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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6533 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Thursday 16 Feb 06, 3:13 |
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baliverne :n. m. propos futiles ou erronés. Exemple : "Ce ne sont que des balivernes !".
Ma grand-mère le disait, la génération suivante ne leur disait déjà plus. |
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Pixel
Inscrit le: 14 Dec 2004 Messages: 961 Lieu: Au pays des grenouilles, avec vue sur la mare...
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écrit le Thursday 16 Feb 06, 9:46 |
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Moi je me souviens qu'on disait "les bobards"
Mais le sens n'est peut-être pas tout à fait le même... |
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Le garde-mots
Inscrit le: 22 Dec 2005 Messages: 743 Lieu: Lyon
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écrit le Thursday 16 Feb 06, 12:04 |
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Il y a aussi "raconter des craques".
Dernière édition par Le garde-mots le Saturday 25 Mar 06, 0:48; édité 1 fois |
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Marden

Inscrit le: 16 Nov 2004 Messages: 468 Lieu: Seine-et-Marne, Ardennes
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écrit le Thursday 16 Feb 06, 16:09 |
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Le garde-mots a écrit: | Il y a aussi "raconter des craques". |
On rencontre celles-ci sous d'autres formes, comme celle utilisées dans "Les Aventures du Baron de Crack", traduction de celles du Baron Münchhausen ("Münchhausen erzählt"), sorte de "galéjades", "tartarinades", "fanfaronnades" ou autres "billevesées" militaro-germaniques. |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6533 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Monday 20 Mar 06, 21:51 |
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baliverne (1470, Pathelin) origine obscure, peut-être du provençal moderne baiuverno, étincelle. (Source : Larousse étymologique). |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3130 Lieu: Helvétie
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jacklouis
Inscrit le: 26 Dec 2006 Messages: 259 Lieu: Québec (canada)
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écrit le Wednesday 12 Mar 08, 23:39 |
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Jacques écrit
Citation: |
baliverne (1470, Pathelin) origine obscure, peut-être du provençal moderne baiuverno, étincelle. (Source : Larousse étymologique). |
En effet ce mot est apparu dans notre langue en 1464, dans la Farce de M. Pathelin.
Le rapprochement entre ce mot et le provençal "baiuverno" est peu probable écrit le D. H. de la L. Fr. (Le Robert)
Pierre Guiraud, dans son D. des Etym. obscures (1982),
en fait le déverbal de "baliverner" (1548), formé. lui, de "baller", danser, tourner en rond, et de "verner", pivoter sur soi-même en cherchant quelque chose, proche de "virer".
Je note aussi que dans le patois vendéen, ce verbe "verner" existe toujours, avec ce même sens de chercher de tous côtés, en tournant sur soi-même ( vernailler, vernisser, geurnisser).
Tout ceci pourrait encore s'appuyer sur l'emploi chez Montaigne de ce verbe "baliverner" : "Ils s'en vont balivernant et trainant...", assimilant ainsi bavardage et sottise à une démarche titubante, hésitante, qui tourne finalement en rond aussi. |
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acdebombourg
Inscrit le: 30 Mar 2007 Messages: 225 Lieu: Viviers du Lac
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écrit le Thursday 13 Mar 08, 16:50 |
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Je ne sais pas si cela a à voir avec le mot "baliveau" qui est un jeune arbre dont la tige n'a pas encore été émondée pour en faire un arbre de haute tige.
Il est donc encore ramifié depuis sa base et on peut ainsi en déterminer le caractère botanique puisque le verticille est un caractère qui contribue à identifier l'espèce.
Le verticille est l'intervalle qui existe entre deux rameaux successivement situés sur la même génératrice du tronc ou de la branche, qui le porte. En faisant le tour du tronc, on observe le nombre et la disposition du ou des bourgeons intermédiaires, ce qui parfois permet de faire la différence entre deux sortes d'arbres qui se ressemblent (exemple: le paulownia a des bourgeons opposés (verticille par deux), alors que le catalpa a des bourgeons en verticile par trois).
D'autre part, la "verne" est le nom vulgaire de l'aulne glutineux, une espèce hygrophile qui se satisfait donc à vivre dans des milieux très imbibés...d'eau, naturellement...
le mot "Baliverne"pourrait-il donc désigner un jeune aulne glutineux à le tige non émondées?
Cette étymologie est peut-être à tranférer dans les étymologies fantaisistes... |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3509 Lieu: Nissa
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écrit le Wednesday 20 Nov 19, 10:59 |
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Dans la nouvelle Il Crollo della Baliverna [L'Écroulement de la Baliverna] de Dino Buzzati, la Baliverna est une vieille construction isolée qui semble solide mais qui va s'effondrer de proche en proche quand un simple bout de ferraille en est ôté.
Le motif est clairement allégorique d'une société ou d'un État qui peut s'effondrer par une cause déclenchante insignifiante (comparer, de Mao Zedong : une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine) mais d'où la bâtisse tient-elle son nom ? Je n'ai plus ce livre, lu il y a bien longtemps … |
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AdM Animateur
Inscrit le: 13 Dec 2006 Messages: 901 Lieu: L-l-N (Belgique)
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écrit le Friday 22 Nov 19, 23:57 |
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jacklouis a écrit: | "verner", pivoter sur soi-même en cherchant quelque chose, proche de "virer".
Je note aussi que dans le patois vendéen, ce verbe "verner" existe toujours, avec ce même sens de chercher de tous côtés, en tournant sur soi-même (vernailler, vernisser, geurnisser). | Voir aussi le MDJ verner, vernailler (vendéen).
On pourrait faire un rapprochement avec varnousser (français du Canada) : se remuer, s'occuper à des choses peu utiles, tourner en rond, chercher en vain.
• http://www.bdlp.org/fiche.asp?base=AC&no=518079&rubrique= |
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