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Skipp
Inscrit le: 01 Dec 2006 Messages: 739 Lieu: Durocortorum
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écrit le Thursday 20 Jul 17, 13:21 |
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Une question me taraude... pourquoi trouve-t-on des racines trilitères dans les langues de la famille sémitique ? Il ne me semble pas qu'il y ait une autre famille qui ait ce type de caractéristique. Y'a-t-il une raison linguistique ? Tradition ? Est-ce lié à l'écriture ? |
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Azwaw
Inscrit le: 30 Aug 2010 Messages: 975 Lieu: Le Havre
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écrit le Thursday 20 Jul 17, 14:23 |
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Au delà des seules langues sémitiques, toutes les langues afro-asiatiques partagent ce même phénomène. Il me semble toutefois que la recherche va aujourd'hui dans le sens d'une construction du lexique à partir d'étymons bi-consonnantiques. Par ailleurs, même si les racines trilitères sont légions (surtout dans les langues sémitiques), on trouve aussi beaucoup des racines bi et monolitères (même si, pour le berbère, ces racines peuvent être le résultat de l’amenuisement de racines trilitères).
J'imagine que les racines trilitères répondaient au besoin d'enrichir le lexique. L'association de deux consonnes (l'étymon) renvoyant à un champ lexical et l'ajout d'une troisième consonne (la racine) permettant de nommer chacun des objets/chacune des actions de ce champ lexical.
Dernière édition par Azwaw le Monday 24 Jul 17, 8:39; édité 1 fois |
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Léandros
Inscrit le: 19 Jul 2011 Messages: 31 Lieu: Alsace
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écrit le Thursday 20 Jul 17, 15:47 |
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Azwaw a écrit: | (même si, pour le berbère, ces racines peuvent être le résultat de l’amenuisement de racines trilitères). |
Probablement dû en grande partie à la disparition du coup de glotte dans toutes les langues berbères à l'exception du zénaga (qui a tendance à en abuser) ou encore de la consonne fricative bilabiale voisée (β) qui a été préservée à Ghadamès (et bien dissociée du b et n'en découle donc pas, contrairement au Kabyle). |
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Azwaw
Inscrit le: 30 Aug 2010 Messages: 975 Lieu: Le Havre
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écrit le Thursday 20 Jul 17, 16:47 |
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Dans un article paru dans l'Encyclopédie berbère, Chaker donne les exemples suivants :
— chute de semi-voyelles radicales (w et y : qqen, « attacher » ← γwn ou *wγn, ainsi que le montrent les nominaux dérivés touaregs ūγūn, taweγni et kabyles tuqqna, asγwen ;
— chute de consonnes « faibles» (b, n, f, h...) : agus, « ceinture» ← abgus ← bgs « ceindre» ; kker, « se lever» ← nkr... ;
— divers phénomènes d’assimilation tout à fait classiques : – sk- →šš, zd → zz, zg—>žž... |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11192 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Friday 21 Jul 17, 18:16 |
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Azwaw a écrit: | Au delà des seules langues sémitiques, toutes les langues afro-asiatiques partagent ce même phénomène. Il me semble toutefois que la recherche va aujourd'hui dans le sens d'une construction du lexique à partir d'étymons bi-consonnantiques. Par ailleurs, même si les racines trilitères sont légions (surtout dans les langues sémitiques), on trouve aussi beaucoup des racines bi et monolitères. |
... et quadrilitères, en assez grand nombre aussi, qui résultent souvent du croisement de deux étymons synonymes ou complémentaires. |
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