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Auteur |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3509 Lieu: Nissa
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écrit le Wednesday 30 Sep 20, 17:05 |
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Je confirme ce qu'en dit embatérienne, il n'y a point là d'histoire juive. Dans ma famille, plutôt gastronome (issue du Sud-Ouest) et où ma mère était la seule antisémite, les discussions de table sur les recettes comportaient souvent la phrase :
C'est comme le pâté d'alouettre, moitié-moitié, une alouette, un cheval …
Sans la moindre référence à la judéité ! |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3672 Lieu: Massalia
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écrit le Wednesday 30 Sep 20, 17:14 |
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@ Outis
Mais..je suis bien d'accord ! Ce n'est pas moi qui ai trouvé et publié une référence tirée d'Histoires juives.. J'indique, justement, que l'idée même du pâté d'alouettes ne peut pas naître là..
J'ai également trouvé une référence , pâté d'alouette - bœuf-alouette, également au sens figuré. Mais, ce ne sont que des variantes...
L'origine de l'expression réside peut-être dans un fait divers, une " fraude " alimentaire ..Allez en retrouver trace ! |
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embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3875 Lieu: Paris
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écrit le Wednesday 30 Sep 20, 17:38 |
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Nous sommes tous d'accord, en fait. Ce qui est étrange, c'est que la plus ancienne attestation que j'aie pu retrouver, à la fois sur Google livres et sur Gallica, soit ce recueil d'histoires juives, avec un paradoxe justement mis en lumière par Rejsl. Je précise que l'auteur du recueil, comme on l'aura vu si on a pu consulter les liens que j'ai donnés, était lui-même juif et était notamment connu pour avoir traduit du yiddish des chansons populaires juives. Il ne pouvait donc pas ignorer le côté paradoxal de l'histoire. Du reste, lui-même la rattache au commerce pendant la Grande Guerre, comme le font plusieurs autres attestations de la fin des années 20. C'est peut-être donc bien à un fait divers, à un scandale qui s'est passé à cette époque que nous devons l'expression. Mais je la trouve si malicieusement frappée au coin du bon sens commercial que je reste persuadé qu'on doit pouvoir en trouver des versions équivalentes dans d'autres cercles. |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3672 Lieu: Massalia
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écrit le Saturday 24 Oct 20, 11:01 |
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C'est un serpent de mer :
Expression pour qualifier une histoire qui dure depuis longtemps et dont on ne voit pas la fin.
Par exemple :
Citation: | C'est un serpent de mer qui revient de saison en saison : le parking souterrain qui soutient la plateforme du Valentin, le cœur de la station, va-t-il rester ouvert ou pas ?
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embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3875 Lieu: Paris
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écrit le Saturday 24 Oct 20, 16:01 |
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Pour moi, le serpent de mer, le vrai, si je puis dire, se caractérise par le fait qu'il plonge et disparaît un temps et réapparaît plus tard, à l'improviste, comme la fameuse Nessie du Loch Ness. Les événements qualifiés de serpents de mer ont cette caractéristique et peut-être aussi cet aspect presque légendaire : on ne sait plus trop quel crédit accorder à ces choses intermittentes qui apparaissent et disparaissent.
Je me disais que ce qui revient de saison en saison, au moins dans les journaux, c'est moins le serpent de mer que le marronnier. Mais la suite de cet article montre que je me trompais.
Le plus souvent, j'utilise l'expression sous la forme "vieux serpent de mer", mais on la trouve aussi sous la forme simple. Un exemple, un seul, sur ce forum, dans un sens un peu énigmatique d'ailleurs :
Citation: | On sait qu'une particularité du flamand est la double négation, sorte de serpent de mer des idiomes germaniques: |
Des histoires de serpents de mer, on en trouve depuis fort longtemps, par exemple dans ce joli livre du XVIe siècle, les Commentaires de Pierre André Matthiole sur les six livres de Dioscoride.
L'attestation la plus ancienne que j'ai trouvée du "vieux serpent de mer" dans le sens qui nous occupe est dans un numéro de 1835 de la Revue britannique :
L'expression semble calquée sur une expression anglaise, the (old) sea-serpent, mais je n'en ai pas trouvé d'attestations plus anciennes dans le sens de l'expression.
J'ai l'impression qu'il y a eu au début du XIXe siècle un regain de recherches et d'histoires (1) (2) (3) rapportées sur le serpent de mer, et que c'est peut-être de là que l'expression a pris naissance, dans la presse, pour qualifier ces articles de puff qui reviennent plus ou moins périodiquement pour meubler l'absence de nouvelles plus substantielles. Voici trois exemples de 1837, 1845, 1846 :
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AdM Animateur
Inscrit le: 13 Dec 2006 Messages: 898 Lieu: L-l-N (Belgique)
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écrit le Saturday 24 Oct 20, 20:36 |
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embatérienne a écrit: | Un exemple, un seul, sur ce forum, dans un sens un peu énigmatique d'ailleurs :
Citation: | On sait qu'une particularité du flamand est la double négation, sorte de serpent de mer des idiomes germaniques: |
| C'est une particularité du flamand occidental (Westvlaams). L'auteur de ce message n'a pas répété l'adjectif, ce qui rend la phrase citée hors contexte un peu étonnante. |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3672 Lieu: Massalia
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écrit le Monday 16 Nov 20, 19:26 |
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yiddish
צערײַסן װי אַ הערינג = tseraysn vi a hering
= au mot à mot : déchirer comme un hareng
= mettre en pièces.
der hering = le hareng. |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3672 Lieu: Massalia
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écrit le Thursday 26 Nov 20, 0:59 |
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yiddish
En français, un ours mal léché est une personne rustre, bourrue, etc.
En yiddish , אַ לעקיש בער , a lekish ber ( un ours qui lèche ) est une andouille finie, un gros bêta . |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3672 Lieu: Massalia
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écrit le Saturday 17 Apr 21, 19:51 |
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Citation: | Si ce citronnier ne nous donne pas de beaux fruits cette année, je mange un rat ! |
Une expression populaire, employée lorsqu'on est sûr et certain de quelque chose. |
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