot perruque
- le mot paroisse (voir ce mot du jour)
avec de probables interférences entre les trois. |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10944 Lieu: Lyon
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écrit le Thursday 13 Mar 14, 14:54 |
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parrot : perroquet
etymonline a écrit: |
parrot (n.)
1520s, of uncertain origin,
perhaps from dialectal Middle French perrot, from a variant of Pierre "Peter;"
or perhaps a dialectal form of perroquet (see parakeet).
Replaced earlier popinjay.
The German naturalist Alexander von Humboldt in South America in 1800 encountered a very old parrot that was the sole speaker of a dead Indian language, the original tribe having gone extinct. |
parrot a remplacé popinjay
etymonline a écrit: |
popinjay
late 13c., "a parrot," from Old French papegai (12c.) |
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Xavier Animateur
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4087 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
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écrit le Tuesday 03 Jan 23, 13:04 |
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L'anglais wig, vient de periwig, du français perruque.
Au XVIe siècle : perwyke, la perrucque.
En anglais, bigwig désigne une "huile", une "grosse légume" selon Le Robert.
On pourrait dire une "grosse perruque"
On peut noter le féminin de légume, utilisé parfois dans le passé et qui subsiste dans cette expression.
Mon beau-père étant quelque chose dans les « légumes » de l'arrondissement, conseiller cantonal, si je ne me trompe (Verlaine).
Qui lui aurait dit qu'il deviendrait une légume, un homme en situation et de cabinet (Arnoux)
Être dans les légumes : occuper un poste important. (locution vieillie)
le logement au bord de l'eau avec un jardin à côté pour faire des fleurs et de la légume (Alphonse Daudet, Évangéliste).
Aujourd'hui, on parle plutôt de légume dans le sens de : malade dans un état végétatif chronique.
C'est une adaptation de l'anglais vegetable (Le Robert)
On a aussi le terme bigwiggism repéré chez George Eliot, Middlemarch, à propos de Londres :
I didn't like what I saw when I was studying there--so much empty bigwiggism, and obstructive trickery. In the country, people have less pretension to knowledge, and are less of companions, but for that reason they affect one's amour-propre less: one makes less bad blood, and can follow one's own course more quietly.
"Je n'ai pas aimé ce que j'ai vu lorsque j'étudiais là-bas - tant de bigwiggisme ("légumisme" ?) vide et de ruses tracassières ("obstructives"). À la campagne, les gens ont moins de prétention au savoir, et sont moins en manque de compagnie (? je ne garantis pas la traduction), mais pour cette raison, ils affectent moins d'amour-propre : on se fait moins de mauvais sang, et on peut suivre sa propre voie plus tranquillement..."
— À propos de l'auteur, George Eliot, elle a le même sexe que George Sand.
Elle porte aussi le nom de Mary Anne Evans.
Aussi : bigwiggery.
Gaslight and Daylight, de George Augustus Sala (1855)
All this solemn bigwiggery—these triumphs, ovations, sacrifices, orations.
Toutes ces bigwigueries (!) solennelles - ces triomphes, ovations, sacrifices, oraisons. |
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