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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6534 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Thursday 30 Jun 11, 7:49 |
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Moutik a écrit: | Prêcher pour sa paroisse : argumenter dans son intérêt propre, le plus souvent sans le laisser paraître. Le Robert donne comme équivalente : prêcher pour son saint.
Pour prêcher dans le désert voir ici . |
angl. to preach for the choir : prêcher aux convertis; lit. "prêcher à la chorale" |
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embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3893 Lieu: Paris
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écrit le Thursday 30 Jun 11, 8:45 |
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L'expression française correspondante à "to preach to the choir" est plutôt "prêcher un converti". Bizarrement, l'expression américaine semble récente (attestation en 1973 d'après cet article). |
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felyrops
Inscrit le: 04 May 2007 Messages: 1143 Lieu: Sint-Niklaas (Belgique)
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écrit le Thursday 30 Jun 11, 15:58 |
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Si nous remontons au Moyen-Age (reysI) Il faut dire que le Nouvel-An se fêtait à la "Pâques". Cette digression peut avoir des répercussions sur les mets présentés. Je pense d'ailleurs qu'il y avait plus de menus que les moyen-âgueux pouvaient s'offrir au Nouvel-An de Pâques. |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3686 Lieu: Massalia
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écrit le Thursday 30 Jun 11, 16:52 |
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Euh, felyrops, question de style...du vénitien au florentin, en passant effectivement par celui de Pâques, il y avait de la variété. Mais ,nous parlions bien de Noël, en référence à l'oie de Noël. Ce qui permet de signaler qu'on est bien tous d'accord pour dire que la dinde et son dindon ne vinrent dans nos assiettes qu'après l'arrivée de l'oeuf de Colomb ! |
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felyrops
Inscrit le: 04 May 2007 Messages: 1143 Lieu: Sint-Niklaas (Belgique)
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écrit le Thursday 30 Jun 11, 19:14 |
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Je me joins à cette réponse. Il y avait, il me semble, plus de Papes que de jours de Pâques. |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3686 Lieu: Massalia
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écrit le Friday 01 Jul 11, 0:28 |
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Personne ne s'étonnera que le Messie joue un rôle dans la langue yiddish . Écrit en respectant la graphie hébraïque מָשִׁיחַ , il se transcrit meshiekh pour respecter la prononciation de cette langue. Il est présent dans plusieurs locutions.
La première, װאַרטן װי ױף משיחן ( vartn vi oyf meshiekhn ) = attendre qqun comme si c'était le Messie a son pendant français. C'est attendre quelqu'un impatiemment.
En voici quelques autres, prises dans des situations de la vie quotidienne:
- Une personne surgit inopinément . Si on venait de parler d'elle, nous dirions , en français, " il suffit de parler du loup pour qu'il sorte du bois" ou bien " dès qu'on parle du diable, il pointe sa corne". Ici:
מע זאָל נאָר דערמאַנען משיחן = me zol nor dermanen meshiekhn= il suffit d'évoquer le Messie! ( D'autant plus ironique, que chacun sait qu'on l'attend toujours...)
- Lorsqu'une personne doute de nos dires et que nous pensons que l'avenir prouvera ce que nous disons , il est courant de laisser la discussion en suspens, grâce à un " Qui vivra verra!" . Pour le yiddish:
לאָמיר דערלעבן משיחן = lomir derlebn meshiekhn. ( lomir= laß uns= lat us ) équivalant à: laisse nous vivre la venue du Messie = attends que le Messie arrive et tu verras... ( là aussi, une sorte d'optimisme à toute épreuve...)
- Un évènement extraordinaire se produit , à ne pas y croire! En français: " C'est un miracle !". En yiddish :! משיחס צײַטן = meshiekhs tsaytn! = les temps messianiques sont arrivés! |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3686 Lieu: Massalia
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écrit le Friday 01 Jul 11, 1:20 |
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Un peu plus haut , déjà citée, l'expression allemande , er ist wie Gott in Frankreich ( il est/il vit comme Dieu en France) devient en yiddish: לעבן װי גאָט אַין אָדעס = lebn vi got in odes= vivre comme Dieu à Odessa. La grande ville, au bord de la Mer Noire , semblait pour certains un paradis. Mais , à l'inverse, il existait la maxime suivante:
זיבן מײַל פֿון אָדעס ברענט דאָס גיהנם = zibn mayl fon odes brent dos gehenem. = à sept lieues d'Odessa, brûlent les feux de l'enfer!
Et sa variante : זיבן מײַל אַרום אָדעס ברענט דאָס גיהנם = zibn mayl arum odes brent dos gehenem = À sept lieues à la ronde, tout autour d'Odessa, brûlent les feux de l'enfer.
Pour les stricts religieux, cette grande ville, loin du mode de vie traditionnel de la bourgade juive ( le shtetl), représentait le haut lieu de la dépravation! |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3686 Lieu: Massalia
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écrit le Sunday 03 Jul 11, 12:58 |
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Arriver quelque part toujours au dernier moment ( voire trop tard), c'est un défaut humain, peut-être universel?
Voici deux locutions exprimant cette idée, venant de deux religions différentes ( christianisme: catholique/protestant d'un côté, israélite de l'autre) en deux langues différentes ( allemand et yiddish).
- erst zum Amen in die Kirche kommen = littéralement: n'arriver à l'église qu'au moment du Amen.
- קומען צו נעילה = kumen tsu NILÉ = arriver pour le NILÉ
P.S= le NILÉ ( נעילה ) est la dernière des prières dites le jour du Yom Kippour . |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3686 Lieu: Massalia
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écrit le Sunday 03 Jul 11, 13:17 |
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Autre rapprochement entre Amen et le Nilé : l'idée que c'en est terminé, que la fin est là ou proche ( voire la mort, par euphémisme). Encore une comparaison allemand/yiddish ( je ne trouve pas d'équivalent en français, du moins pas religieuse).
- Es ist aus und Amen! = c'est fini et... Amen!
- האַלטן בײַ נעילה = haltn bay NILÉ = en être au NILÉ ( donc, à la fin.) |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3509 Lieu: Nissa
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écrit le Sunday 03 Jul 11, 14:27 |
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Pour correspondre à l'allemand « erst zum Amen in die Kirche kommen », le français possède l'équivalent profane « arriver comme les carabiniers » (où le sabre remplace le goupillon) qui se réfère au couplet :
Henri Meilhac ou Ludovic Halévy (Les Brigands, musique de Jacques Offenbach) a écrit: | Nous sommes les carabiniers
La sécurité des foyers
Mais par un malheureux hasard
Au secours des particuliers
Nous arrivons toujours trop tard. |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3686 Lieu: Massalia
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écrit le Sunday 03 Jul 11, 20:28 |
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Un verbe tout simple qui signifie en quelque sorte adorer quelqu'un, l'aduler, le considérer comme un dieu.
Jemanden anhimmeln ( der Himmel= le ciel) |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3686 Lieu: Massalia
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écrit le Monday 04 Jul 11, 10:36 |
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Le péché, en allemand, se dit die Sünde. Lorsqu'une marchandise est hors de prix, particulièrement si on désire l'acheter, on dit qu'elle est sündteuer.
Il y a parfois comme un ravissement à s'être payé un sac ou un habit qui était sündteuer, l'attrait du fruit défendu ? |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6534 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Monday 04 Jul 11, 17:02 |
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Paradis fiscal : lieu de culte d'un dieu parallèle |
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flo
Inscrit le: 03 Oct 2010 Messages: 302 Lieu: La Rochelle
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écrit le Monday 04 Jul 11, 20:44 |
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Jacques a écrit: | Paradis fiscal : lieu de culte d'un dieu parallèle |
Je ne saurais faire aussi bien avec les Paradis artificiels dont je ne sais si elle est née sous la plume de Baudelaire ou s'il l'a simplement immortalisée.
Dernière édition par flo le Friday 16 Sep 11, 12:46; édité 1 fois |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3686 Lieu: Massalia
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écrit le Thursday 07 Jul 11, 21:55 |
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Ces figures d'angelots joufflus jouant d'un instrument à vent ( trompette ou trombone) donnent une locution allemande qui désigne une personne joufflue .
On dit: wie ein Blasengel aussehen / wie ein Posaunenengel aussehen. littéralement, avoir l'air d'un ange qui souffle dans son instrument, ou bien avoir l'air de l' ange au trombone.
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