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Références d'origine littéraire - Expressions, locutions, proverbes & citations - Forum Babel
Références d'origine littéraire
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rejsl
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Inscrit le: 14 Nov 2007
Messages: 3664
Lieu: Massalia

Messageécrit le Wednesday 04 Jan 12, 12:05 Répondre en citant ce message   

Un Quasimodo est un homme très laid, voir aussi le fil des mots péjoratifs à l'adresse des hommes.

Victor Hugo a franchi, bien entendu, nos frontières, les Autrichiens se sont appropriés le personnage en ajoutant à son nom le diminutif typique - erl .

Autriche Ein Quasimoderl désigne également un homme particulièrement moche.
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rejsl
Animatrice


Inscrit le: 14 Nov 2007
Messages: 3664
Lieu: Massalia

Messageécrit le Saturday 07 Jan 12, 22:01 Répondre en citant ce message   

Allemand Eine Gretchenfrage. Une expression qui revient souvent dans les journaux allemands ou autrichiens. C'est une question directe, embarrassante qui a pour but d'obliger celui qui doit répondre à dévoiler ses intentions .

À l'origine,le personnage de Marguerite dans le Faust de Goethe, Gretchen . Elle pose une question à Faust pour savoir quelle est sa position envers la religion, la foi, la morale.

„Nun sag, wie hast du’s mit der Religion? Du bist ein herzlich guter Mann, allein ich glaub, du hältst nicht viel davon."

Voyons, dis-moi, que penses-tu de la religion? Tu es un homme vraiment bon, seulement je crois que tu ne t'en soucies guère.
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felyrops



Inscrit le: 04 May 2007
Messages: 1143
Lieu: Sint-Niklaas (Belgique)

Messageécrit le Sunday 08 Jan 12, 1:31 Répondre en citant ce message   

Bloomsday, 16 juin 1904 = toute l'action du roman "Ulysses" de James Joyce se déroule ce 16 juin.
Chaque année, le 16 juin, un cortège d'admirateurs (de préférence en costume des années 1920) de James Joyce parcours les endroits de Dublin qui jouent un rôle dans "Ulysses" (1922, éditeur Shakespeare and Company, Paris).
Léopold Bloom est le personnage principal de ce roman.
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José
Animateur


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 10945
Lieu: Lyon

Messageécrit le Thursday 12 Jan 12, 11:45 Répondre en citant ce message   

Extrait du MDJ Babel :

Jacques a écrit:
babel fish :

1) traducteur automatique d'Internet qui a pris le nom d'un animal mythique de la comédie de science-fiction Hitchhiker's Guide to the Galaxy (en fr. "Guide du voyageur de la galaxie") diffusée d'abord comme pièce radiophonique à la BBC en 1978.

2) animal mythique de la comédie de science-fiction Hitchhiker's Guide to the Galaxy. Cet animal est un traducteur universel. Il se nourrit d'ondes cérébrales d'autres organismes parlant n'importe quelle langue et excrète une matrice de fréquences audibles. Si vous placez cet organisme dans votre oreille, vous comprendrez dans votre prope langue les ondes qu'il a absorbées.
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flo



Inscrit le: 03 Oct 2010
Messages: 296
Lieu: La Rochelle

Messageécrit le Saturday 14 Jan 12, 11:21 Répondre en citant ce message   

Jouer les apprentis sorciers ou jouer les Frankenstein est assez souvent utilisé pour décrire les scientifiques qui se lancent dans des expériences ou trouvailles dont ils ne maîtrisent pas les conséquences.
La négation en quelque sorte du "science sans conscience n'est que ruine de l'âme" de Rabelais. Faut-il incriminer la connaissance elle-même ou le pouvoir et l'argent qui l'utilisent ? c'est un autre débat...

L'apprenti sorcier est à l'origine un poème de Goethe.
Frankenstein est le célèbre scientifique de Mary Shelley - et non la créature qui résulte de sa quête de l'origine de la vie comme certains le croient.

EDIT : modifié en tenant compte du message suivant de rejsl


Dernière édition par flo le Saturday 14 Jan 12, 15:47; édité 1 fois
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rejsl
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Inscrit le: 14 Nov 2007
Messages: 3664
Lieu: Massalia

Messageécrit le Saturday 14 Jan 12, 12:42 Répondre en citant ce message   

Der Zauberlehrling , " l'apprenti sorcier" est un des poèmes de Goethe des plus connus, Pour les germanophones...

Dernière édition par rejsl le Saturday 14 Jul 12, 9:30; édité 1 fois
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Jacques



Inscrit le: 25 Oct 2005
Messages: 6525
Lieu: Etats-Unis et France

Messageécrit le Saturday 14 Jan 12, 14:41 Répondre en citant ce message   

flo a écrit:
L'apprenti sorcier serait à l'origine non pas le film de Disney mais un poème de Goethe

Le dessin animé est fait sur la musique de l'œuvre de Paul Dukas, "L'apprenti sorcier" (1897).

http://www.metacafe.com/watch/mv-pd3Vt/sorcerers_apprentice/
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felyrops



Inscrit le: 04 May 2007
Messages: 1143
Lieu: Sint-Niklaas (Belgique)

Messageécrit le Sunday 15 Jan 12, 2:28 Répondre en citant ce message   

Musique couplée au dessin animé font d'ailleurs un beau mariage.
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rejsl
Animatrice


Inscrit le: 14 Nov 2007
Messages: 3664
Lieu: Massalia

Messageécrit le Sunday 15 Jan 12, 10:55 Répondre en citant ce message   

L'expression méprisante Paysan du Danube vient d'une fable de La Fontaine et fut curieusement détournée de son but. Car l'écrivain montrait que sous un aspect fruste, on pouvait trouver un homme intelligent, sachant raisonner, fin observateur et même éloquent. Ne pas se fier aux apparences, tel était le message, or l'usage en a retenu le contraire.
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embatérienne
Animateur


Inscrit le: 11 Mar 2011
Messages: 3862
Lieu: Paris

Messageécrit le Sunday 15 Jan 12, 12:33 Répondre en citant ce message   

J'emprunte au Guichet du Savoir un intéressant complément d'informations qu'il emprunte lui-même :

Citation:
Jean-Claude Bologne dans son ouvrage intitulé Les allusions littéraires : dictionnaire commenté des expressions d'origine littéraire en fait une analyse que voici :

Pourquoi l'homme rustre entrant dans la conversation avec ses gros souliers, le péquenaud égaré dans les raffinements de la ville, nous semble-t-il venu de ces rives pourtant féeriques qui inspirèrent des flots de musique bleue à Strauss ? On serait tenté d'incriminer La Fontaine, qui popularisa dans une fable célèbre un obscur apologue de Guevara, moraliste espagnol du XVIe siècle. Le portrait du paysan du Danube est resté une référence en la matière :

[...] voici
Le personnage en raccourci.
Son menton nourrissait une barbe touffue ;
Toute sa personne velue
Représentait un ours, mais un ours mal léché :
Sous un sourcil épais il avait l’œil caché,
Le regard de travers, nez tortu, grosse lèvre,
Portait sayon de poil de chèvre,
Et ceinture de joncs marins.


Ne confondons cependant pas paysan du Danube et ours mal léché. Ce n'est pas pour se moquer de l'homme que La Fontaine, à la suite du confesseur de Charles Quint, le confronte au sénat romain. Ce député barbare trouva en effet des mots si percutants pour stigmatiser « l'avarice des Romains » qu'il fut reçu parmi les patriciens. C'est donc l'orateur éloquent sous des dehors frustes, celui qui ose, par des mots simples, dénoncer les scandales que l'on tait, que l'on appelait naguère « paysan du Danube ». Sainte-Beuve qualifia ainsi Franklin, et le terme était un éloge sous sa plume. Plus hardiment, Lamartine surnomma Béranger le « chansonnier du Danube » pour son courage à dénoncer les intrigues politiciennes dans un genre populaire (la chanson).
Pourquoi ce député d'une nation soumise était-il un paysan, quand on eût plutôt attendu quelque prince barbare ? C'est peut-être là que réside le véritable préjugé de La Fontaine. Au XVIIe siècle, l'aspect grossier ne pouvait convenir à un homme de haute naissance, fût-il barbare. La description de La Fontaine s'inscrit dans une longue tradition qui remonte aux romans du XIIe siècle : le vilain « vilain », le paysan hideux, portant sans doute sur lui les traces de quelques siècles d'endogamie forcée, à une époque où les nobles seuls avaient la possibilité de se marier en dehors du village. On pense notamment au portrait que trace Chrétien de Troyes dans Yvain {v. 292-311).

Je m'approchai vers le vilain,
Je vis qu'il avait grosse la tête,
Plus que, roncin ou autre bête,
Cheveux mêlés et front pelé,
De près de deux empans de large,
Oreilles moussues et grandes,
Comme celles d'un éléphant,
Les sourcils grands et le visage plat,
Yeux de chouette et nez de chat,
Bouche fendue comme loup,
Dents de sanglier aiguës et brunes,
Barbe rousse, moustache tortillée,
Et le menton collé à la poitrine,
Longue échine, tordue et bossue ;
Il était appuyé sur une massue
Et vêtu d'une robe si étrange
Qu'il n'y avait ni lin ni laine ;
Il avait, à son col attachés,
Deux cuirs récemment écorchés,
De deux taureaux ou de deux bœufs.


Chez Chrétien comme chez La Fontaine, la comparaison animale s'impose. Elle s'imposera plus encore à La Bruyère dans un texte trop connu pour être cité complètement : « L'on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés de soleil... » La différence, c'est que le XVIIe siècle a renoncé au platonisme médiéval. Le corps difforme n'abrite plus nécessairement une âme tortueuse. Crédule, facilement berné, mais pieux et serviable, le paysan de Molière (le Pierrot de Dom Juan, le Lubin de George Dandin) est plus à plaindre qu'à blâmer, même lorsque ses bourdes compromettent l'intrigue amoureuse. Et l'éloquence sobre du paysan du Danube raille manifestement la rhétorique ampoulée dont le classicisme tend à se purger. Avec le développement d'une société urbaine mal policée et les problèmes d'hygiène publique que connaissent les XVIIe -XVIIIe siècles, le paysan trouve auprès des médecins une image plus valorisante. Plus résistant que l'homme des villes (thèse de Jacques Souhait, 1696), il appelle une autre médecine. Politiquement, il fait figure de producteur nécessaire injustement opprimé, même si les boutades de ses défenseurs ne sont pas toujours du meilleur goût. Jacques-Henri Marchand, dans "Mon radotage et celui des autres, recueilli par un Invalide retiré du monde pendant son Carnaval" (1759), propose une comparaison peu flatteuse : « Le derrière est la partie la plus utile et la moins estimée du corps humain ; le cultivateur est mal à propos regardé comme la même chose dans le corps politique ; on ne le voit pas, il sert à nos nécessités, et l'on se repose tranquillement sur lui. »
Après la Révolution, dont il fait en partie les frais, le paysan poursuit sa résurrection littéraire. Le mythe du chouan est passé par là. Débris de l'Ancien Régime, symbole de l'obscurantisme et de la superstition, il ne manque pas de grandeur — pour ne pas dire de noblesse — quand il s'incarne dans le Marche-à-Terre de Balzac (les Chouans) ou dans l'Immanis de Hugo (Quatrevingt-Treize). Et la Légende des siècles rend un paradoxal hommage aux "noirs lions" qui suivaient JeanChouan :

Paysans, paysans, hélas, vous aviez tort,
Mais votre souvenir n'amoindrit pas la France...


Le paysan, émanation de la terre, âme de son pays, atteint avec le romantisme une grandeur épique qui ne constitue pas une réhabilitation, mais qui force le respect. Sur un autre ton, mais avec les mêmes valeurs, c'est ainsi qu'il pénétra dans fresque de Zola (le terre) : l'image, ici non plus, n'est pas tendre, mais la Terre, véritable héroïne du roman, transcende la bestialité de ces hommes esclaves de leurs instincts.
Jusqu'au XXe siècle et jusqu'à la mode des romans régionaux, le paysan aura été la victime d'un double mythe : l'idéalisation castratrice des bergeries pomponnées et la fascination pour l'abjection et pour la monstruosité extrême. Demi-dieu ou avorton du diable, mais pas homme.


L'ouvrage de Guevara, L'Horloge des Princes, traduit en français en 1592, a servi d'inspiration directe à La Fontaine, y compris pour le portrait du Paysan, où l'on trouve déjà le saye de poil de cheuvre et la ceincture de ioncs marins. Mais nul doute que c'est La Fontaine qui popularisa le Paysan du Danube, comme Disney popularisa l'Apprenti sorcier !
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rejsl
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Messageécrit le Sunday 15 Jan 12, 21:02 Répondre en citant ce message   

Le dessin animé de Disney a popularisé le thème mais l'expression était entrée dans la langue française bien avant. Ici par exemple un extrait de texte datant de 1883.

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rejsl
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Inscrit le: 14 Nov 2007
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Messageécrit le Sunday 15 Jan 12, 21:28 Répondre en citant ce message   

USA a Babbit , un terme plutôt méprisant désignant un individu médiocre, obsédé par la réussite matérielle, prêt à toute compromission. Le terme vient du roman éponyme de Harry Sinclair Lewis , publié en 1922 : Babitt

Extrait d'un article du Washington Examiner de 2010 concernant Sarah Palin:

Citation:
One need not be a slavish admirer of former Alaska Gov. Sarah Palin to see the shallowness of most of the media coverage she receives, including the currently dominent memes that she is a goofball populist, a Babbit, or the attractive but dim-brained puppet of the same sinister forces that were behind the Bush administration, especially on foreign policy issues.
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Glossophile
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Messages: 2281

Messageécrit le Sunday 15 Jan 12, 21:45 Répondre en citant ce message   

Citation:
Le terme vient du roman éponyme de Harry Sinclair Lewis , publié en 1922 : Babitt

Sauf que c'est Babbit l'éponyme du roman : il lui donne son nom.

Petit bonhomme ambitieux, qui échoue lamentablement : chaque chapitre se termine sur une défaite.
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embatérienne
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Messageécrit le Sunday 15 Jan 12, 23:33 Répondre en citant ce message   

rejsl a écrit:
Le dessin animé de Disney a popularisé le thème mais l'expression était entrée dans la langue française bien avant.

Bien entendu, je galéjais un peu, et ce n'est pas un hasard si Dukas avait choisi cette ballade connue de Goethe en 1897 pour son scherzo. La ballade a eu plusieurs traductions en français sous le titre l'Apprenti sorcier, même si Nerval, lui, avait traduit par l'Élève sorcier.
Cela dit, l'expression peut aussi se rencontrer dans d'autres contextes que la ballade et même antérieurement à Goethe. Ainsi, Jean Bodin, dans son traité sur la Demonomanie des sorciers, en 1556, parle de Sorciers apprentifs.
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José
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Inscrit le: 16 Oct 2006
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Messageécrit le Monday 16 Jan 12, 17:34 Répondre en citant ce message   

Glossophile a écrit:
Citation:
Le terme vient du roman éponyme de Harry Sinclair Lewis , publié en 1922 : Babitt

Sauf que c'est Babbit l'éponyme du roman : il lui donne son nom.

Lire le MDJ éponyme.
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