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Nikura
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 2035 Lieu: Barcino / Brigantio
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écrit le Wednesday 21 Mar 07, 3:38 |
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Le mot "bivouac" [bivwak] désigne un campement en plein air.
C'est à la base un terme militaire datant du XVIIIº s., qui serait emprunté à l'allemand Beiwacht (= garde de nuit), ou plus précisément, à l'alémanique biwacht.
Ce n'est qu'à la moitié du XIXº s. qu'on commença à l'utiliser dans son sens actuel.
On a aussi le verbe "bivouaquer". Synonyme: Dormir à la belle étoile.
J'avoue avoir longtemps cru qu'il s'agissait d'un mot savoyard...
bivouac ; bivac ; bivac ; bivac (ou vivac) ; vivaque ; bivaque ; bivacco ; bivuac ; bivouac / bivy ; Biwak ; bivak ; bivuak ; bivack ; бивуак ; biwak ; bivak ; bibak ; bivako |
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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Tuesday 03 Apr 07, 21:51 |
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D'après l'encyclopédie de Diderot
On rencontre les formes orthographiques SUIVANTES
BIVOUAC ou BIOUAC, ou BIHOUAC
On fait aussi le bivouac lorsqu'on assiége une place, pour empêcher les ennemis de faire entrer quelque chose dans la ville, ou pour prevenir les surprises et les attaques du camp. |
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Valeria
Inscrit le: 10 Oct 2006 Messages: 336 Lieu: France
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écrit le Tuesday 03 Apr 07, 22:04 |
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Je ne sais pas exactement le mot qui corresponds en albanais, mais j'ai cherché,
et dans un dictionnaire FREELANG, j'ai trouvé une traduction ;
"bivouac" = bivuak , fushim i përkohëshëm jashtë - un campement en plein air... |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11198 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Wednesday 02 Mar 11, 21:12 |
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TLF :
Citation: | Empr. soit au m.b.all. (Boulan, p. 168) biwacht « garde extraordinaire, service de garde auxiliaire », Lasch-Borchl. s.v., soit au néerl. bijwacht (Behrens D., p. 46 et 98; FEW t. 15, 1re part., p. 108; Valkhoff dans Neophilologus, t. 21, p. 193) « garde secondaire par opposition à la garde principale [hoofdwacht] », attesté dep. 1651 (Valkhoff, loc. cit.) et composé de bij « auprès de » et de wacht « garde »; le mot a prob. pénétré en France par l'intermédiaire des mercenaires combattant dans les armées fr. au xviie s. | Ce qui en fait un mot apparenté à guet et à échauguette.
Voir la grande famille VIGUEUR.
Dernière édition par Papou JC le Sunday 01 Jul 12, 5:39; édité 1 fois |
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Xavier Animateur
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4087 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
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écrit le Thursday 03 Mar 11, 16:22 |
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Nikura a écrit: | On a aussi le verbe "bivouaquer". Synonyme: Dormir à la belle étoile. |
Ce n'est pas tout à fait cela.
Aujourd'hui, bivouaquer, c'est camper la nuit (en pleine campagne... ou montagne) : on monte la tente le soir et on la retire le matin.
Dans certains parcs nationaux de France, le bivouac est autorisé mais pas le camping.
Cependant, à l'origine, le terme désignait la garde.
Dictionnaire de l'Académie (1ere édition) de 1694 :
Garde extraordinaire qu'on fait la nuit pour la seureté d'un camp :
Estre de garde au bivouac. aller au bivouac. coucher au bivouac.
Si on est de garde, on est donc éveillé. Cependant, dans cet exemple, le bivouac ne représente pas la garde, mais le camp.
Sinon, on dirait plutôt : "être de bivouac" ?
Il y a certainement une confusion. Le sens correspond à celui du terme emprunté, dans sa langue. Mais le français a modifié le sens.
La 8e édition de ce dictionnaire a modifié le sens : campement.
Cette idée de dormir à la belle étoile vient de cette confusion entre la garde (on est hors de la tente) et le campement.
L'allemand Biwak est un emprunt au français.
définition :
behelfsmäßiges Nachtlager im Freien von Truppen, von Bergsteigern im Hochgebirge (DWDS)
Camp de nuit improvisé, en plein air, des troupes, des alpinistes en haute montagne
À noter, le suisse alémanique :
Beiwacht : patrouillierende Wache von Bürgern (der regulären Stadtwache zur Verstärkung beigegeben (source DWDS)
garde de citoyens qui fait des patrouilles : il s'agit bien d'une force auxiliaire pour renforcer la garde de la ville régulière.
On peut imaginer une garde fixe, à laquelle s'ajoute cette garde qui patrouille, donc en plein air.
in Mémorial des camps, recueil à l'usage de MM. les officiers de l'armée de terre, par Nestor Urbain, 1827
Garde de renfort pour le service de nuit dans les places assiégées ou menacées.
Nom du lieu où une troupe s'arrête, sans dresser ni tentes, ni baraques, et met seulement les armes en faisceaux, ou si le voisinage de l'ennemi exige encore de plus grandes précautions, le fantassin se repose ayant son fusil près de lui et le cavalier en tenant les rênes de son cheval. |
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