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Er
sit-man zou bet saùet pendéguir hun-es guélet ne oè ket paut a dreu de
gavet ar en Internet a-zivout breton Guéned. Er ré e fal dehè diskein er
breton-sen n'hellant ket kavet kalz a dra de dorrein ou hoanteu azé. Ha ni e
oui eùé penaus ne vè ket disket kalz breton Guéned d'en dud ér skolieu
deu-langaj, Diwan, nag ér liséeu nag ér skolieu-meur, memb é Bro-Guéned.
"Penneu-bras" er breton hiniù e fal dehè kas er breton "unañneit"
arauk, met gi e hra foutr ag er parlanteu kornad, ha surtout a vreton Guéned.
Lod e lar penaus breton Guéned zou ré-zishaval doh parlanteu er hKLT, hag
aveit hum-zijablein ag en diézemant-sen ne vè ket konzet a langaj Guéned,
ha nezen lod ag en dud-sen e espér é varùou hénen.
Lod
ag en dud ou-des kaz doh breton er bobl. Perak? Marsé kar a-pe vè studiet
breton er bobl é vè guélet béan erhoalh pégen dishaval é doh er breton e
vè skrivet ha disket d'er liesan... Diforh-bras é breton er bobl doh er
galleg ha doh é droieu-laret. A-du-aral, lod-kaer ag er skrivagnerion breton
én 20vet kantvléad nen dint ket ampart ar breton er bobl. Gi e skriv én ur
breton hag e zou tost-bras doh er galleg aveit en troieu-laret hag er féson
de droein er pèh é mant é klah laret. Ma vè groeit studi vat ar langaj er
bobl é vè guélet dohtu penaus er skrivagnerion-sen nen dint ket ken ampart
anehè ar er breton! Gozik tout er litératur ag en amzér vreman e vehè
taulet d'en niaz èl-sen!
Met
ni n'hun-es ket eun de vannein en treu-sen! Ni e gar breton Guéned, ni e gar
breton er bobl, ne vern ket a beban é vehè - Bro-Tréger, Bro-Kerné, Bro-Léon,
Bro-Goéleu, Bro-Guéned.
É
kement langaj e zou é vè saùet er litératur get er ré e oui er langaj
a-vihan. É breton ahat ne vè ket groeit! Lod-kaer ag er skrivagnerion hag e
vè sellet èl er ré vrasan én amzér vodern n'ou-des ket disket breton ar
deulin ou mam meit diar livreu. Hag hañni ne vè souéhet get en dra-sen. Néoah
er ré-sen ne skrivant ket kenkourz èl er ré e oui a-vihan. Èl ér langajeu
aral, guèl é studiein skrideu er ré e zou mestr ar er langaj kentoh aveit
skrideu tud hag ou-des en disket a-pe oent krennard pé kohoh hoah.
Mal
é kas éndro breton er bobl d'er léh e jauj dohtou, ha kas breton er seud
d'er hreu. Er breton-neùé-man nen des ket anehou 'meit galleg troeit
gir-ha-gir, d'er liesan, ha trezuisket get girieu saùet diar hourienneu
"keltiek" pé amprestet get er galoaian. Spered er breton zou bet
kollet tout. Me gonpren er ré e gas er breton-neùé-sen arauk ur sort: guir
é, paut-mat ésoh é diskein un dornadig girieu drol lakeit asanbl diar
féson er frazenneu gallek, aveit diskein
troieu-laret ur langaj neùé ha tro-chonjal tud koh er vro.
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Ce
site a été créé dans le but de combler un manque: l'absence presque totale
sur Internet de données sur le breton vannetais. Ceux qui veulent apprendre
ce dialecte breton sont bien démunis en cherchant sur le Net. Et nous savons
aussi que le vannetais n'est pas beaucoup enseigné dans les écoles
bilingues, Diwan, ni dans les lycées ni dans les universités. Les "élites"
du breton aujourd'hui veulent promouvoir le breton "unifié", mais
il n'ont que faire des dialectes, et surtout du vannetais. Certains disent que
le breton vannetais est trop différent des parlers KLT, et pour se débarrasser
de ce problème on choisit carrément de laisser de côté le breton vannetais,
ainsi certains caressent l'espoir que celui-ci disparaîtra.
Certains
n'aiment pas le breton populaire. Pourquoi? Parce que quand l'on étudie le
breton populaire, on s'aperçoit assez vite à quel point il est différent du
breton qui est souvent écrit... Le breton populaire est très éloigné du
français et de ses expressions. D'autre part, une bonne partie des écrivains
bretonnants du XXe siècle ne connaissent pas bien le breton populaire. Ils écrivent
dans un breton qui reste très proche du français quand aux tournures de
phrase et aux manières d'exprimer les choses. Si l'on étudie bien la langue
populaire, il est flagrant que ces écrivains néo-bretonnants ne maîtrisent pas le breton si
bien que ça! Ainsi, presque toute la littérature contemporaine en breton serait
discréditée.
Nous
n'avons pas peur d'affirmer cela. Nous aimons le vannetais, nous aimons le
breton populaire, d'où qu'il soit - Trégor, Cornouaille, Léon, Goélo,
Vannetais.
Dans
toutes les langues du monde, la littérature est créée avant tout par les
locuteurs natifs de la langue. Pourtant, ça n'est pas le cas pour le breton!
Une partie des écrivains bretonnants les plus estimés de l'époque moderne n'ont pas
appris le breton sur les genoux de leur mère mais dans les livres. Et
personne ne s'en offusque. Pourtant ceux-là n'écrivent pas aussi bien que
les locuteurs natifs, loin s'en faut. Comme dans les autres langues, mieux
vaut étudier les écrits de ceux qui maîtrisent la langue plutôt que ceux
de gens qui l'ont appris pendant leur adolescence ou bien plus tard encore.
Il
est temps de remettre à l'honneur le breton populaire, et oublier le néo-breton.
Ce néo-breton n'est autre que du français traduit mot-à-mot, généralement,
et dissimulé sous des vocables inventés, issus de racines
"celtiques" ou empruntés au gallois. L'esprit de la langue bretonne
passe à la trappe. Je comprends bien, tout de même, ceux qui promeuvent ce
néo-breton: c'est vrai, il est beaucoup plus simple d'apprendre une poignée de mots
bizarres alignés sur le modèle de la phrase française que d'apprendre les expressions idiomatiques d'une langue entièrement
nouvelle et la façon qu'ont les anciens bretons d'exprimer les choses.
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