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Patriccke
Inscrit le: 10 Feb 2005 Messages: 434
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écrit le Wednesday 13 Apr 05, 14:52 |
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Maisse Arsouye a écrit: | En néérlandais, dans le cas d'une proposition infinitive, il arrive souvent qu'on omette le verbe final s'il est évident !
ex au téléphone : "mag ik met Jurgen ?" = "puis-je avec Jurgen ?". Le verbe "spreken" = "parler" couel de source, donc on l'oublie ! |
Autre exemple, avec le verbe gaan (aller): Ik moet naar Brussel, je dois [aller] à Bruxelles |
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Ntoni
Inscrit le: 13 Apr 2005 Messages: 6 Lieu: Grenoble
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écrit le Thursday 14 Apr 05, 2:16 |
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Salut tout le monde !
Je veux juste rebondir sur le message de Maîsse Arsouye (le wallonphone) qui était intéressant.
Je dénote effectivement quelques similitudes du wallon avec le sicilien :
D'une manière générale, en sicilien, l'adjectif étant un modificateur (comme en wallon), il doit suivre le nom quasi tout le temps :
Exemples :
"N'aceddru nicu" = Un petit oiseau (littéral. "un oiseau petit").
"Nu suli beddru" = Un beau soleil (littéral. "un soleil beau").
Par contre si l'on place l'adjectif avant le nom, le sens est carrément renforcé ; celui qui parle insiste sur le fait que le soleil lui semble absolument magnifique :
"Nu beddru suli" .... veut dire "un soleil extraordinairement beau"
A bientôt les babéliens e babéliennes !
Ciao :wink: |
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Pascal Responsable projet
Inscrit le: 14 Nov 2004 Messages: 355 Lieu: Alsace-Lorraine- Allemagne
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écrit le Saturday 23 Apr 05, 19:19 |
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En vosgien et dans la plupart des dialectes lorrains de la partie orientale on place quasi systématiquement l'adjectif épithète devant le nom.
mais si c'est un participe il est derrière !
ène peute bête : une sale bête (méchante)
ène sole bête : une bête sale (pas propre)
î long mer : un grand lac |
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Breizhadig
Inscrit le: 12 Nov 2004 Messages: 860 Lieu: Penn ar Bed / Finistère
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écrit le Saturday 23 Apr 05, 19:37 |
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En Breton l'adjectif viens après le nom, par exemple "une maison ancienne" se dit » un ty kozh
Par contre il se peut que l'adjectif soit avant le nom mais là ca donne un sens péjoratif voir exageratif » ur c?hozh ty = une ruine |
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Maisse Arsouye
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 2037 Lieu: Djiblou, Waloneye
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écrit le Thursday 05 May 05, 8:06 |
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Je songe à un exemple extrême en wallon :
copiche = fourmi
copiche blanke = fourmi blanche
blankè-copiche = termite |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6526 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Saturday 03 Oct 09, 0:31 |
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Une sacrée vache. (fig.)
Une vache sacrée. |
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telephos
Inscrit le: 13 Feb 2008 Messages: 341 Lieu: Montréal
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écrit le Saturday 03 Oct 09, 1:38 |
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Remarquons des cas d'antépositions avec des adjectifs de couleurs, qui sont normalement postposés :
les noirs desseins (sens figuré)
ta blanche main (expression poétique où l'adjectif n'apporte pas d'information nouvelle)
les verts pâturages, la verte prairie (L'adjectif est redondant par rapport au substantif, les prairies et les pâturages sont toujours verts, l'adjectif sert à rappeler une caractéristique du substantif.) |
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Poyon
Inscrit le: 24 Jul 2005 Messages: 765 Lieu: Liège (Waremme)
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écrit le Saturday 03 Oct 09, 7:04 |
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Maisse Arsouye a écrit: | C'est aussi un casse tête pour les gens qui passent du français au wallon. On pourrait croire que deux langues si proches utilisent les mêmes règles, et bien non
D'une manière générale, la place de l'adjectif est plus libre en wallon qu'en français. Par exemple :
Dans il a acaté on chapia rodje = il a acheté un chapeau rouge, le sens global est le même qu'en français.
Par contre, il a acaté on rodje chapia se traduira de la même façon, mais son sens est légèrement différent. On insiste sur le fait que le chapeau est rouge, ce qui semble être essentiel aux yeux de la personne qui s'exprime.
Et comme si ça ne suffisait pas, si le nom est féminin l'inversion donne lieu à une mutation euphonique de l'adjectif ! Ainsi on dira il a acaté ène vwèture rodje mais aussi il a acaté ène rodjè-vwèture. Lorsque l'épithète se place devant un nom féminin, il prend une terminaison en "è" et se lie avec le substantif pour former un seul bloc à la prononciation.
C'est un des petits détails qui permet de reconnaître quelqu'un qui est vraiment wallophone d'un francophone qui se contente de traduire mot-à-mot
Ceci étant dit, je ne connais pas l'origine de ce phénomène. Est-ce une influence du gaulois comme l'évoque Mansio ? |
En wallon liégeois, l'adjectif est toujours devant le nom (influence germanique) |
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