Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Invidia
Inscrit le: 24 Jul 2008 Messages: 441 Lieu: Gasconha (França)
|
écrit le Thursday 12 Nov 09, 15:39 |
|
|
Jfblanc a écrit: | Ne pas oublier Carnac et Loudéac ;-) |
J'ai ouvert un fil de discussions consacré à ces découvertes. Sinon, ce n'est pas une blague très intéressante pour le simple fait qu'en effet, en Bretagne bretonnante et anciennement bretonnante, le suffixe celto-latin -acum est également resté -ac (il passe à -at dans les parlers dits nord-occitans mais est souvent maintenu -ac à l'écrit : en poitevin-saitongeais, Cognac, Jarnac sont prononcés Cognat, Jarnat). |
|
|
|
|
ElieDeLeuze
Inscrit le: 14 Jun 2006 Messages: 1622 Lieu: Allemagne
|
écrit le Thursday 12 Nov 09, 20:00 |
|
|
Invidia a écrit: |
Nous on dit Nadau. |
Le romanche dit Nadal. Mais le mot chalanda- existe. Il faut envisager la forme et le sens à la fois dans leur union et séparément. Il faut distinguer trois cas : les mots pour un sens, les sens pour un mot, et le sens d'une forme en particulier. Et oui, c'est dur, la linguistique. |
|
|
|
|
Invidia
Inscrit le: 24 Jul 2008 Messages: 441 Lieu: Gasconha (França)
|
écrit le Thursday 12 Nov 09, 20:05 |
|
|
ElieDeLeuze a écrit: | Invidia a écrit: |
Nous on dit Nadau. |
Le romanche dit Nadal. Mais le mot chalanda- existe. Il faut envisager la forme et le sens à la fois dans leur union et séparément. Il faut distinguer trois cas : les mots pour un sens, les sens pour un mot, et le sens d'une forme en particulier. Et oui, c'est dur, la linguistique. |
Saussure de bazar, qui n'est d'aucune aide quand il s'agit de faire de la vraie linguistique, c'est-à-dire de l'étude des vocables, et pas de la philosophie pour France Culture. |
|
|
|
|
ElieDeLeuze
Inscrit le: 14 Jun 2006 Messages: 1622 Lieu: Allemagne
|
écrit le Thursday 12 Nov 09, 21:39 |
|
|
Tu passes aux insultes de plus en plus rapidement.
Au fait, en romanche sursilvan, la forme est calanda-. |
|
|
|
|
Matilene
Inscrit le: 16 May 2007 Messages: 62 Lieu: Limousin/Sundgau
|
écrit le Thursday 12 Nov 09, 22:33 |
|
|
Invidia a écrit: | Nous on dit Nadau. |
En Limousin, on dit aussi "Nadau" prononcé "Nadao", en tout cas dans le village de mes parents.
Aurions nous donc malgré tout un petit point commun avec les Gascons |
|
|
|
|
Invidia
Inscrit le: 24 Jul 2008 Messages: 441 Lieu: Gasconha (França)
|
écrit le Thursday 12 Nov 09, 23:21 |
|
|
ElieDeLeuze a écrit: | Tu passes aux insultes de plus en plus rapidement.
Au fait, en romanche sursilvan, la forme est calanda-. |
Saussure de bazar ? Il y a des insultes moins gratifiantes que d'être comparé au grand linguiste, arpitan qui plus est.
Citation: | En Limousin, on dit aussi "Nadau" prononcé "Nadao", en tout cas dans le village de mes parents.
Aurions nous donc malgré tout un petit point commun avec les Gascons |
En fait, la quasi-totalité du domaine gallo-roman vocalise les l finaux. Seule une partie du domaine languedocien et guyennais dit Nadal. |
|
|
|
|
ElieDeLeuze
Inscrit le: 14 Jun 2006 Messages: 1622 Lieu: Allemagne
|
écrit le Friday 13 Nov 09, 2:02 |
|
|
Invidia a écrit: |
Saussure de bazar ? Il y a des insultes moins gratifiantes |
Et ne pas insulter du tout, en voila une idée nouvelle...
Pour l'exemple cumprar... je doute que l'influence de l'espagnol aille jusqu'aux vallées romanches. |
|
|
|
|
Invidia
Inscrit le: 24 Jul 2008 Messages: 441 Lieu: Gasconha (França)
|
écrit le Friday 13 Nov 09, 2:46 |
|
|
ElieDeLeuze a écrit: | Pour l'exemple cumprar... je doute que l'influence de l'espagnol aille jusqu'aux vallées romanches. |
Ce n'est que du latin, hein ? Par contre, en gascon, on dit "crompar" avec métathèse, fait très gascon (craba au lieu de cabra). Ce qui fait que Mistral a été ridicule de reprendre tel quel le terme gascon pour le provençal qui avait le francisme "achetar". |
|
|
|
|
Felibre d'Auvernho
Inscrit le: 23 Apr 2011 Messages: 222 Lieu: Auvernho
|
écrit le Thursday 28 Apr 11, 1:32 |
|
|
Citation: | Hiruma a écrit: | Moi je trouve que le francoprovençal n'est pas proche du tout de l'occitan. Ce n'est pas de l'occitan.
Beh la langue la plus proche, tu l'as dit, c'est le catalan, et les autres après ça reste des langues latines donc y'a plus ou moins des ressemblances. Le catalan est le plus proche de l'occitan car dans le passé, ces deux langues étaient en fait la même... |
|
La langue la plus proche de la notre, c'est le romanche, justement.
auvernhat : la lhuno, romanche : la gliüna
auvernhat : la luz, romanche : la gliüsch
auvernhat : la mountonho romanche : la mountogna
auvernhat : lis efonts romanche : ils uffants
auvernhat : l'on que ve romanche : l'onn que vegn |
|
|
|
|
ElieDeLeuze
Inscrit le: 14 Jun 2006 Messages: 1622 Lieu: Allemagne
|
écrit le Thursday 28 Apr 11, 9:27 |
|
|
Quelle forme de romanche prends-tu? On dirait du ladin avec quelques variantes...
Je mets le ladin et le romanche grischun entre parenthèses.
auvernhat : la lhuno, romanche : la glüna (glina)
auvernhat : la luz, romanche : la glüsch/glüm (glisch)
auvernhat : la mountonho romanche : la muntogna
auvernhat : lis efonts romanche : ils uffants
auvernhat : l'on que ve romanche : l'on chi vain (l'onn che vegn) |
|
|
|
|
Felibre d'Auvernho
Inscrit le: 23 Apr 2011 Messages: 222 Lieu: Auvernho
|
écrit le Friday 29 Apr 11, 18:03 |
|
|
Luc de Provence a écrit: | Il y a quelques années j'ai lu une anecdote selon laquelles les Marseillais du XIXème siècle qui parlaient tous le Provençal trouvaient " bizarre " la langue pourtant aussi Provençale des nouveaux arrivants des Alpes notamment de Gap...
Quelqu'un aurait-il des précisions sur ce coté anecdotique ? |
La bourgeoisie des villes trouve toujours qu'elle parle mieux que les "paysans" des entours. Il y a des différences sous-dialectales entre le marseillais et les parlers alpins... qui vont jusqu'à 6 km de Nice. (Populairement on appelle "niçois" deux formes différentes en réalité)
Donc à Marseille "le feu" se dit lou fue et dans les Alpes lou fiò.
à Marseille "chanter" se dit "canta" et dans les Alpes "chanta".
à Marseille "la main" se disait "la man" au XIXème, se dit "la mèn" aujourd'hui, et se dit la mon dans les Alpes. (écrit phonétiquement)
Ces trois points sont considérés comme "ploucs" à Marseille... même si depuis le provençal littéraire a choisi "lou fiò" et pas "lou fue".
Je vais essayer de résumer toutes les différences en une seule phrase : "Il saute au cou de sa femme, toute émue, il faut bien le dire."
marseillais : Sauto au couèle de sa fremo, touto esmougudo, lou fau bèn dire.
alpin : Salto al còu de sa fenno, touto esmougùio, hou chau ben dire. |
|
|
|
|
|