Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Sisyphos
Inscrit le: 06 May 2006 Messages: 140 Lieu: Bruxelles
|
écrit le Friday 29 Sep 06, 19:27 |
|
|
Nikura a écrit: | ... Et dans:
coniglio conilh (pas toutes les variétés) conill conejo coelho |
Morand a écrit: | Il amusant de voir que connil/connin(lapin) se retrouve dans le konijn néerlandais |
Voir aussi l'allemand: das Kaninchen (toujours diminutif) |
|
|
|
|
Lucas
Inscrit le: 29 Sep 2006 Messages: 113 Lieu: Lausanne
|
écrit le Friday 29 Sep 06, 21:01 |
|
|
Et n'oubliez pas l'anglais "cunt"; quand l'humour grivois rejoint la linguistique comparative, le problème devient insoluble...
Même s'il paraît vraisemblable qu'il y ait eu un rapprochement entre les cons et les lapins, il est difficile de trancher: ce rapprochement découlait-il d'un calembour médiéval de mauvais goût, ou d'une réelle origine commune? |
|
|
|
|
Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
|
écrit le Friday 29 Sep 06, 23:22 |
|
|
Voir la discussion du Mot du jour: Lapin |
|
|
|
|
fredak
Inscrit le: 28 Mar 2006 Messages: 156 Lieu: Vallée de la Seine, Europe
|
écrit le Friday 29 Sep 06, 23:27 |
|
|
il y a des mots et expressions du français du 17e siècle qui sont restés au Québec et pas en France, mais le contraire doit être vrai aussi.
la suite :
entreprise : action, le fait d'entreprendre
fiance : confiance
gens mécaniques : artisans et ouvriers spécialisés
les Roumes : les Gitans (qui se désignent eux-mêmes comme rom dans leur langue)
senestre : gauche
dextre : droite
saillie : plaisanterie
ce n'est pas merveille : ce n'est pas surprenant, ce n'est étonnant (par exemple : "vous l'aimiez de grande amitié. Ce n'est donc merveille que vous pleuriez de son sort").
merveilleusement : extraordinairement, énormément. Avec un sens aussi bien négatif que positif ("merveilleusement méchant").
accomodé : mal traité (commodé = bien traité ??)
appétit : besoin de ( appétit à vomir)
bestiole : bête, au sens large, pas seulement les petites bêtes.
demoiselle : jusqu'au XVIIe siècle : femme mariée. Je suppose qu'une dame était une personne noble et qu'une demoiselle était une petite dame, d'un rang inférieur ( c'est mon interprétation personnelle)
émotion : émeute
forcer : violer
forcement : viol
fortune : destin
baiser : embrasser, faire un bisou
mignoner : carresser
occire : tuer
picorée : butin |
|
|
|
|
Nikura
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 2035 Lieu: Barcino / Brigantio
|
écrit le Saturday 30 Sep 06, 2:50 |
|
|
Jean-Charles a écrit: | Voir la discussion du Mot du jour: Lapin |
Il me semblait bien que j'avais déjà traduit le mot "lapin".
Pour me rattrapper je vais donner quelques entrées du glossaire situé à la fin des oeuvres complètes de Ronsard (XVIº siècle):
abismé = caché
abysmer = se perdre, descendre au fond
accointer (s') de = fréquenter quelqu'un
ains que = avant que
allumelles = épées
altiloque = noble
ardre = brûler, briller
avette = abeille
a-vous) = avez-vous
baux = joyeux
voiveur, boivarde = buvuer, buveuse
bougette = mallette
caler = descendre
chef = tête
coloms = pigeons
desroy = désordre
deulx, deuls (je me) = je me plains,, je souffre, je me désole
douloir = se plaindre, souffrir, chagriner
doncq, doncques = donc, alors
dont = d'où, ce dont
en-eauë = liquéfié
fumées = excréments
gay = geai
goy = serpe (on dit "goyarde" en Savoie)
gref = cruel
grifu = qui griffe
hain (pl: haims) = hameçon (ancienne forme du cas sujet)
harsoir = hier soir
heur = bonheur
heuré = favorisé
iré = irrité
laberint = labyrinthe
lairra = laissera
librairie = bibliothèque (d'où le faux-amis en anglais)
manie = folie,,, enthousiasme
maugré = malgré
meschef = malheur
molle = facile
monstr'ay = montrerai
naux = navires (ancien pluriel du cas sujet)
a nou = à la nage
nouer = nager
nuau = nuage
obseque = offrande
olif = olive
onc, oncq, oncques = jamais
ourque = dauphin
palus = marais (Cf. toponymes "la Palud")
peluë = poilue
peu = pu (participe passé de "pouvoir")
poil= chevelure
poiser = peser
populace = populaire
pouldre = poussière
prée (F.) = pré
quantefois = que de fois
querre = chercher
qui = ce qui
quise = cherchée
raire = raser
saquer = tirer (Cf. esp. "sacar" = tirer, extraire)
segret = secret
sejour = retard
si que = au point que, de sorte que
soudars = soldats
sous = saouls
sus = sur
suy = (je) suis
til = tilleul
tors. torte = tordu(e)
trac = chemin, trace, piste
vois (tu) = tu vas
voise (subj. prés.) = aille
yvrer (s') = s'enivrer |
|
|
|
|
einhein
Inscrit le: 30 Sep 2006 Messages: 15
|
écrit le Saturday 30 Sep 06, 9:15 |
|
|
fredak a écrit: | amourachement : le fait de tomber amoureux |
En Louisiane nous utilisons de pareil "amourachement", "émotion", mais "se sauver", mais "train" pour "bruit", "açtheure", plus commun que "maintenant", "jonglement" pour "pensee", "téton" (vulgaire), "sein" (propre), "pôtréne" pour "poitrine" (pas la gorge), et "vif/vivant" s'échangent. |
|
|
|
|
avallon
Inscrit le: 29 Sep 2006 Messages: 16 Lieu: Norwich, UK
|
écrit le Saturday 30 Sep 06, 9:26 |
|
|
Morand a écrit: | Voir aussi l'allemand: das Kaninchen (toujours diminutif) |
Et en norvegien : kanin.
fredak a écrit: | En Louisiane nous utilisons de pareil "amourachement", "émotion", mais "se sauver", mais "train" pour "bruit", "açtheure", plus commun que "maintenant", "jonglement" pour "pensee", "téton" (vulgaire), "sein" (propre), "pôtréne" pour "poitrine" (pas la gorge), et "vif/vivant" s'échangent. |
Nous utilisons aussi encore ces mots la au Quebec !
Qq mots que j'ai reconnus dont : accointe on dit maintenant au Quebec "acoter" pour dire que l'on est en menage avec qq un mais pas marie.
caler : pas pour descendre mais pour se noyer (bah peut-etre descendre au fond de l'eau ?)
chef: tete => couvre-chef viendrait donc de la ?
griffu: encore tres utiliser pour designe un animal a griffe aussi girffer pour un animal comme un chat par exemple : "le chat m'a griffe"
querre=chercher => du verbe querir ??
saquer au Quebec designe une personne qui perds son emploi(mise a pied)
Et torte me fait penser a tourte: oiseau d'amerique du nord qui est eteint
etant une proie facile il etait souvent cuisiner en "tarte" d'ou les fameuses "tourtieres" du Quebec qui sont de nos jours des tartes a la viandes domestiques(boeuf, veau, porc) ou sauvagines (chevreuil, orignal, caribou, lievre) |
|
|
|
|
einhein
Inscrit le: 30 Sep 2006 Messages: 15
|
écrit le Saturday 30 Sep 06, 10:12 |
|
|
En Louisiane:
mouche a miel=abeille
a-vous (ou "vous-a")=avez vous
en eau=liquéfié
hier au soir (moins souvent "hier soir")=hier soir
librairie (de l'anglais?,)=bibliotheque
nué (mas.; moins souvent "nuage")=nuage
chârcher=chercher
segret = secret
sus = sur
va=aille |
|
|
|
|
Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
|
écrit le Saturday 30 Sep 06, 10:54 |
|
|
Il me semble que le français de Louisiane est parfois très proche du français de Suisse romande (Romandie).
Je trouve très joli: Mouche à miel |
|
|
|
|
fredak
Inscrit le: 28 Mar 2006 Messages: 156 Lieu: Vallée de la Seine, Europe
|
écrit le Wednesday 22 Nov 06, 0:17 |
|
|
je continue avec les mots du français autour de 1600, toujours en partant des livres de Robert Merle.
(s') accoiser : se taire
alberguière : aubergiste
(s') amalir : faire le méchant ( être mal )
amieller : adoucir
apaqueter : mettre en paquet
(s')apparesser : paresser
attentement : tentative
(se) bander : s'unir contre les patrons (en bande)
bordeau : bordel
bougre : homosexuel
céler : cacher, dissimuler
casse-gueule : amuse-gueule
coite : lit (où on dort)
col : cou
compain : copain
constant : vrai
côtel : côté
cuider : croire
curation : soins (pour un malade)
dol : dommage
déconforter : désoler
déconnu : inconnu
dépêcher : tuer
(se) déporter : se comporter
dépriser : mépriser
dérober : enlever sa robe à
désoccupé : sans travail
émeuvement : émoi
encontrer : rencontrer
évicter : faire sortir
gambe : jambe
(l')heur : le bonheur, la chance ( le bonheur de se trouver au bon endroit)
labourer : travailler
(les) matines : le matin, la matinée
méchantise : méchanceté
ménage : gestion d'une maison ou d'un domaine ( > management)
mignoner : carresser
pâtiment : souffrance
peux-je ?
plat pays : campagne
(la) presse : la foule
provende : provision
quérer : vouloir
remparer : fortifier
remembrance : souvenir, mémoire ( > remember)
(un) souris : sourire
serrer : garder prisonnier (français moderne argotique : se faire serrer = se faire arrêter (par la police), en québécois : serrer = ranger)
usance : usage
vaunéant : vaurien |
|
|
|
|
Lucas
Inscrit le: 29 Sep 2006 Messages: 113 Lieu: Lausanne
|
écrit le Sunday 10 Dec 06, 18:29 |
|
|
Jean-Charles a écrit: | Il me semble que le français de Louisiane est parfois très proche du français de Suisse romande (Romandie)..
Je trouve très joli: Mouche à miel |
>>>>c'est le terme oïlique consacré; d'ailleurs Gilléron en a fait une carte dans le recueil qui accompagne son atlas linguistique de la France, qui constiue une jolie illustration de la distinction oïl (mouche à miel)/)oc (abeille).
Et à propos des abeilles en Suisse romande...
ça serait trop long à developper, j'ai pas le temps aujourd'hui! |
|
|
|
|
Gaillimh
Inscrit le: 12 Nov 2005 Messages: 366 Lieu: Aberdeen (Ecosse)
|
écrit le Sunday 10 Dec 06, 21:36 |
|
|
je ne sais pas pour vous, mais chez moi, en Picardie on emploie "mouche à miel" pour désigner un insecte genre petite abeille en fait. Mais elles ne piquent pas...
Pour le couvre-chef, ça bien a voir avec le chef/ la tête. De même, un chef est quelqu'un qui est à la tête de... |
|
|
|
|
Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
|
écrit le Sunday 10 Dec 06, 22:46 |
|
|
J'ai lu ceci, parmi les termes anciens :
entreprise : action, le fait d'entreprendre
Je me permets de corriger.
Entreprise est le mot vivant aujourd'hui. Le mot du XVIe est emprise. |
|
|
|
|
fredak
Inscrit le: 28 Mar 2006 Messages: 156 Lieu: Vallée de la Seine, Europe
|
écrit le Monday 11 Dec 06, 0:06 |
|
|
Robert Merle se serait trompé ?!
Quelle est ta source ? |
|
|
|
|
Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
|
écrit le Monday 11 Dec 06, 23:32 |
|
|
AMHA, c'est celui qui a recopié qui a fait l'erreur...
Dire qu'au XVIe siècle une entreprise était une entreprise, c'est digne de M. de la Palisse et cela ne vaut pas la peine d'être signalé.
Par contre signaler qu'entreprise se disait emprise au XVIe est intéressant.
Quelle est ma source ?
Je ne sais plus...
J'ai lu beaucoup d'auteurs de ce temps, dans le texte, Rabelais, Montaigne, Ronsard, du Bellay, Louise Labé et d'autres, ce qui m'a familiarisé avec leur vocabulaire. Le dictionnaire confirme, d'ailleurs, en cas de besoin. |
|
|
|
|
|