Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3664 Lieu: Massalia
|
écrit le Saturday 09 Jul 11, 20:34 |
|
|
Sujet inspiré du Fil La bru, une mal-aimée ? (José)
Puisque nous nous penchons sur la belle-fille, qu'en est-il du Tochtermann ( le mari de la fille)? Plus connu en Hochdeutsch actuel sous le terme Schwiegersohn.
Le gendre, en yiddish, איידעם der eydem renvoie au moyen haut-allemand eidem , qui a donné en allemand der Eidam , terme aujourd'hui pratiquement inusité, considéré comme archaïque.
Son étymologie n'est pas clairement établie.
Grimm signale, pour l'ancien haut-allemand, les formes eidum, eidam, eidem, âðum en vieil anglais, qu'il rapproche d'une racine jam , au sens de lier, attacher (von der wurzel jam = binden).
Kluge, de son côté , reprend les mêmes termes, y ajoutant une racine pour le germanique occidental *aiþumam .
Il ajoute que du point de vue de la forme, on peut supposer qu'il y a en amont un préfixe comparatif indo-européen * -tmo-. La racine pourrait être pronominale et appartenir à *-oi- , celui-ci, le même ? , tout ceci avec un point d'interrogation .
Ses références Debus : DWEB 1958 et Müller (1979).
Qui en saurait plus? |
|
|
|
|
embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3864 Lieu: Paris
|
écrit le Sunday 10 Jul 11, 8:56 |
|
|
Le dictionnaire étymologique DTV suggère un possible rapprochement avec le grec aisa "Anteil, Schicksal", issasthai, "Anteil erlangen", avestique aēta- "Strafe, Schuld", « eigentlich "der gebührende Teil", zusammenzustellen, so dass sich eine Ausgangsbedeutung "wer am Erbe der Tochter hat" ergeben kann. » |
|
|
|
|
rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3664 Lieu: Massalia
|
écrit le Sunday 10 Jul 11, 11:04 |
|
|
Le Kluge donne aussi cette interprétation ( celui qui épouserait la fille héritière / et même un homme qui entrerait dans une famille n'ayant que des filles d'où l'idée de Anteil erlangen ( obtenir une part [ d'héritage] ). Mais ce ne sont que des suppositions et les deux auteurs prennent d'énormes précautions.
Chez Pfeifer ( accessible en ligne par l'intermédiaire du DWDS), on note möglicherweise ( éventuellement, peut-être) + le verbe können , indiquant la possibilité éventuelle d'envisager cette interprétation.
Kluge est plus affirmatif, dans la mesure où il signale que localement, dans certaines régions, ce mot avait le sens de * Erbtochtermann , autrement dit le mari de la fille qui doit hériter.
Puis sur le plan formel ' formation du mot) il suppose la filiation avec les racines déjà indiquées au post précédent. Lui aussi prend des précautions: scheint ( semble) ; müsste ...sein ( devrait être).
En yiddish, il n'existe pas d'autre mot pour désigner le gendre: der eydem. |
|
|
|
|
rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3664 Lieu: Massalia
|
écrit le Sunday 10 Jul 11, 11:22 |
|
|
D'autre part, d'autres linguistes, au 19ème siècle, ont vu un rapprochement avec l'étymologie de Eid ( le serment) en faisant également un rapprochement avec le grec ó͞itos (οἶτος) destin= Schicksal ( ce qui vous échoit, vous est dévolu), comme le fait Pfeifer avec á͞isa (αἶσα) ‘Anteil, Schicksal pour Eidam. Je constate, bien sûr, que les deux mots grecs ne sont pas les mêmes, bien que le sens donné soit proche, et mon ignorance en cette langue ne me permet pas d'en tirer la moindre réflexion.
Sauf à constater que Kluge et Pfeifer ne reprennent plus directement à leur compte une parenté entre Eidam et Eid. |
|
|
|
|
felyrops
Inscrit le: 04 May 2007 Messages: 1143 Lieu: Sint-Niklaas (Belgique)
|
écrit le Sunday 10 Jul 11, 18:14 |
|
|
Je n'ai aucun espoir d'apporter ici, faute de pierre d'achoppement, un lien quelconque, pourtant je mentionne que dans "Loquela", Veen, Amsterdam, 1907, les notes prises pendant 50 ans en Flandre Occidentale par Guido Gezelle, ont receuilli ceci: "EIGENLING, (je traduis) quelqu'un qui est membre de la famille, frère, soeur, enfants, petits-enfants". Prenez ceci pour ce qu'il est. Gezelle l'a noté à Kachtem. |
|
|
|
|
rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3664 Lieu: Massalia
|
écrit le Monday 11 Jul 11, 19:42 |
|
|
Ces personnes ont fait un important travail de compilation du lexique flamand. Mais ce eigenling me semble plutôt apparenté avec eigen, Eigentum qui désignent ce qui vous est propre, vous appartient. Les Flamands qui l'utilisent doivent le faire au sens de " ce Eigenling" est des nôtres ,de notre famille . Il correspond a ce qui nous est propre...
De mon point de vue, pas de lien avec eydem/ Eidam |
|
|
|
|
|