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Peut-on espérer revoir un tel spectacle prochainement ?
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Un retour de la navigation commerciale sur le canal de Roanne à Digoin est-il possible, souhaitable, souhaité ? |
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La question peut sembler incongrue à l’époque des flux tendus. C’est bien mal connaitre la voie d’eau, ses possibilités et ses avantages. Cette question n’est pas celle qui suscité le moins d’intérêt chez les plaisanciers réunis samedi 16 mai à la Maison du Port de Roanne pour débattre ensemble des problèmes inhérents au canal de Roanne et aux solutions possibles. Ce retour du fret est-il possible, souhaitable, souhaité ? « Oui », répond majoritairement le plaisancier, qui, loin de se comporter en privilégié égoïste, accepte, et même souhaite partager « son » canal avec le marinier professionnel. Cela mérite qu’on s’y attarde point par point. Ce
retour de la navigation commerciale est-il possible sur le canal
? La bonne question serait plutôt : « Pour quelles raisons cette
navigation commerciale ne serait-elle pas possible ? » Le canal a
tout de même été construit dans ce but, et il s’est
acquitté très convenablement de cette tâche pendant
près de 150 ans ! On nous objectera qu’à Roanne, il
n’y a plus aucune infrastructure de chargement et déchargement
des marchandises depuis le début des années 1990, où la
faiblesse du trafic a amené la Chambre de Commerce et d’Industrie
de Roanne à arrêter l’activité commerciale du
port pour le tourner exclusivement vers la plaisance, avec le succès
que l’on sait. Eh bien si : une infrastructure existe encore : le
bassin de l’Oudan, où les bateaux de commerce peuvent accéder
facilement et pivoter pour repartir. Il existe aussi un quai droit en bas
du boulevard de la Liberté, auquel il ne manque qu’un second
bollard pour pouvoir accueillir correctement n’importe quel bateau. Les derniers bateaux de commerce sont montés à Roanne au début des années 1990. Autant dire hier. Ce retour de la navigation commerciale est-il souhaitable et souhaité ? En 1992, lorsqu’a cessé l’activité commerciale du port de Roanne, la donne était différente de maintenant, même si les problèmes actuels pouvaient être facilement anticipés. La notion de « développement durable » n’était pas encore dans le langage courant. Aujourd’hui, tout politicien y va de son couplet sur le sujet. Encore faut-il mettre ses actes en cohérence avec ses paroles… La fermeture de la gare de marchandises a livré Roanne au tout-routier, un comble pour une ville née de la voie d’eau qui a vécu par elle pendant des siècles et a accueilli la troisième voie ferrée française. Or les lois physiques le disent clairement : tout système, pour être en équilibre stable, doit porter sur trois points d’appuis. Pour le système du transport c’est simple : route-fer-eau !... et dans des proportions aussi égales que possible. Le petit dessin là-dessous résume très bien les possibilités comparées de la route et de l’eau, et leurs besoins énergétiques, la pollution qui en découle étant en proportion. Nous
l’évoquions plus haut : le bateau de commerce contribue à l’entretien
du canal. Plus que cela encore : la vase qu’il soulève du
fond de la cuvette, aspirée par les petites fissures du corroyage,
s’en va colmater celles-ci ! Cela s’appelle la technique des
eaux troubles, et a servi maintes fois à étancher des
canaux incontinents. Le bateau à passagers "Infatigable" travaille avec 1,40 m d'enfoncement de Roanne jusqu'à Chambilly. Alors pourquoi un bateau de commerce ne pourrait-il pas passer avec le même enfoncement au début ?
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Dernière
mise
à jour : Mai 2010
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