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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Thursday 16 Mar 06, 11:19 |
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Boréal à l’origine du grec Βορέας (boréas) de Borée qui dans la mythologie grecque gouvernait les vents du nord impétueux et glacés. L’hémisphère nord porta son nom, soit hémisphère boréal. |
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guillaume
Inscrit le: 14 Dec 2005 Messages: 669 Lieu: Istanbul, natif du Québec
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écrit le Friday 17 Mar 06, 15:33 |
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En turc on appelle Poyraz le vent du nord-est bien froid qui souffle le long du Bosphore, ou Boğaz en turc (littéralement : gorge).
J'ai réalisé récemment que Poyraz est dérivé de cette même racine grècque Βορέας (boréas).
Pour parler du vent du sud (un vent chaud de la mer qui donne la migraine) on a le Lodos, dérivé du grec ναύτις (nautis) : marin. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3130 Lieu: Helvétie
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écrit le Friday 17 Mar 06, 20:34 |
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Un pays mystérieux qui m'a toujours intrigué est Hyperborée. |
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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Friday 17 Mar 06, 20:58 |
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Hyperborée provient de υπερβόρεος formé de (υπέρ au-dessus, au-delà + βόρεος du nord) même racine que borée qui se traduit par extrême nord.
Dans la mythologie grecque les Hyperboréens était un peuple qui habitait l’Hyperborée un pays où le soleil brillait 24 heures sur 24 et où Apollon y passait ses hivers. |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10944 Lieu: Lyon
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écrit le Friday 21 Jan 11, 15:50 |
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Lire les MDJ pôle et arctique. |
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MiccaSoffiu
Inscrit le: 24 Jun 2008 Messages: 463 Lieu: Capicursinu-Sophia
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écrit le Friday 21 Jan 11, 22:27 |
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co : buriata = aquilon , vent du nord.
co : buriana = bourrasque, tempête, tourmente
Selon INFCOR l’origine étymologique serait peut être le latin littéraire borea(m), même sans connaître le latin il me semble que la relation est assez probable ?
En recherchant des textes j'ai retrouvé :
Citation: |
(Source : remacle.org)
PROPERCE, Elégies, II, 27, 1-2 ; 11-16.
At vos incertam, mortales, funeris horam
quaeritis et qua sit mors aditura via.
Solus amans novit quando periturus et a qua
morte, neque hic Boreae flabra neque arma timet.
Borea, ae, f. : Borée (vent du Nord), l'aquilon (au nominatif Boreas)
L'amour ne meurt pas
Mortels, vous cherchez à connaître l'heure incertaine de votre mort et d'où elle viendra.
Seul l'amant sait quand il mourra et de quelle mort. Il ne craint ni les souffles de Borée ni les armes.
BOREAS ET SOL. (Avianus Flavius)
Immitis Boreas placidusque ad sidera Phoebus
Iurgia cum magno conseruere Iove,
Quis prior inceptum peragat: mediumque per orbem
Carpebat solitum forte viator iter.
Borée et le Soleil.
Le fougueux Borée et Phébus, calme au milieu des astres, disputaient entre eux devant le grand Jupiter à qui accomplirait le premier une tâche imposée
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1895 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Saturday 22 Jan 11, 12:15 |
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La Mésange boréale a une aire de répartition semblable à celle de la Mésange nonnette, avec en plus, le nord et le nord-est de l'Europe, et en moins les Pyrénées et l'ouest de la France. Les deux espèces sont très ressemblantes, sauf pour le chant. |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Saturday 22 Jan 11, 13:25 |
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En italien il y a:
- Bora = vent du Nord
- buriana = tempête (mot utilisé pour décrire une situation difficile de confusion)
- boreale
venitien: borana = buriana
En vieux slave: burja = tempête
La racine ne pourrait être la même du latin "furia"??? |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3509 Lieu: Nissa
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écrit le Saturday 22 Jan 11, 18:35 |
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Le grec Βορέᾱς, s'il n'est pas un emprunt, a une initiale qui ne peut provenir en grec que de la labiovélaire sonore *gʷ.
(l'eurindien n'admet pas de *b- à l'initiale et un *bʰ- initial donnerait φ- en grec)
C'est pourquoi le seul rapprochement qui ait été proposé est avec divers noms de la montagne en *gʷ.r- qui, malheureusement, ont des vocalismes variés :
skr. giri-, av. gairi- : colline, montagne, élévation
vx. sl. gora : montagne
lit. nu-garà : crète
alb. gur : rocher
gr. δειράς : crète, hauteur ou, selon d'autres, haut vallon, combe
Le sens de « Borée » serait alors « vent de la montagne » mais il ne s'agit que d'hypothèses … |
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MiccaSoffiu
Inscrit le: 24 Jun 2008 Messages: 463 Lieu: Capicursinu-Sophia
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écrit le Sunday 23 Jan 11, 8:54 |
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Des éléments de toponymie, sous toutes réserves pour les interprétations intégralement retranscrites :
Le massif du Boréon avec lac du Boréon à 1473 m
Citation: | Toponymie et micro toponymie de Saint-Martin-Vésubie :
Lou Boureoun. La racine BOR désigne la montagne. Le verbe grec rheo signifie « je coule ». Il s’agirait donc de la montagne d’où le torrent descend [14].
http://amontcev.free.fr/toponymie_.htm
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Quelle pourrait bien être l’étymologie du «mont Boron » à Nice ? :
Le mont Boron est une colline située sur la partie est de la commune de Nice (Alpes-Maritimes). Son altitude maximale est de 191 mètres. Au pied du mont Boron, se situe la grotte du Lazaret qui est un site préhistorique du Paléolithique moyen.
En Toscane nous avons la ville et le lac de Buriana .
Burriana (en castillan) ou Borriana (en valencien) est une commune de la province de Castellón, dans le nord de la communauté autonome de Valence, en Espagne. (Wiki)
Etimo.it et infcor citent la tramontane en relation avec borea(m) :
it/co : tramuntana de l’italien oltramontano (infcor)
La tramontane (cnrtl) : Citation: | Prononc. et Orth.: [tʀamɔ̃tan]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1265 tramontaine de septentrion désigne l'étoile polaire (BRUNET LATIN, Trésor, éd. Fr. J. Carmody, 119, p. 107, 46); 2. id. tramontaine désigne le Nord (ID., ibid., 114, p. 100, 6); 1re moit. XIVe s. vant de tramontaine « vent du Nord » (L'Entree d'Espagne, éd. A. Thomas, t. 2, p. 137, 11786); 1556 p. ell. tramontane désigne le vent du Nord (P. SALIAT, trad. d'Hérodote, IV, 179 ds HUG.); 3. 1636 au fig. perdre la tramontane (VOITURE, lettre 24 nov. ds Œuvres, éd. A. Ubicini, t. 1, p. 276). Empr. à l'ital. tramontana, att. anciennement aux sens de « étoile polaire », « vent du Nord » et « Nord » (déb. XIVe s., v. DEI et TOMM.-BELL.), fém. subst. de tramontano, propr. « au-delà des monts », du lat. transmontanus « id. »; a remplacé l'a. et m. fr. tresmontaine « étoile polaire » (att. dep. ca 1209, GUIOT DE PROVINS, Bible, éd. Wolfart et San-Marte, 627), issu directement du lat. Voir FEW t. 13, 2, p. 211 et 212b. Fréq. abs. littér.: 17. Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1982, t. 46, p. 458. − HOPE 1971, p. 51, 149. − QUEM. DDL t. 20. − VIDOS 1939, pp. 588-590. |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Sunday 23 Jan 11, 21:35 |
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Oui, Outis a completement raison.
On peut pas savoir si le grec Βορέᾱς soit un emprunt ou non...on peut imaginer que ne le soit pas.
Il faudrait voir comment évolue le slave, à partir d'un *bʰ- eurindien.
De toute façon, une solution differente:
-burja (slave)
-furia (latin)
-*dusia (gaulois).
Dernière édition par giòrss le Monday 24 Jan 11, 18:00; édité 1 fois |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Monday 24 Jan 11, 17:58 |
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J'y ajoute la réponse de Gilou:
Citation: | Normalement, un *bʰ- eurindien évolue en *b- en proto-slave, et reste stable ensuite. |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10944 Lieu: Lyon
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écrit le Monday 07 Feb 11, 20:01 |
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- the magnetic forces of our planet shield us by funnelling these charged particles to the polar regions, where they generate the aurora borealis and aurora australis – the northern and southern lights
= les forces magnétiques de notre Planète nous protègent en aiguillant / dirigeant ces particules chargées vers les régions polaires, où elles génèrent les aurores boréales et les aurores australes
(The Independent - 05.02.2011)
- Pourquoi entend-on beaucoup plus souvent parler d'aurores boréales que d'aurores australes (c'est en tout cas ma perception) ?
- Les aurores boréales sont-elles plus courantes ?
- Est-ce parce que nous habitons l'hémisphère Nord ?
- Ou bien parce que les régions boréales sont plus peuplées que les régions australes ?
Dernière édition par José le Tuesday 08 Feb 11, 19:17; édité 1 fois |
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gilou
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 1528 Lieu: Paris et Rambouillet
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écrit le Tuesday 08 Feb 11, 16:11 |
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Citation: | - Ou bien parce que les régions boréales sont plus peuplées que les régions australes ? | Parce que, a part l'Antarctique, il n'y a pratiquement aucune terre dans la zone aurorale australe (entre 60° et 75° de latitude) ou les aurores polaires sont susceptibles d'être observées. En fait, il n'y a pratiquement aucune terre habitée dans cette zone, même les Kerguelen sont au dessus des 60°. Bon, il y a une tripoté de petites iles inhabitées néanmoins dans cette zone, ce qui est normal, vu l'étendue de la zone maritime: http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Antarctic_and_sub-Antarctic_islands#List_of_Antarctic_islands_south_of_60.C2.B0_S (on a Population 0 pour celles que j'ai regardé au hasard dans la liste) |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10944 Lieu: Lyon
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écrit le Saturday 03 Dec 11, 14:13 |
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tlfq.ulaval.ca a écrit: | Les langues paléo-sibériennes sont parlées dans les contrées asiatiques de la Sibérie, surtout sur la côte est. Ces langues sont parfois appelées paléo-asiatiques ou encore langues hyperboréennes. Ce sont de très vieilles langues, parfois millénaires (d'où le terme grec palaios: «ancien»), sans liens de parenté évidents entre elles. Autrement dit, les langues paléo-sibériennes ne constituent pas une famille linguistique proprement dite, mais un ensemble disparate de langues regroupées selon des critères d'ordre géographique. En réalité, on réunit sous le terme paléo-sibériennes des langues qui n’appartiennent pas aux familles ouralienne, altaïque, eskimo-aléoute, etc. Plus précisément, il s'agirait de quatre petites familles de langues isolées et sans grands rapports linguistiques, qui composent les langues paléo-sibériennes.
Lire la page langues paléo-sibériennes du site québécois http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/. |
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