Projet Babel forum Babel
Contact - Règles du forum - Index du projet - Babéliens
INSCRIPTION - Connexion - Profil - Messages personnels
Clavier - Dictionnaires

Dictionnaire Babel

recherche sur le forum
poena [peine, pena] (romanes) - Le mot du jour - Forum Babel
poena [peine, pena] (romanes)
Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4  Suivante
Créer un nouveau sujet Répondre au sujet Forum Babel Index -> Le mot du jour
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant
Auteur Message
dawance



Inscrit le: 06 Nov 2007
Messages: 1889
Lieu: Ardenne (belge)

Messageécrit le Friday 01 Oct 21, 9:54 Répondre en citant ce message   

Exactement (je l'aurais mentionné bien sûr)
Notons quand même que le wallon tier, de termen, a pris le sens de flanc de coteau; dans la Meuse liégeoise, encaissée, beaucoup de villages ont leur Tier, qui est palatalisé en tchèr, en s'écrivant francisé en Thiers.
Ainsi on a le Thier d'Amay, les Thiers d'Ivoz-Ramet (et le Gros-Thier, sur le dessus de la colline), etc...
Dans la Meuse Dinantaise, on dit en wallon namurois, tiènnes.

(tout ne se trouve pas dans Remacle, mais n'en est pas moins vérifiable)

Je maintiens bien que vient bien de peior, pire et non pas du neutre pejus.
Par exemple, on dit en wallon C'est co pé, c'est encore pire.
C'est sans grande importance.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Cligès



Inscrit le: 18 Jul 2019
Messages: 889
Lieu: Pays de Loire

Messageécrit le Friday 01 Oct 21, 13:57 Répondre en citant ce message   

La variante pés semble bien militer en faveur de pēius. Mais donnez vos arguments.

Quant au cas de Tier, il est d'ordre sémantique, semble-t-il ; on ne peut le traiter ici. D'autre part, attention à la forme Thiers, qui peut provenir d'étymons différents.


Dernière édition par Cligès le Friday 01 Oct 21, 18:34; édité 1 fois
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
dawance



Inscrit le: 06 Nov 2007
Messages: 1889
Lieu: Ardenne (belge)

Messageécrit le Friday 01 Oct 21, 18:24 Répondre en citant ce message   

tier de termen, est, je répète, utilisé dans toute la vallée de la Meuse liégeoise. Il est d'ailleurs repris par Remacle. Je suis wallon, je connais très bien le wallon pour l'avoir parlé à la récré pendant 6 ans et avec mon grand-père souvent, le beau wallon où les couples se vouvoient. Ne mets pas ma parole en doute ou je risque de te parler un autre wallon. Vérifie toi-même. Mais quelle importance pejus ou pejor ?

D'autre part, tu as abordé la diphtongaison du ŏ entravé. Voici ce que Remacle en dit
Citation:
22. Diphtongaison du ŏ entravé
(NDL on dit aussi fermé, càd d’une syllabe se terminant par une consonne)

Dans la région proprement wallonne, ŏ entravé devant r et s se diphtongue en wè (lg), wa (namurois et ardennais). Ainsi, porta > lg pwète, porte ; costa > lg cwèsse, côte (de porc)
(NDLR « Quand z-arons stu à deux-s-treû messes, nos r’vinrons chal magnî des cwèsses, è-n-beûrons deux-s-treû bons cô, gloria in excelsis déô ! » Quand nous aurons été à 2-3 messes, nous reviendrons ici manger des côtes, et nous boirons 2-3 bons coups, gloria… ! Chant de Noël)

Cette diphtongaison s’est produite en d’autres régions de la Romania, notamment en France (Vosges, ALF 325 « corde », 597 « fort ») et en Espagne (puerta, cuesta, porte, côte=pente)
(NDLR ajoutons fuerte, fort ; fuerza force ; puerto, port ; muerrto, mort.)
Elle paraît liée à la diphtongaison du ĕ entravé (voir remarque n°11)
…..
La diphtongaison du ŏ entravé est donc un des facteurs les plus nets de la segmentation (dialectale). Il est d’autant plus dommage qu’on ne puisse la dater avec précision.
...
Ndlr : notons encore chorda cwède corde ; corna cwène corne ; corpu cwèr corps ; *costaria bât. cwèsti planche de rive ; *torcere twède tordre ; hordĕum wèdje orge. Ces w ont été figés jusqu’à nos jours.
Fin de citation.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Cligès



Inscrit le: 18 Jul 2019
Messages: 889
Lieu: Pays de Loire

Messageécrit le Friday 01 Oct 21, 18:59 Répondre en citant ce message   

Mais je ne critique pas l'existence de tier, de quel droit le ferais-je ? Je dis que le commentaire sémantique, intéressant en soi, ne s'impose pas ici, c'est tout.

Oui, j'ai lu tout cela dans un article de Romania, et c'est assez facile à déterminer. La diphtongaison devant un groupe d'entrave à premier élément -s ou -r semble assez tardive (XIIè).

J'ai trouvé un exemple qui semble montrer que la diphtongaison du ĕ ne semble pas se produire devant un groupe d'entrave ne comportant ni -s ni -r : sét < sĕptem. Trouve-t-on la forme siét dans un parler local ?

Quelle importance que ce soit pejus ou pejor ? Eh bien ce ne sera pas le même traitement phonétique, tout simplement : le premier donne pis en fr., le second pire.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
AdM
Animateur


Inscrit le: 13 Dec 2006
Messages: 896
Lieu: L-l-N (Belgique)

Messageécrit le Friday 01 Oct 21, 20:58 Répondre en citant ce message   

Cligès a écrit:

J'ai trouvé un exemple qui semble montrer que la diphtongaison du ĕ ne semble pas se produire devant un groupe d'entrave ne comportant ni -s ni -r : sét < sĕptem. Trouve-t-on la forme siét dans un parler local ?

Non, c'est toujours sét′.
Remacle dit d'ailleurs bien que la diphtongaison ne se produit que devant -s ou -r.

Citation:
Quelle importance que ce soit pejus ou pejor ? Eh bien ce ne sera pas le même traitement phonétique, tout simplement : le premier donne pis en fr., le second pire.

Tu as parfaitement raison.
Toutefois, en wallon, on préférera presque toujours dire pés (= pis), alors que pire a plus ou moins supplanté pis en français standard. Lorsque pés ne convient pas, le wallon utilisera alors pus må ou pus måvå (plus mal, plus mauvais) au lieu de l'équivalent de pire : pèyeu, qui est très archaïque mais qui vient lui de peior.
Ceci peut expliquer qu'un wallon puisse prendre pés comme correspondant à pire, en dépit de l'étymologie…
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Cligès



Inscrit le: 18 Jul 2019
Messages: 889
Lieu: Pays de Loire

Messageécrit le Friday 01 Oct 21, 22:04 Répondre en citant ce message   

Bien sûr, mais je ne m'occupe ici, on le comprendra, que de phonétique, ne connaissant pas l'usage du wallon.
En français, on avait trois mots en AF :
a) pis (le plus ancien), issu de peius et utilisé comme adverbe, puis comme nom,
b) pire, cas sujet issu de peior (nominatif), utilisé comme adjectif,
c) peieur, peeur, peior, etc, cas régime issu de peiorem (accusatif), utilisé comme adjectif ou comme nom. Cette forme, contrairement à ce qui se passe d'habitude, n'a pas survécu en FM.

pés se rattache à peius et peyeu à peiorem, comme on l'a vu (et quels que soient l'usage ou la distribution des sens).
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
dawance



Inscrit le: 06 Nov 2007
Messages: 1889
Lieu: Ardenne (belge)

Messageécrit le Saturday 02 Oct 21, 10:51 Répondre en citant ce message   

Au sujet de la diphtongaison du latin termen en wallon (nom commun) tier ou tihier, on pourra voir ici, le Wiktionnaire.
Il y a des thiers à Liège-ville, Seraing, Ougrée, Jemeppe sur/Meuse, Herstal, Hermalle-sous-Huy et à Chénée, ce dernier sous le doux nom de Thier des Critchions. Rien à voir avec Thiers (occitan) en France, sorry.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
dawance



Inscrit le: 06 Nov 2007
Messages: 1889
Lieu: Ardenne (belge)

Messageécrit le Saturday 02 Oct 21, 16:17 Répondre en citant ce message   

Citation:
dawance a écrit Friday 01 Oct 21, 18:24 :
Citation:
Remacle a écrit :
La diphtongaison du ŏ entravé est donc un des facteurs les plus nets de la segmentation (dialectale). Il est d’autant plus dommage qu’on ne puisse la dater avec précision.


Citation:
Cligès a écrit Friday 01 Oct 21, 18:59 :
…dans un article de Romania, et c'est assez facile à déterminer. La diphtongaison devant un groupe d'entrave à premier élément -s ou -r semble assez tardive (XIIè).


Voilà un jugement bien téméraire…
Puisque tu te décides à te perfectionner en wallon (ce n’est pas simple), je dois te prévenir que rares sont les historiens de la phonétique au courant du wallon. Le TLFI bat le beurre quand il en parle, Zink que j’admire, est à peine au courant, surtout pas des datations et Guinet, le plus apte à recueillir les apports germaniques dans les premiers siècles et à comprendre la formation du wallon, ne cite même pas le dixième des mots wallons concernés par son propos.

Si tu lis Remacle, tu verras en bas de page 92 – citation :
« Je crois utile d’insister encore sur la manière dont le tableau (ndlr : de datation) est conçu. Les faits rassemblés sous la rubrique « avant 1300 » par ex., sont ceux …attestés entre 1250 et 1300 ; mais il se peut très bien qu’ils se soient produits plus tôt… ».

Je répète pour toi, Cligès, et pour beaucoup de Belges qui sont tombés dans le panneau :
« il se peut très bien qu’ils se soient produits plus tôt »

En datation, il faudrait commencer par les plus simples :
spiraculum spira soupirail
filius fi fils
sălix saule
crassu crâ gras
esse èsse être
auca awe oie, etc.
Ensuite,
lectus lét lit
pectus pis (de la vache)
puis
būtyrum boûr beurre
vacca vatche vache
Je continue ?
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Cligès



Inscrit le: 18 Jul 2019
Messages: 889
Lieu: Pays de Loire

Messageécrit le Sunday 03 Oct 21, 18:58 Répondre en citant ce message   

Bonjour dawance,

J'ai pris mes précautions en parlant du XIIème siècle : n'est-ce pas déjà plus tôt que les dates que vous citez ??? Même si l'on recule encore d'un ou deux siècles, il n'en reste que cette diphtongaison doit être considérée comme (très) tardive en phonétique romane. Pour vous donner un point de comparaison, la diphtongaison du a tonique libre (amo> ((j')aime), dite diphtongaison française, est la plus tardive du "français", et pourtant, on la fait débuter au VIème siècle, et c'est dès le siècle suivant qu'elle se réduit.
La date vraiment tardive de la diphtongaison qui nous occupe nous invite à nous interroger sur son processus exact. Il serait bon du reste d'interroger le texte de la Séquence de Sainte Eulalie (vers 880), qui mêle des traits wallons, champenois et picards.
Pardonnez-moi de ne pas le faire actuellement.

Je suis un peu perplexe en ce qui concerne votre liste, pour le moins hétéroclite. Vous n'allez sûrement pas commencer par dater des phénomènes sur la seule impression qu'ils sont "simples", sans les avoir décrits.
Et des difficultés se posent. Un seul exemple : si ésse vient de ĕsse, j'ai a priori dit une bêtise en disant que le groupe d'entrave avec s initial permettait la diphtongaison : comment se fait-il en effet que le e issu du e bref latin ne se soit pas diphtongué ?

Vous me pardonnerez de sembler vous faire la leçon, mais la phonétique historique (sans parler de la morphologie) suppose de la rigueur et de la prudence. Même à mon niveau, qui est celui de la vulgarisation, c'est déjà bien difficile.

_____________

Un autre exemple de difficulté : si l'on considère spira < spirac(ŭ)lum ; govierna < gubernac(ŭ)lum ; a < alĭum, etc..., on peut dire que le yod, soit primaire (dans le dernier cas), soit dégagé par le [k] devant [l], combiné avec ce l, donne finalement un l mouillé qui se réduit lui-même à yod (pour faire simple). Ce yod persiste en français en finale absolue, mais s'amuït en wallon.

Mais il y a le contre-exemple de oûy < oc(ŭ)lum...

Que conclure ? Traitement particulier ? Mais il faut l'établir et en expliquer la cause. Emprunt à un autre dialecte, au français ? C'est toujours possible, bien que peu probable pour ce mot, mais on ne sait jamais, et comment le prouver ?
Rien n'est simple, comme vous le voyez.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
dawance



Inscrit le: 06 Nov 2007
Messages: 1889
Lieu: Ardenne (belge)

Messageécrit le Sunday 10 Oct 21, 11:11 Répondre en citant ce message   

Je t'invite à lire ou relire le sujet: le wallon, un créole d'avant J.C. ?
Essentiellement les messages du 18 et du 20 Dec 2012. Dis-moi d'abord sur quel point tu n'es pas d'accord. Après on verra.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Cligès



Inscrit le: 18 Jul 2019
Messages: 889
Lieu: Pays de Loire

Messageécrit le Sunday 10 Oct 21, 20:03 Répondre en citant ce message   

Oui, je vais tout lire.

Sur Tongres, si cela vous intéresse : mais c'est très technique...

https://www.persee.fr/doc/sracf_1159-7151_2004_act_25_1_1154
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
dawance



Inscrit le: 06 Nov 2007
Messages: 1889
Lieu: Ardenne (belge)

Messageécrit le Tuesday 12 Oct 21, 10:55 Répondre en citant ce message   

Très sympa ton apport sur Tongres. Il mérite un petit résumé dans Babel, si tu veux...
Je vais de mon côté reprendre les renseignements recueillis sur les Tongres en 2012 et qui avaient été supprimés à l'époque (sans commentaire). Je rajoute mes infos de l'époque à la date du 24/4/20212 dans "Le wallon, un créole ?"

J"ai vu dans "ton" livre qu'il est question de Taviers, près d'Eghezée, sur la route Bavay-Tongres.
Il existe un autre Tavier (sans -s) près d'Anthisnes, sur la route d'Arlon.
Tous deux ont le même étymon : le latin taberna, le premier se dit en wallon Tavièr', le 2e Tavî. Intéressant aussi !

Autre chose, anodin: le Geer est un ruisseau qui serpente sur le plateau de Hesbaye et se jette dans la Meuse à Maastricht (Pays-Bas). S'i est navigable, c'est par barque uniquement, sur un tronçon restreint.
En lisant ça, un Wallon rigole bien sûr; on ne peut pas demander à un archéologue de connaître les voies navigables.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Cligès



Inscrit le: 18 Jul 2019
Messages: 889
Lieu: Pays de Loire

Messageécrit le Tuesday 12 Oct 21, 18:36 Répondre en citant ce message   

C'est un article, non un livre. Je ne pense pas que son résumé intéresserait Babel, vu son caractère très peu linguistique. Je l'ai posté parce que je sais que cela vous intéresse, non pour verser au débat.
Vous dites que le Geer n'est plus vraiment navigable, mais un archéologue sait ce qu'il dit (c'est moi qui "graisse") :

"Le Geer qui à l'époque romaine était navigable à partir de son confluent [avec la Meuse] à Maastricht jusqu'à Tongres" (p. 58, avec une référence).

Justement, parlons de ce débat. J'ai lu avec intérêt la discussion à laquelle vous m'aviez renvoyé, mais si la question centrale reste la "créolisation" du wallon, je reste sur ma faim, vu que je n'ai rencontré aucun argument probant et, ce qui me gêne surtout, une absence de méthode dans la recherche, ce dont vous êtes d'ailleurs conscient, comme en témoigne votre dernier message. Il me semble qu'une première étape pourrait être de rechercher et de mettre clairement en valeur, à la lumière de vos sources, l'originalité des dialectes concernés. Par contre, il ne faut pas se contenter de dire "tel mot vient de tel autre", il faut aussi montrer comment, et surtout comparer avec les autres dialectes d'oïl (picard, anglo-normand, lorrain). Attention aussi à bien contrôler les étymons.
En fait, vous avez unis deux sujets : la créolisation et l'originalité du wallon, ce qui ne simplifie pas les choses. Il faut être plus modeste au départ. Attention enfin à ne pas vous limiter à la phonétique : il y a aussi la morphologie et le lexique.

Je continue à m'intéresser aux aspects phonétiques de cette langue quasiment nouvelle pour moi.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
dawance



Inscrit le: 06 Nov 2007
Messages: 1889
Lieu: Ardenne (belge)

Messageécrit le Friday 15 Oct 21, 11:14 Répondre en citant ce message   

Voici des photos du Jeker (à Maestricht, le confluent) appelé Geer en Belgique.
Je ne me suis pas déplacé sur place. Je ne vois pas plus gros qu'une barque.
Je l'ai dit, tout ça c'est anodin.

Sur la créolisation, tout ça avait été très bien goupillé de l'avis de l'un ou l'autre Français compétent
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Cligès



Inscrit le: 18 Jul 2019
Messages: 889
Lieu: Pays de Loire

Messageécrit le Friday 15 Oct 21, 15:35 Répondre en citant ce message   

J'ai surtout constaté de la prudence.

Et quel substrat précis, dans cette créolisation ?

Pour le Geer, l'auteur a dit à l'époque romaine, comme je l'ai déjà souligné. Tout change avec le temps et l'activité humaine, et les archéologues sont tout à fait capable de mesurer le lit d'une rivière à une époque donnée ; d'autre part, il n'a pas été dit que de gros navires pouvaient naviguer dessus, ce pouvaient être des plates ou des gabarres, comme sur l'Erdre (à Nantes).
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Montrer les messages depuis:   
Créer un nouveau sujet Répondre au sujet Forum Babel Index -> Le mot du jour Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4  Suivante
Page 3 sur 4









phpBB (c) 2001-2008