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קָרַן [qaran] (hébreu) - Le mot du jour - Forum Babel
קָרַן [qaran] (hébreu)

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Xavier
Animateur


Inscrit le: 10 Nov 2004
Messages: 4088
Lieu: Μασσαλία, Prouvènço

Messageécrit le Friday 03 Oct 14, 11:37 Répondre en citant ce message   

Voici un mot hébreu biblique qui a posé un problème de traduction.

קָרַן (qaran)
On rencontre ce terme propos de Moïse lorsqu'il redescend du Sinaï avec les Tables de la loi.
Que signifie ce terme ? Est-ce que cela veut dire "rayonnant" comme on le trouve dans les traductions de la Bible ou bien "cornu", comme l'a traduit Jérôme de Stridon dans la Vulgate (traduction latine du texte hébreu) ?

On le trouve dans la Bible, dans le livre de l'Exode (34, 29) :

Voici la traduction de la Bible de Jérusalem :
Lorsque Moïse redescendit de la montagne du Sinaï, les deux tables du Témoignage étaient dans la main de Moïse quand il descendit de la montagne, et Moïse ne savait pas que la peau de son visage rayonnait parce qu'il avait parlé avec lui.


La traduction latine :
cumque descenderet Moses de monte Sinai tenebat duas tabulas testimonii et ignorabat quod cornuta esset facies sua ex consortio sermonis Dei

La traduction de la Septante :
ὡς δὲ κατέβαινεν Μωυσῆς ἐκ τοῦ ὄρους καὶ αἱ δύο πλάκες ἐπὶ τῶν χειρῶν Μωυσῆ καταβαίνοντος δὲ αὐτοῦ ἐκ τοῦ ὄρους Μωυσῆς οὐκ ᾔδει ὅτι δεδόξασται ἡ ὄψις τοῦ χρώματος τοῦ προσώπου αὐτοῦ ἐν τῷ λαλεῖν αὐτὸν αὐτῷ

cette traduction est à l'origine des représentation de cornes sur la tête de Moïse. La représentation la plus connue est le Moïse de Michel Ange.
voir la photo

Cde terme hébreu apparaît aussi dans le Psaume 69 (v. 31) dans lequel il a le sens de "cornu" (il ne s'agit pas de Moïse mais d'un taureau) :
וְתִיטַב לַֽיהוָה מִשֹּׁור פָּר מַקְרִן מַפְרִֽיס׃
"une forte bête avec corne et sabot" (BJ)

Le mot corne en hébreu est :
קֶרֶן (qèrèn)
Il est attesté plusieurs fois dans la Bible.


En fait, ce terme qaran a le sens de "auréolé".

Pourquoi Jérôme a traduit ce terme par "cornu" ? est-ce une erreur de traduction ?
S'agit-il de deux homonymes ?
Selon Klein, dans son dictionnaire étymologique, le sens de "rayonnant" est dérivé du mot corne dans le sens de "rai", c'est à dire "rayon" (de soleil).
Il faut effectivement prendre ce terme au sens figuré.

Quand on utilise le terme "rayonnant", on ne pense pas forcément au "rayon" ou au "rai".
Autrefois, le sens (figuré ?) de "cornu" avait peut-être une image positive (il représente la puissance etc...). Mais, si la traduction "cornu" est plus proche du sens étymologique, il convient, me semble-t-il, de traduire ce terme par "rayonnant", surtout dans le langage figuré.

Le terme hébreu qérén (sens propre : corne) a le sens de "rayon" dans un passage de la Bible, le livre d'Habaquq (3,4) :
"Son éclat est pareil au jour,
Des rayons jaillissent de ses mains,
c'est là que se cache sa force"

(BJ)


le sens de radius en latin (d'où le français rayon), outre le sens de rayon du soleil, il pouvait aussi désigner le rayon de la foudre.
C'est certainement ce rayon (ou cette "corne") qui est évoqué dans ce texte.

Le sens figuré pourrait être aussi lié à l'idée de puissance, du pouvoir que représente la corne.

cependant, le texte hébreu précise qu'il s'agit de la peau de son visage. On peut imaginer un visage "cornu", mais pourquoi la peau ?

Il faudrait aussi savoir si la représentation d'êtres cornus étaient courante dans le Proche Orient. Ce qui pourrait correspondre à l'auréole des saints du christianisme.
Et en sachant que le judaïsme rejette les images, mais ce n'est pas forcément le cas du judaïsme primitif.


Voir l'article Les cornes de Moïse, par Thomas Römer :
http://www.evangile-et-liberte.net/elements/numeros/190/article8.html

Les commentaires et d’autres études expliquent souvent que toute cette idée de cornes est exclusivement liée à une mauvaise interprétation du texte hébreu. Mais ceci n’est pas vraiment sûr. Il me semble, au contraire, que le récit hébreu joue sur l’ambiguïté: le verbe «qaran» peut en effet signifier «rayon-ner» ou «être cornu». Donc pour un auditeur hébreu les deux significations se mélangent. La sensibilité à cette ambiguïté se retrouve notamment chez Marc Chagall, qui présente les «cornes» de Moïse comme des rayons lumineux. Les cornes symbolisent la force et sont souvent des attributs divins. Mais dans le contexte du récit du veau d’or, il y a peut-être un sens encore plus profond. Le peuple voulait un dieu visible; ce faisant il a provoqué la «transgression originelle d’Israël» et la destruction de cette image. Au moment de l’alliance renouvelée, Moïse apparaît avec des «cornes». A-t-il pris la place du taureau ? D’une certaine façon, c’est le cas, puisqu’il est, lui, le médiateur visible entre Yahvé et Israël. Il n’est certes pas la représentation du Dieu d’Israël, mais il demeure définitivement son meilleur représentant. Ainsi, les cornes expriment le statut tout à fait particulier de Moïse. Ce faisant, l’auteur d’Ex 34,29 fait preuve d’une grande audace puisqu’il transpose des attributs du divin sur un homme. Il exprime par là une conviction profonde qui caractérise à la fois le judaïsme et le christianisme. Pour ces deux religions, Dieu se manifeste dans la rencontre avec d’autres hommes


C'est aussi le titre de sa leçon inaugurale au Collège de France (2009) :
Les cornes de Moïse, faire entrer la Bible dans l'histoire
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Papou JC



Inscrit le: 01 Nov 2008
Messages: 11169
Lieu: Meaux (F)

Messageécrit le Tuesday 28 Oct 14, 21:16 Répondre en citant ce message   

Xavier a écrit:
Il faudrait aussi savoir si la représentation d'êtres cornus étaient courante dans le Proche Orient.

Les Arabes surnomment couramment Alexandre le Grand ذو القرنين ḏū l-qarnayn, "celui aux deux cornes". J'avoue ne pas très bien savoir pourquoi. Peut-être sa représentation sur une monnaie...
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embatérienne
Animateur


Inscrit le: 11 Mar 2011
Messages: 3865
Lieu: Paris

Messageécrit le Tuesday 28 Oct 14, 21:44 Répondre en citant ce message   

Papou JC a écrit:
Peut-être sa représentation sur une monnaie...

Exactement :

Des détails savants sur Persée concernant cette monnaie, et des hypothèses un peu plus dispersées dans une ébauche de Wiki.
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Jeannotin
Animateur


Inscrit le: 09 Mar 2014
Messages: 879
Lieu: Cléden-Poher

Messageécrit le Tuesday 28 Oct 14, 22:58 Répondre en citant ce message   

Je me demande si les rédacteurs de la Bible n'ont pas pu être influencés par les cornes que portaient les tiares des rois mésopotamiens.
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Papou JC



Inscrit le: 01 Nov 2008
Messages: 11169
Lieu: Meaux (F)

Messageécrit le Monday 17 Nov 14, 10:42 Répondre en citant ce message   

Le point sur la corne sémitique : le sens premier est bien évidemment celui de "corne". (On remarque au passage la proximité morpho-sémantique avec l'indo-européen. Voir cerf.) Tous les autres sens sont des dérivés sémantiques par métaphores. Je ne sais pas en hébreu, mais en arabe, au moins, ce mot peut avoir les sens suivants :

antenne (d'insecte)
sommet de la tête
premiers rayons (du soleil)
bout, coin
pointe, angle saillant
pointe, tranchant (d'une arme)
entrée (du désert)
meilleure partie (d'un pâturage)
toupet
sommet d'une montagne
tresse de cheveux
corde tressée de fibres d'arbres
temps, âge, génération, siècle

Reig met à part ce dernier sens, ce qui sous-entend l'existence éventuelle d'un homonyme pour ce seul et unique sens. Je ne suis pas sûr qu'il ait raison, l'âge des animaux à cornes étant souvent déduit de la taille de ces dernières.
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Papou JC



Inscrit le: 01 Nov 2008
Messages: 11169
Lieu: Meaux (F)

Messageécrit le Tuesday 09 Jun 15, 18:59 Répondre en citant ce message   

Je me rends compte que j'ai oublié ci-dessus une dérivation importante.
En général, les cornes vont par deux. Si bien que cette racine sémitique a également engendré toute une série de dérivés où il est question de paires, d'égalité, d'équivalence, de compagnonnage. Le sens temporel du mot peut aussi venir de là car le mot est souvent employé pour parler de gens qui ont le même âge ou qui appartiennent à la même génération.

À part ça, j'ai lu quelque part qu'il pourrait y avoir un rapport avec le grec chronos "temps", mot sans étymologie, mais je n'y crois pas beaucoup.
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Shaoul



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Messages: 17
Lieu: Rhône-Alpes

Messageécrit le Thursday 11 Jun 15, 20:42 Répondre en citant ce message   

Ce n'est pas une explication linguistique, mais elle est si éclairante et poétique que je vous la livre. Le Midrash dit, au nom de Rabbi Shim'on ben Laqish, que les rayons émanant de la tête de Moïse provenaient de la goutte d'encre échappée de la plume avec laquelle Moïse avait écrit la Tora sous la dictée de Dieu, plume qu'il avait négligemment passée sur les cheveux de sa tête. Le Maître veut nous expliquer que ce qui donne à Moïse son statut de prophète proche du ciel, ce n'est pas la Loi qu'il a écrite, mais l'encre inutilisée, ce qui reste "au-delà", à savoir ce qui sera dit et écrit sur la Loi sous la dictée de l'esprit divin, dans les générations à venir. Je tire cela de La Voix de la Tora d'Elie Munk, tome II, p. 417, où l'auteur cite lui-même le Midrash Rabba sur l'Exode, 47.
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Jean-Charles



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Messages: 3124
Lieu: Helvétie

Messageécrit le Tuesday 16 Jun 15, 15:23 Répondre en citant ce message   

On cherche beaucoup d'explications en aval de Moïse. Pourquoi ne pas creuser en amont ?
Les Israélites venaient d'Égypte et la plupart d'entre eux se référaient donc au polythéisme égyptien.

Il y a tant de dieux dans le Panthéon égyptien, qu'il est difficile de connaitre exactement ce qui faisait véritablement partie de l'univers mental des Israélites, de l'Exode au Deutéronome.

Parmi les attributs symboliques des dieux égyptiens, il y a des éléments récurrents:
- Les cornes, en particulier les cornes de bélier.
- Le disque solaire, symbole de rayonnement etc
- La couleur de peau.

Amon, le (dieu) caché, pouvait être représenté avec plusieurs attributs:
- deux plumes, symboles des actions à accomplir et ne pas accomplir, afin de lutter contre la tendance qui pousse les hommes à faire le mal.
Lorsque Pharaon respecte et fait respecter les rites et devoirs qui évitent le chaos, il est légitime et reçoit le Pouvoir.
- une tête de bélier aux cornes recourbées.
- un disque solaire
- la peau bleue

Ça fait trop de coïncidences pour en être une.
Dans la symbolique liée au dieu caché, on trouve, entre autres:
Les cornes-rayonnement et la citation de la peau.
Le dieu caché
La tendance qui pousse les hommes à faire le mal
Le contrat qui lie le pouvoir de Pharaon avec les actions de Pharaon dans le domaine de la lutte contre le Mal.

On ne peut pas ne pas voir une relation possible.

Dans le Pentateuque,
Dieu ne peut être représenté.
Ce nonobstant, Il se manifeste à Moïse. Il transmet à Moïse une liste de faire/ne-pas-faire.
Contre le respect de cette liste de faire/ne-pas-faire, Dieu scelle une alliance avec le Peuple Élu. (Il faut noter que la liste va au delà des 10 commandements: La Loi mosaïque comporte toute une série de rites, obligations et interdictions)
etc

La parenté ne serait guère étonnante: Quand on veut transmettre un nouveau message, on utilise forcément la langue et la symbolique que les gens à qui on le transmet comprennent.

Se pose alors la question de l'homonymie abordée par Papou JC
Papou JC a écrit:
Le point sur la corne sémitique : le sens premier est bien évidemment celui de "corne". (On remarque au passage la proximité morpho-sémantique avec l'indo-européen. Voir cerf.) Tous les autres sens sont des dérivés sémantiques par métaphores. Je ne sais pas en hébreu, mais en arabe, au moins, ce mot peut avoir les sens suivants :

antenne (d'insecte); sommet de la tête; premiers rayons (du soleil); bout, coin; pointe, angle saillant; pointe, tranchant (d'une arme);
entrée (du désert); meilleure partie (d'un pâturage); toupet; sommet d'une montagne; tresse de cheveux; corde tressée de fibres d'arbres
temps, âge, génération, siècle

Reig met à part ce dernier sens, ce qui sous-entend l'existence éventuelle d'un homonyme pour ce seul et unique sens. Je ne suis pas sûr qu'il ait raison, l'âge des animaux à cornes étant souvent déduit de la taille de ces dernières.

Pour alléger la citation, sans en perdre la substance, j'ai mis sur une seule ligne la liste susmentionnée.

Les Israélites sortis d'Égypte entendaient-ils des homonymes ou des jeux de mots ?
Je relève d'autres mots dans la listes ci-dessus: Entrée dans le désert; sommet du crâne: sommet d'une montagne.
Même âge/génération aurait pu avoir un écho pour des Israélites de l'époque de l'Exode au Deutéronome.

On présume qu'il est possible que les mots corne et rai étaient homonymes, voire homophones, du moins à l'époque de la sortie d'Égypte. Sait-on quelle était la prononciation des autres attributs d'Amon ?
Ou alors, trouve-t-on des des hiéroglyphes homonymes ?
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Papou JC



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Messageécrit le Wednesday 17 Jun 15, 11:27 Répondre en citant ce message   

Je ne pense pas que ce soit du côté de l'Égypte qu'il faille chercher mais plutôt de celui de la Babylonie. L'état actuel de la recherche fait que l'on doute beaucoup de toute l'histoire de l'Exode. En revanche, la captivité en Babylonie ne fait aucun doute. Et le retour de Babylonie non plus.
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Shaoul



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Messageécrit le Wednesday 17 Jun 15, 18:52 Répondre en citant ce message   

Il est très difficile d'imaginer une iconographie pour une religion aussi hostile aux images que celle des Israélites, chez qui le rejet de l'influence égyptienne semble assez violent d'après les textes. Les cornes et la peau brillante sont d'autre part omniprésents dans l'Orient ancien, et sont des symboles royaux et divins autant en Mésopotamie qu'en Egypte. Où trouver des études sérieuses et scientifiquement fiables où l'on fasse des comparaisons entre l'Egypte ancienne et les cultures cananéennes et syriennes ?

En revanche, comme le dit M. Papou, la marque mésopotamienne (linguistique, littéraire, religieuse) ne fait aucun doute en hébreu, en araméen, ougaritique et phénicien, bien que les Etats où ces langues étaient parlées aient plus passé de temps sous la férule égyptienne que sous la domination assyrienne.

Une note de langue trouvée au détour d'une lecture de la fin du livre de Job (42,14) : l'une des trois filles de Job est nommée Qeren-ha-Poukh, ce qui est glosé de la manière suivante dans le Targoum (version araméenne du texte hébreu, transmise par tradition mais "vérifiée" et "validée" par la découverte des Manuscrits de la Mer Morte) : qeren veut dire éclat, luminosité d'une pierre précieuse. Poukh est cette pierre précieuse, comme on le voit en Isaïe 54,11. La lumière est associée à ce nom selon Rashi (XI°s) qui s'appuie sur le Talmud, traité Bava Bathra 16b.

Il semble donc que le mot qeren soit porteur d'un double sens : la corne, avec tout son symbolisme, mais aussi la luminosité.
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Papou JC



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Messageécrit le Wednesday 17 Jun 15, 19:11 Répondre en citant ce message   

Je crois que le sens de luminosité est dérivé de celui de corne. La luminosité est celle des rayons du soleil levant, comparés à des cornes. On a une dérivation sémantique du type cornes > rayons du soleil levant > luminosité.
Pardon de vous corriger un peu sur ce point mais votre formulation tendrait à faire croire qu'on se trouve face à deux homonymes. Ça arrive souvent, mais pas ici.
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Papou JC



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Messageécrit le Wednesday 07 Nov 18, 6:39 Répondre en citant ce message   

Trois ans plus tard, suite à une étude en cours, j'en sais un peu plus sur la racine arabe qrn.

Pour faire bref, la notion de base est celle de "trou, percer un trou".
En journée les rayons du soleil percent les nuages, et au lever du jour les Anciens croyaient probablement qu'ils perçaient la Terre, tout comme les dents et les jeunes cornes ont dû percer la peau pour pousser, et comme leurs pointes - telles des canines - perceront ensuite la chair de l'animal combattu.
Un autre dérivé de la racine qrn est qurna "orifice de l'utérus".

NB : Les arabisants connaissent bien la racine homoconsonantique nqr qui signifie "creuser un trou" et dont le dérivé nuqra signifie notamment "orifice de l'anus". Ce n'est pas le résultat d'une métathèse, c'est tout simplement que ces deux racines sont apparentées par l'étymon qr et qu'elles ont le même crément n, suffixé dans l'une et préfixé dans l'autre.
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Papou JC



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Messageécrit le Sunday 22 Mar 20, 5:46 Répondre en citant ce message   

Papou JC a écrit:
ces deux racines sont apparentées par l'étymon qr et qu'elles ont le même crément n, suffixé dans l'une et préfixé dans l'autre.

Dans l'état actuel de ma recherche, ces deux racines, l'une construite sur l'étymon qr et l'autre sur l'étymon qn, relèveraient en fait de la même matrice phonétique [dorsal/sonant].
Une autre analyse consiste à les considérer toutes deux comme résultant du croisement des étymons synonymes qr et qn.
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