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Nina Padilha
Inscrit le: 15 Mar 2006 Messages: 548
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écrit le Tuesday 28 Mar 06, 20:27 |
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Ce mot, qui désigne les enfants d'un oncle ou d'une tante, viendrait du latin cosinus (co-sinus = même sang) [FAUX ! voir ci-dessous]
Ou serait une évolution du terme consobrinus.
En portugais :
- sobrinho : neveu
- primo : cousin |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6526 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Tuesday 28 Mar 06, 20:39 |
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En anglais, "kissing cousins" désigne des parents éloignés, mais suffisamment proches pour qu'ils se fassent la bise. Cela permet aussi d’éviter la terminologie complexe des degrés de parenté.
cousin germain : cousin par le frère d'un des 2 parents.
Dernière édition par Jacques le Tuesday 28 Mar 06, 21:02; édité 2 fois |
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Nina Padilha
Inscrit le: 15 Mar 2006 Messages: 548
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écrit le Tuesday 28 Mar 06, 20:48 |
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Je savais que l'étymologie indiquait germain du latin germanus (frère).
D'ailleurs, au Brésil on dit : irmão (frère).
L'abbréviation câline est : mano.
Confrérie est : hermandade. |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Wednesday 29 Mar 06, 2:23 |
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Citation: | En anglais, "kissing cousins" désigne des parents éloignés, mais suffisamment proches pour qu'ils se fassent la bise. |
J'ai une autre hypothèse : suffisamment éloignés pour pouvoir se rouler des pelles sans encourir l'accusation d'inceste.
Car, pour l'Eglise catholique, les relations sexuelles entre cousins sont de l'inceste, et elle s'est longtemps refusée à enregistrer de telles unions, sauf à délivrer une dispense.
Car on fait la bise à de parfaits étrangers, il n'y a pas besoin d'être parents pour cela ! |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11177 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Tuesday 25 May 10, 10:47 |
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Nina Padilha a écrit: | Ce mot, qui désigne les enfants d'un oncle ou d'une tante, viendrait du latin COSINUS (co-sinus = même sang).
Ou serait une évolution du terme consobrinus... |
1. Je crois que c'est plutôt la deuxième hypothèse qui est la bonne : cousin est de la même famille que soeur, et ce n'est pas un jeu de mots !
C'est d'autant plus probable que cosinus n'est pas un mot latin mais français (1717), et que le mot sinus - étymon du français sein - n'a rien à voir avec le sang.
2. cousin a aussi un homonyme qui désigne une espèce courante de moustiques. Le mot est issu du latin vulgaire culicīnus, diminutif de culex, "moustique". |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Tuesday 25 May 10, 16:58 |
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Les frères et sœurs germains ont le même père et la même mère.
Les frères et sœurs consanguins ont le même père, et sont de mères différentes.
Les frères et sœurs utérins ont la même mère, mais des pères différents.
(Je travaille la généalogie de ma famille.) |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Tuesday 25 May 10, 22:51 |
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En Italie, la distinction est la suivante:
Fratelli e sorelle germani ont le même père et la même mère.
Fratelli e sorelle consanguinei ont le même père, et sont de mères différentes.
Fratelli e sorelle uterini ont la même mère, mais des pères différents.
Consanguinei et uterini, ensemble, se disent unilaterali. |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Wednesday 14 Sep 11, 11:21 |
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Lire le MDJ cousinade. |
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flo
Inscrit le: 03 Oct 2010 Messages: 296 Lieu: La Rochelle
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écrit le Wednesday 14 Sep 11, 13:31 |
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Jacques a écrit: | En anglais, "kissing cousins" désigne des parents éloignés, mais suffisamment proches pour qu'ils se fassent la bise. Cela permet aussi d’éviter la terminologie complexe des degrés de parenté.
cousin germain : cousin par le frère d'un des 2 parents. |
Le mot frère étant en italique, je suppose que ce n'est pas un hasard. J'utilise depuis toujours le terme pour le cousin par le frère ou la soeur de l'un des deux parents.
C'est ce qu'indique le Larousse Citation: | Cousin(e) germain(e), né(e) du frère ou de la sœur du père ou de la mère |
Le dictionnaire de l'académie française donne Citation: | 2. Cousin germain, cousine germaine, cousins à la première génération |
Quelle source que ce ne soit que par le frère, et comment nommerait-on alors les cousins par la soeur ? |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3510 Lieu: Nissa
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écrit le Wednesday 14 Sep 11, 13:53 |
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Restons raisonnables et ne tombons pas dans les subtilités de suffragettes. De même que dans un contexte anthropologique, « homme » désigne aussi bien le porteur du service trois-pièces que la cultivatrice du gazon maudit, le terme « cousin » ne présume pas toujours de la nature exacte des organes génitaux du sujet.
Quand les sociologues s'intéressent à savoir si, dans telle ou telle société, le mariage est ou non légal entre cousins croisés ou cousins parallèles, il ne dissertent nullement du mariage gay … |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3664 Lieu: Massalia
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écrit le Wednesday 14 Sep 11, 14:17 |
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Il est vrai que dans la société actuelle, occidentale, celle du 21ème siècle, nous n'avons pas besoin de mots définissant les différents degrés de cousinage ou de savoir s'ils sont utérins ou agnats. Mais s'intéresser à l'histoire des mots , du point de vue de la diachronie, amène à se poser d'autres questions et il me semble fort malvenu de qualifier l'intérêt porté à des questions qui ne nous intéressent pas à titre personnel de subtilités de suffragettes.
Je reviendrai d'ici peu sur ce sujet, quant au MDJ mutterseelenallein. |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3510 Lieu: Nissa
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écrit le Thursday 15 Sep 11, 14:10 |
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Je suis désolé, rejsl, en même temps qu'étonné, de te voir monter au créneau des combats de femmes sur ce sujet.
Je maintiens mon point de vue que l'acharnement à trouver des féminins à tous les mots et notions de la langue française est un combat d'arrière-garde (voire réactionnaire) qui justifie parfaitement l'emploi du mot « suffragette ».
J'ai participé très activement aux luttes des femmes et j'ai même payé de ma personne. Mais c'était pour de vrais problèmes humains, avortement et contraception, injustices salariales, etc. Et je ne laisserai personne (même des sœurs) m'empêcher de dire que auteure et écrivaine sont des âneries et que vouloir féminiser les relations de parenté que notre langue considère comme indépendantes du sexe ne vaut pas mieux. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11177 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Thursday 15 Sep 11, 15:47 |
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Je me demande s'il n'y a pas un malentendu entre vous deux, ou serait-ce moi qui n'aurait pas compris de quoi il retourne ici ? J'espère que Jacques nous dira vite pourquoi frère est en italique et seul dans son message de 2006. |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3664 Lieu: Massalia
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écrit le Thursday 15 Sep 11, 20:29 |
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Effectivement, j'en suis à me demander si ma façon de parler est à ce point absconse
Je me cite :
Citation: | Il est vrai que dans la société actuelle, occidentale, celle du 21ème siècle, nous n'avons pas besoin de mots définissant les différents degrés de cousinage ou de savoir s'ils sont utérins ou agnats |
Que signifie cette phrase? Qu'à l'heure actuelle, dans les sociétés occidentales, les populations n'ont pas besoin , de par leurs organisations familiales et sociales , d'user, de posséder des mots précisant si le cousinage est d'origine utérine ( par les femmes) ou agnate ( par les hommes);
C'est là une constatation objective par rapport à la question que posait Flo. Si la langue française actuelle na pas de termes pour les désigner c'est qu'elle n'en a pas besoin. Elle n'en a pas besoin, car ce type de relation n'a pas d'impact actuellement, ni sur la structure familiale, ni sur les héritages, les mariages,ni sur la vie économique... Pas même sur les relations affectives.
Ma deuxième phrase:
Citation: | Mais s'intéresser à l'histoire des mots , du point de vue de la diachronie, amène à se poser d'autres questions et il me semble fort malvenu de qualifier l'intérêt porté à des questions qui ne nous intéressent pas à titre personnel de subtilités de suffragettes.
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Nous sommes sur un forum qui se consacre aux langues, à l'histoire des mots , et il peut être intéressant en diachronie ( dans le développement historique des langues) de voir comment les mots ont évolué ( phonétiquement, sémantiquement) et aussi si certains ont disparu et pourquoi.
Ce n'est pas parce qu'une personne se pose une question, peut-être innocente, s'étonnant de l'absence de terme désignant ce type de relation familiale qu'il faut immédiatement en déduire un combat antimasculin, féministe ou d'autres arrières-pensées.
Il suffit d'en expliquer les raisons linguistiques, liées à l'histoire des sociétés, des groupes humains qui ont produit ou non produit des termes pour essayer de comprendre.
Je tente donc de rester sur un terrain linguistique et... respectueux.Or le terme suffragette est employé aujourd'hui péjorativement uniquement par des hommes et je rappelle pourtant qu'il désignait le combat des premières femmes, en 1903 en Angleterre, femmes qui se sont battues pour obtenir le droit de vote et qui ont réussi à l'obtenir là-bas dès 1918 alors que la France, hélas, a attendu le 21 avril 1945 avant que de voir des femmes déposer un bulletin de vote dans une urne.
Je ne mène sur ce site, aucun combat féministe , à priori, mais dans ce cas précis , par exemple, je refuse cet emploi dépréciatif de ce terme, ne vois pas non plus pourquoi le question de Flo devait être reprise à la volée, ainsi, plutôt que d'apporter une explication linguistico-historique toute simple et neutre.
Quant à savoir s'il faut féminiser les noms de métier, c'est encore un autre problème. Pourquoi tout mêler, tout mélanger? Et même là, pourquoi pas,se poser des questions ou entamer un autre fil ( café Babel, par exemple) et si possible, dans la sérénité. On peut avoir des avis différents , les échanger et qui sait? arriver à des consensus ou du moins à comprendre les raisons des uns ou des autres.
D'autre part, je n'ai pas encore répondu à la remarque concernant le MDJ mutterseelenallein , pour l'instant, car cela me demande un travail sérieux de préparation et n'étant pas encore à la retraite, je manque encore du temps nécessaire. |
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flo
Inscrit le: 03 Oct 2010 Messages: 296 Lieu: La Rochelle
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écrit le Friday 16 Sep 11, 12:45 |
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Houlala, j'ignorais risquer d'engager un tel débat.
J'étais juste intriguée par le frère en italique et souhaitais innocemment m'enquérir d'un terme qui peut-être ne m'était jamais tombé sous les yeux. |
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