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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Monday 23 Oct 06, 23:46 |
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Il semble qu'il n'y a pas que les femmes japonaises qui ont créé un syllabaire: Des Chinoises ont fait de même en créant l'écriture nou-chou, de manière à pouvoir écrire phonétiquement le chinois.
La déferlante Han et la Révolution Culturelle, pendant laquelle on aurait procédé à des autodafés, auraient pratiquement détruit cette manifestation du génie de Chinoises. |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Tuesday 24 Oct 06, 5:06 |
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Cette histoire passionnante est aussi ici :
La langue nushu. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Tuesday 24 Oct 06, 11:45 |
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Sauf qu'on y avait beaucoup écrit sur une langue en extinction, alors qu'il s'agit d'un mode de transcription qui a connu le même développement que les syllabaires japonais.
Or, un syllabaire ne peut s'éteindre, car on en connait la relation à la langue parlée.
C'est aussi vrai que je n'ai pas fait la relation entre nushu, nü shu, nue chou et nou chou. |
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domanlai
Inscrit le: 13 Sep 2005 Messages: 196 Lieu: Tolosa
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écrit le Tuesday 24 Oct 06, 14:20 |
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Jean-Charles a écrit: | Il semble qu'il n'y a pas que les femmes japonaises qui ont créé un syllabaire: Des Chinoises ont fait de même en créant l'écriture nou-chou, de manière à pouvoir écrire phonétiquement le chinois.
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Un petit détail supplémentaire
cette écriture est très liée à un parler spécifique dont les chinois eux-mêmes ont du mal à retracer avec exactitude l'origine. D'ailleurs personne n'a l'air de pouvoir dater avec précision, certains repoussent des suppositions qui leur paraissent extravagantes comme faire remonter cette écriture à l'époque des jiaguwen ou la lier aux langages des minorités non han.
Il faut savoir que cette écritude est née dans une région où il existe un fort mélange culturel et donc linguistique : minorités Zhuang et Yao, ... .
De ce que j'ai lu, le consensus parait porter sur l'origine de l'écriture liée au parler de Chengguan (城关土话) appartenant au groupe Gan (différencié du grand groupe linguistique appelé (en linguistique) mandarin mais donc han. Je n'ai pas réussi à savoir s'il y a une certitude quant à l'existence d'uen phonologie unique correspondant à ce syllabaire ou la possibilité de plusieurs phonologies en fonctions d'endroits différents de cette région.
Jean-Charles a écrit: |
La déferlante Han et la Révolution Culturelle, pendant laquelle on aurait procédé à des autodafés, auraient pratiquement détruit cette manifestation du génie de Chinoises. |
Il faut quand même relativiser : la révolution culturelle a fini le travail (malheureusement dans bcp d edomaines) mais la situation se prêtait tout à fait à cette fin dans le sens où il s'agit d'une écriture née de l'illetrisme chez les femmes et donc avec l'éducation généralisée ... ça ne pouvait pas moins faire que de disparaître. De plus, apparemment, la tradition voulait que tout ce qui avait été écrit soit enterré avec la défunte. C'est donc une tradition de transmission de compétence plus que de transmission de patrimoine. Et comme le besoin n'était pas énorme : plus la zone est réduit, moins il y a besoin d'écrire ... .
Je trouve l'écriture en caractères chinois tellement fascinante que j'ai toujours du mal à me prendre d'affection pour les écritures phonétiques appliquées aux langues de cette région. En, plus il y a tellement de chinois (dans ceux qui sont sensibilisés à la sauvegarde et à la diffusion de leur langue) qui choisissent l'écriture phonétique (très souvent, la romanisation) pour libérer les langues autres que le chinois officiel du poids de l'écriture unfiiée que je suis toujours très prudente face à cette tendance.
Mais il faut reconnaître que le 女书 est bien une sorte de génie créatif dans le sens où il s'agit d'uen création complète à partir d'éléments culturels endogènes. |
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