Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
gilou
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 1528 Lieu: Paris et Rambouillet
|
écrit le Saturday 26 Dec 09, 21:01 |
|
|
Animation:
Nouveau fil, avec les derniers messages de "Homophonie et homographie translinguistiques", pour éviter le hors sujet dans ce dernier.
Iskender a écrit: | Xavier a écrit: | et le possessif ? ne serait-ce pas plutôt bokum ? que vient faire ce -umu ? |
Xavier, le u final est le suffixe du complément d'objet direct. (De l'accusatif dirait-on, mais
à tort, car le turc n'est pas une langue flexionnelle...). |
Tout à fait:
bok "merde"
bok-um "ma merde" [suffixe possessif de 1e personne du singulier -um/-im/-üm/-ım]
bok-um-u "ma merde" en tant que COD défini (clair vu le ma, un COD indéfini serait au nominatif) du verbe ye-mek "manger" [On parle bien de cas accusatif pour le suffixe -u/-i/-ü/-ı] |
|
|
|
|
Iskender
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 189 Lieu: Le Mans (72)
|
écrit le Sunday 27 Dec 09, 12:09 |
|
|
En français d'origine arabe : Zob
En russe : Зоб (zob) : goitre
gilou a écrit: | On parle bien de cas accusatif pour le suffixe -u/-i/-ü/-ı] |
Pardonne-moi, Gilou, de pinailler quelque peu. Moi aussi, pour des raisons pratiques,
j'avais tendance, en turc, à parler de cas (et de déclinaisons, ô horreur !). Mais je me
suis fait (cruellement) rabrouer par les puristes....
En effet, on peut parler de déclinaison pour une langue flexionnelle, lorsque la syllabe
finale du mot au nominatif est transformée selon le "cas". Ex.: dominus/dominorum,
cheval/chevaux.
Pour une langue agglutinante, la forme du "nominatif" reste toujours intacte(*), à laquelle
on ajoute un suffixe pour en modifier l'acception. Ex.: şehir/şehir-de.
(Mais bien entendu, un non-linguiste assistant à ce genre d'argumentation est pleinement
en droit de nous qualifier de sodomiseurs de diptères - en plus crûment. Aussi continuerai-je,
tout comme toi, de parler de nominatif, accusatif, etc... That's it, that's all).
(*) Sauf rares exceptions. Ex.: vakıt/vaktım (Et encore, dans ce cas, ce n'est pas la "déclinaison"
qui a suscité la modification du radical) |
|
|
|
|
András Animateur
Inscrit le: 20 Nov 2006 Messages: 1487 Lieu: Timişoara, Roumanie
|
écrit le Sunday 27 Dec 09, 13:53 |
|
|
Ce n'est pas sûr qu'on ne puisse pas parler de déclinaisons dans les langues agglutinantes. C'est une question qui a longtemps été disputée pour le hongrois. A présent, on admet en général que les suffixes qu'on peut ajouter non seulement à des racines, mais aussi après d'autres suffixes, comme ceux du pluriel et les possessifs, sont des suffixes casuels (voir hongrois). Pour le finnois aussi on parle de cas (finnois). |
|
|
|
|
gilou
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 1528 Lieu: Paris et Rambouillet
|
écrit le Sunday 27 Dec 09, 18:12 |
|
|
Citation: | En effet, on peut parler de déclinaison pour une langue flexionnelle, lorsque la syllabe
finale du mot au nominatif est transformée selon le "cas".
Ex.: dominus/dominorum, cheval/chevaux. |
Tout a fait, mais si on ne peut parler de déclinaison pour les langues agglutinantes, ce que je me suis bien gardé de faire dans ma réponse (ici mise en première contribution), cela n'empêche pas de parler de cas et de suffixe casuel.
Ensuite, on peut nommer l'ensemble des suffixes casuels nominaux comme "déclinaison" (abus de langage assez couramment fait) ou autrement ("paradigme casuel", etc.), c'est juste une question de terminologie.
On trouve aussi dans la littérature la confusion entre fonction grammaticale (Actant du verbe intransitif, Agent du verbe transitif, patient du verbe transitif, bénéficiaire du verbe transitif, etc) et cas (Nominatif, Accusatif, Datif, etc) du fait de la concision de la seconde terminologie.
Et puis, que je sache, les langues flexionnelles ne sont que des langues agglutinantes qui ont subi l'usure du temps. |
|
|
|
|
mansio
Inscrit le: 19 Feb 2005 Messages: 1125
|
écrit le Monday 28 Dec 09, 10:13 |
|
|
Iskender a écrit: | (*) Sauf rares exceptions. Ex.: vakıt/vaktım (Et encore, dans ce cas, ce n'est pas la "déclinaison"
qui a suscité la modification du radical) |
Il n'y a pas de vakıt/vaktım en turc. Le mot vakit est d'origine arabe et échappe de ce fait à l'harmonie vocalique. Il garde un /i/ après le /a/. |
|
|
|
|
Iskender
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 189 Lieu: Le Mans (72)
|
écrit le Monday 28 Dec 09, 11:50 |
|
|
Ah d'accord. Merci pour cette précision. Il me semblait bien avoir du mal à le prononcer en respectant l'harmonie vocalique ... |
|
|
|
|
Abdüssalâm
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 909 Lieu: Aiguillon
|
écrit le Monday 28 Dec 09, 19:30 |
|
|
J'ai posté, dans le forum turc, la règle régissant ces mots faisant exception à l'harmonie vocalique. |
|
|
|
|
|