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La batellerie de la Loire haute
Lavigne
La couverture du livre de Jean Lavigne

 
Ce que la région stéphanoise, associée à la Loire et à la « ramberte », doit à Louis XIV

Dans un ouvrage patronné par les Amis du vieux Saint-Just Saint-Rambert, Jean Lavigne lève le voile sur l’histoire de la Loire « haute » et son activité de batellerie au début du XVIII ° siècle. Un apport de connaissances du patrimoine de cette période, qui méritait d’être approfondie.

Aux termes de huit années de recherches dans les registres paroissiaux, croisés avec les actes notariés, Jean Lavigne a reconstitué par le menu l’histoire de la batellerie jusqu’à nommer le premier charpentier qui aurait construit la première « ramberte » et son lieu de construction. C’est d’ailleurs à la rencontre d’un ancêtre charpentier au XVII° siècle à Saint-Rambert, dans le cadre de travaux généalogiques auxquels il se livra la retraite venue, que déroulant le fil des écrits, il s’est passionné pour cette histoire de la batellerie sur la Loire, dédiée principalement au commerce du charbon, concomitante avec le développement industriel du bassin de Saint-Etienne.

Le projet de rendre la Loire navigable pour relier Saint-Etienne à Roanne avait déjà été envisagé dès la fin du XVI° siècle puis plus sérieusement en 1670, sans suite toutefois. A la suite de l’ouverture du canal de Briare en 1642, créant le passage de la Loire à la Seine, s’ouvrait après Nantes la route de Paris pour l’acheminement du charbon vers les manufactures royales. Des deux bassins houillers repérés, à Brassac dans le Haut-Allier et Saint-Etienne, c’est le premier qui est choisi. L’Allier plus docile sera le premier vecteur de ce commerce.

Quand ce bassin ne suffit plus, on se tourne vers le bassin stéphanois. En 1702, par lettres patentes du roi Louis XIV sont octroyés le droit et le monopole de la navigation sur la Loire à Pierre De La Gardette qui avait remis le projet au goût du jour, à savoir : aménager le cours de la Loire jusqu’à Roanne à ses frais et assurer ensuite son entretien, en compensation : les droits de navigation. La Compagnie La Gardette réalise les travaux de 1702 à 1705. Ces travaux consistent à réduire principalement les rochers amoncelés au Saut du Perron obstruant le passage dans les gorges de Villerest.

En 1705, un premier « batteau » dénommé « sapine ou ramberte », fabriquée à Saint-Rambert, descend, chargé de charbon de Roche-la-Molière, le cours de la Loire depuis Saint-Just jusqu’à Roanne.

Epluchant les archives, Jean Lavigne recense les départs de ces embarcations d’un seul voyage, “déchirées” ou "déglinguées" à l’arrivée, le bois réemployé ou brûlé : 25 en 1710, 122 en 1725, 404 en 1740, jusqu’à plus de 4.000 vers 1830, à l’arrivée du chemin de fer à Andrézieux. Ce dernier se prolongeant jusqu’à Roanne causera ensuite la perte de cette batellerie.

Ce commerce était servi par des charpentiers venus au départ du Haut-Allier et de Roanne, au nombre de 20 identifiés dans les premières années, de 60 vers 1730 et de plusieurs centaines à terme. Artisans, ils étaient employés le plus souvent à façon par la compagnie La Gardette que dirigent, associés à la bourgeoisie locale, Jean Sarrazin, Etienne Dugène et Pierre Vernas de la Ridellière. Ces dits « messieurs de la nouvelle navigation » prendront appui, non sans mal, sur des acquisitions de « terres de charbon » sur toute la région stéphanoise, pour exploiter en monopole de fait, le commerce du charbon au port de Saint-Just. Les Berry-Labarre, arrivés de Roanne vers 1740 à Saint-Just, après avoir créé une flotte de mariniers, détrôneront vers 1735-1745 cette bourgeoisie avec la complicité de Joseph de Giry, baron de Vaux, propriétaire des mines du Clapier à Saint-Etienne. Ce dernier avait obtenu en 1738, grâce à son frère l’Abbé de Saint-Cyr, précepteur des enfants de Louis XV à Versailles, le privilège du commerce du charbon à Saint-Just. Vers 1755, le baron en difficulté, les Berry-Labarre reprendront à leur compte ce monopole. Quant à celui de navigation, il restera entre les mains de la compagnie, bien affaiblie, pour s’éteindre quelques années après la Révolution.

Jean Lavigne raconte cette saga jusqu’en 1764, où les Berry-Labarre perdront ce monopole. Le commerce du charbon deviendra alors à peu près libre, sous la pression auprès du roi, des marchands de Roanne et probablement d’un des plus célèbres Pierre Mellet-Mandard. Il en résultera la venue des marchands de charbon à Saint-Just. Un chapitre est dédié à la ramberte, à ses métiers et à la navigation de Saint-Just à Roanne, en passant par Balbigny et les fameuses gorges de Villerest. Suit un chapitre sur la vie locale de Saint-Just Saint-Rambert vers 1760. Un dernier chapitre écrit par Henri NOCHEZ, président d’Amiproche à Roche-la-Molière, est consacré au charbon, jusqu’à la fin du XVII° siècle.

Important, l’auteur livre en annexe toutes les pièces justificatives, actes principaux entièrement transcrits. Une suite de photos couleur, du Gerbier de Jonc au Roannais et des sites miniers de la région stéphanoise, complète l’ouvrage.

Le prix de ce magnifique ouvrage (194 pages, couverture cartonnée, iconographie abondante y compris en couleur) est de 28 euros

En vente : Les Amis du Vieux Saint-Just Saint-Rambert, ou avec le bon de commande en lien ICI.
ou : j.lavigne3@wanadoo.fr
Tel. : 06 80 42 14 19


Lavigne couleur

L'original couleur de la couverture, par l'auteur de ce site. C'est une reconstitution du site "des Barques" à Saint-Rambert, dont on aperçoit le clocher au loin à droite.

Dernière mise à jour : Février 2017


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