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Xavier Animateur

Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4060 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
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écrit le Sunday 07 Oct 07, 10:38 |
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Le mélèze est l'arbre de la montagne. Il peut vivre bien plus haut qu'un sapin.
Mais l'hiver, il perd ses feuilles. Elles sont d'un vert tendre au printemps, elles deviennent rouges à l'automne.
Le français a emprunté ce mot au dauphinois melese.
On l'écrivait aussi mélèse au XIXe siècle.
On trouve la forme melze chez Rabelais ou mele en ancien français
En provençal on dit mèle et dans les Alpes, on dit aussi mèlze, merze
On suppose l'origine du radical gauloise *mel- avec un croisement avec le latin larix (mélèze) qui a donné l'italien larice.
Le radical mel- a peut être pour origine le miel.
En grec moderne, on dit λάριξ (larix). Ce terme exitait déjà en grec ancien mais j'ignore s'il avait le même sens.
Voici ce que dit Rabelais (Pantagruel)
Ne me parragonnez aussi, quoy que mirificque soit, celle espece d'arbres que voyez par les montaignes de Briançon et Ambrun, laquelle de sa racine nous produict le bon agaric; de son corps nous rend la raisine tant excellente, que Galen l'ose equiparer a la terebinthine ; sus ses feuilles delicates nous retient le fin miel du ciel : c'est la manne ; et quoy que gommeuse et unctueuse soit, est inconsumptible par feu. Vous la nommez larix, en grec et latin; les Alpinoys la nomment melze, les Antenorides [habitants de Padoue] et Venitiens larege
Rabelais dit que le mélèze est "inconsumptible par le feu". C'est ce qu'affirment les auteurs latins. Mais la réalité est différente ! |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3511 Lieu: Nissa
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écrit le Sunday 07 Oct 07, 13:02 |
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Il n'est pas du tout sûr que λάριξ soit un mot autochtone du grec ancien. L'arbre ne pousse pas en Grèce et la plus ancienne attestation de cette forme grecque est tardive (Dioscoride), postérieure à celle du latin larix (Pline).
L'étymologie du latin larix, laricis est inconnue, on suppose que c'est un mot de substrat alpestre (comme camōx > chamois). Il a été ensuite emprunté par le germanique (vx-haut-all. lerihha, all. Lärche, angl. larch) et par le celtique (irl. learóg).
Pour ce qui est de la combustibilité du mélèze (Rabelais parle en fait de son exsudat qu'il semble distinguer de la résine) je n'ai pas trouvé de référence claire. Peut-être est-ce une confusion avec l'imputrescibilté de son bois. Cependant, le pin laricio (Pinus nigra laricio), variété du pin noir propre à la Corse, est réputé bien résister au feu et, comme le seul trait commun qu'il ait avec le mélèze est d'être un conifère, son nom de sous-espèce est peut-être lié à une tradition équivalente pour le mélèze, justifiée ou non ….
Dernière édition par Outis le Sunday 07 Oct 07, 14:01; édité 1 fois |
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Xavier Animateur

Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4060 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
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écrit le Sunday 07 Oct 07, 13:18 |
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Pour le grec, effectivement, cela semble être un emprunt au latin.
Pour le caractère combustible.
En fait, dans ma source (mais j'aurais dû vérifier), il s'agissait des maisons construites en bois de mélèze : donc ce serait dans ce cas la résine qui pourrait provoquer l'incendie de la maison. |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Monday 08 Oct 07, 11:58 |
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En piémontais, le mot correspondent c'est "malëzou".
Les "malëzin-e" sont les poutres en ce bois.
Sur les montagnes de l'Occitanie italienne on dit "merze/merve".
En italien on dit larice (làritché).
Dernière édition par giòrss le Monday 08 Oct 07, 12:23; édité 2 fois |
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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Monday 08 Oct 07, 12:13 |
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Λάριξ n’est en effet pas présent dans mes dictionnaires de grec ancien comme Stamakos. Il apparaît en effet plus tard dans le lexique grec. Dans mon grand dictionnaire Dimitrakos on a les graphies Λάριξ (larix) et λάρικος (larikos) |
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