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Eduie
Inscrit le: 01 Apr 2005 Messages: 194
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écrit le Friday 06 May 05, 17:00 |
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En France , dans les médias ,et sur Canal Plus en particulier il y a le "ZAPPING", qui est dit-on, un mot anglais.
Or en faisant mes recherches dans des livres et dictionnaires de ma région je suis tombée au hasard sur le mot : ZAPER !!
En bourguignon ça signifie : donner des coups de tête (en parlant du veau), il est utilisé dans les environs de Saulieu et de Couches-les-Mines.
Bien sûr la prononciation de ce mot a dérivé , il y zoguer , zorguer.
Puis dans les environs de la Plaine de Saône , zaper a pris le sens du mouvement rapide chez les animaux, quand ils sont énervés par le temps et les mouches, ils bougent vite et dans tout les sens.
Or le zapping est un enchainement rapide d'images. On peut y voir un rapprochement avec le deuxième sens précité ?
Ce mot a été découvert par les enquêteurs : Claude Régnier et Gérard Taverdet auprès des paysans bien âgés , qui n'y connaissaient rien à l'anglais.
Je cite :
"le verbe "zapper" (en écriture franglaise) a bien une structure française et les paysans bourguignons qui l'ont confié aux enquêteurs (Claude Régnier ou Gérard Taverdet) l'avaient découvert sans avoir recours à une quelconque influence anglaise. Ici le français régional pourrait permettre de revoir, du moins de préciser , l'étymologie de ce verbe et de résoudre définitivement la question : il faut sûrement éliminer "zapping", mais conserver ZAPER (avec un seul p et non deux), dont le succès s'explique largement par sa structure "indigène" (il existe sûrement dans d'autres régions, avec peut-être d'autre sens)."
Alors le mot zapping ne serait-il pas d'origine française, zaper à traverser la Manche puis nous est revenu sous sa forme anglaise ???
Voici la brève origine écrite dans mon dico de Danièle Navette-Taverdet :
"Origine expressive (racine zapp) ( antériorité evidente sur l'homonyme , sémantiquement proche , issu de la télévision)"
Ce mot a peut-être subit la même chose que "barbecue" , qui en réalité est français : barbe-queue , mais les anglais prononçant queue "kiou" , nous est revenu sous la forme écrite : "cue".
Connaissez-vous d'autres mots français ou régionaux qui ont traversés la Manche et nous sont revenus sous la forme anglo-saxonne ?
Que pensez-vous de l'étymologie du mot zaper (bourguignon) ?
Alors comment faudrait-il dire "zapping", zapérî ? , zapant ? ... enfin je ne sais pas , comment diriez-vous ???
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Pixel
Inscrit le: 14 Dec 2004 Messages: 961 Lieu: Au pays des grenouilles, avec vue sur la mare...
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écrit le Friday 06 May 05, 17:08 |
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Je crois qu'il a plus de mots que l'on pense qui ont fait l'aller-retour...
"Caddie" (origine : cadet), flirter (origine : "fleureter" je crois)...
J'ajouterai des exemples si certains me reviennent à l'esprit... |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3130 Lieu: Helvétie
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écrit le Friday 06 May 05, 19:22 |
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Bacon = Lard
S'utilise en Valais, à très bon escient. |
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Maisse Arsouye
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 2037 Lieu: Djiblou, Waloneye
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écrit le Saturday 07 May 05, 7:58 |
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Le tennis, comme la balle pelote d'ailleurs, vient effectivement du jeu de paume... j'en fais le serment... |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3130 Lieu: Helvétie
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écrit le Saturday 07 May 05, 8:37 |
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On trouve ceci dans l'ATIF:
Forme altérée de la 2e pers. du pluriel de l'impératif du verbe tenir, exclamation du joueur qui lançait la balle:
ca 1400 tenetz, ca 1440 teneys, 1441 tenyse, ca 1460 tenys
ÿa avait quand même plus de gueule que "Han"... "Han"... "Han"... |
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jms06
Inscrit le: 14 Nov 2004 Messages: 356 Lieu: Opio, Alpes Maritimes
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Wednesday 25 May 05, 0:19 |
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Challenge.
Un mot si anglais que la commission de terminologie a refusé énergiquement de le franciser, et ce par la voix du ministre de l'époque, Jacques Toubon.
Je m'en pisse parmi* !
Challenge figure dans la Chanson de Roland, ce qui est un bon brevet de nationalité française, non ?
Il signifiait querelle, puis défi. Et celui qui relève le défi est un chalenjor, en orthographe du temps.
Mais en ce temps là, on prononçait une tchièvere bla-nnche.
Chalenje, prononcé, donc, tchale-nnje, a traversé la Manche, et comme les Anglais sont, dit-on, conservateurs, il y a gardé et son sens, et son son.
Mais entre temps, les tchièvres sont devenues des chèvres, et bla-nnches est devenue blanches. Quand au début du vingtième siècle, tchale-nnje est revenu au logis, les siens ne l'ont pas reconnu.
Il suffirait pourtant de le prononcer de façon contemporaine, chalange et chalangeur pour le rapatrier sans frais.
Et je me demande avec perplexité où les membres de la commission de terminologie ont bien pu apprendre le français, pour ne pas savoir ça !
Encore une expression qui ne figurait pas dans mon capital originel, mais je l'ai trouvée chez San-Antonio, et je l'ai adoptée !
PS un peu puriste : comme ces malheureux mots ne parlent pas, ils ne peuvent se (soi) dire de quelque nationalité que ce soit. Ne vaudrait-il pas mieux parler de prétendus mots anglais ? |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3130 Lieu: Helvétie
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écrit le Wednesday 25 May 05, 1:36 |
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Donc, challenge se dit chalange en français
p.s. En français, la forme réfléchie s'utilise aussi pour le passif |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Wednesday 25 May 05, 2:09 |
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Certes, mais le participe disant est à la voix active !
L'expression soi disant ne s'appliquait à son origine qu'aux personnes : Charles, soi disant dauphin de France. Ce qui ne signifiait pas qu'il n'était pas dauphin, mais, tout au contraire, qu'il revendiquait hautement cette qualité !
Un mot peut se dire, mais un mot n'est pas soi disant... du moins pour les puristes !
L'expression, qui va sans doute bientôt s'écrire soidisant, à moins que ne triomphe la graphie soit-disant, devient inéluctablement un adjectif que certains accordent déjà (une soidisante performance), synonyme de prétendu. Et personne n'y peut rien ! |
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nougaramel
Inscrit le: 15 May 2005 Messages: 274 Lieu: Ile de France
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écrit le Wednesday 25 May 05, 18:58 |
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Sur le sujet Henriette WALTER a beaucoup écrit; elle en a même fait son fond de commerce. |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Thursday 26 May 05, 0:34 |
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Je n'avais pas attendu Henriette Walter pour savoir que soi est le pronom réfléchi dans sa forme tonique : soi, comme, par exemple, chacun pour soi.
Soi disant, c'est disant soi, en français moderne se disant : « Charles, se disant Dauphin de France », se disant car il l'était ! |
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nougaramel
Inscrit le: 15 May 2005 Messages: 274 Lieu: Ile de France
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écrit le Friday 27 May 05, 3:22 |
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Nougaramel a écrit: | Sur le sujet Henriette WALTER a beaucoup écrit; elle en a même fait son fond de commerce. |
Glossophile a écrit: |
Je n'avais pas attendu Henriette Walter pour savoir que soi est le pronom réfléchi dans sa forme tonique : soi, comme, par exemple, chacun pour soi.
Soi disant, c'est disant soi, en français moderne se disant : « Charles, se disant Dauphin de France », se disant car il l'était !. |
Je voulais dire: sur le sujet des "prétendus" mots anglais dans le français. |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Friday 27 May 05, 3:26 |
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Notamment dans Honni soit qui mal y pense...
A moi, touché !
J'avais compris de travers... Je me couvre la tête de cendres. |
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Tjeri
Inscrit le: 13 Sep 2006 Messages: 996
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écrit le Friday 15 Sep 06, 9:03 |
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Mot prétendu anglais : rugbyman,
En anglais on dit rugby player, pluriel: rugby players. Alors quand on entend nos joyeux journalistes TV annoncer les rugbymen français....c'est à pleurer!
Même chose pour tennisman, d'ailleurs. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3130 Lieu: Helvétie
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écrit le Friday 15 Sep 06, 9:45 |
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Il me semble que le suffixe -ing est présentement à considérer comme parfaitement intégré dans le français. Il sonne bien et l'équivallent français, le participe présent, est inutilisable dans les faits pour la formation des mots. Le suffxe -age est souvent utilisable, mais alors on utilise le même suffixe pour l'action et le résultat. Le suffixe -ment me semble souvent lourd-
Exemple:
Parking -> Endroit pour parquer
Parcage -> Action de parquer
Parc -> Désigne aussi le parc verdoyant.
Sont actuellement synonymes:
Place de parc
Place de parcage
Place de parking
On voit bien que de ces trois, seul parking est univoque.
Parquement ?? -> Honnètement, le mot me semble très lourd.
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Par contre, le suffixe -man me semble faire double emploi avec -eur / -euse . Je trouve que le retrait du français dans ce domaine est la conséquence de la couardise des francophones lorsqu'il s'agit de produire de nouveaux mots. On voit bien que la majorité des francophones croit que le vocabulaire est figé dans les dictionnaires et qu'il est interdit d'en sortir. ... à moins d'adopter des mots qui ne sont pas dans le dictionnaire, donc souvent étrangers. |
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