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Canal de Briare | ||||
Le canal de Briare est aussi appelé "canal de Loire en Seine" dans les textes anciens (littéralement "de Loyre en Seyne"). Il est le prototype de tous les canaux modernes.
Le port de plaisance de Briare vu depuis le bras du Martinet. Pastel de Jacques Ousson (coll. pers. de l'auteur)
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Sur ce lien : la carte du canal avec les sites intéressants Sur celui-ci, la carte du canal par Lattré (XVIIIe siècle) |
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Sous-bassin Type de voie d'eau Relie Origine physique et administrative Extrémité physique
et administrative Extrémité physique
et administrative d'origine Altitude du bief de partage Sens conventionnel de descente longueur Nombre
d'écluses Avant la mise au gabarit Freycinet vers 1890, le nombre d'écluses côté Loing était de 18. Mais plusieurs d'entre elles (Rogny, Moulin-Brûlé, Briquemault, Lépinoy, Le Chesnoy, la Marolle) étaient à sas multiples, ce qui porte le nombre de sas à 32. En 1720, le canal est prolongé par le "canal Neuf" : 5 km, 2 écluses (L'Anglée et Buges). Vers 1880, le bief de partage qui, à l'origine s'étendait de l'écluse de la Gazonne à celle du Rondeau, soit environ 2 km, est prolongé d'autant jusqu'à la nouvelle écluse de la Javacière ("la Java" pour les intimes), tandis que l'ancien tracé de l'écluse du Rondeau à l'écluse septuple de Rogny est abandonné. L'ancien bief de partage possédait une surprofondeur, ce qui permettait de l'étendre jusqu'à l'écluse septuple de Rogny, en neutralisant celle du Rondeau, en cas de pénurie d'eau. Plus
long bief : Plus
court bief : Plus
haute écluse : Moins
haute écluse :
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Structure administrative de rattachement Statut actuel Raisons de sa construction Compagnie
concessionnaire ayant permis son achèvement Personnalités importantes ayant contribué à sa
construction Conception Modernisation
Becquey
Modernisation Freycinet Commencé en Mis en service en Racheté par
l'Etat en | |||
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L'écluse du Martinet, à Briare
Une autre écluse de descente en Loire, à Briare : l'écluse de Baraban, au début du XXe siècle. Cette écluse, après avoir été fermée pendant de longues années, a été réhabilitée en 2011. L'endroit n'a pratiquement pas changé. La
même écluse
de Baraban
L'écluse de Racault, alors toute neuve, au début du XXe siècle
L'écluse septuple de Rogny actuellement
Les sept écluses vues au loin depuis l'écluse de Sainte-Barbe, au début du XXe siècle. Un bateau berrichon monte, se dirigeant vers la Loire.
Presque la même vue en 2001. Au premier plan, l'écluse Sainte-Barbe. Depuis, les sapins ont été abattus.
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Gabarits A l'origine, un gabarit proche de l'actuel gabarit des canaux bretons, soit environ 27 m sur 4,40 m, mouillage 1 m, hauteur libre ne dépassant sans doute guère 2,60 m. Puis, dans les années 1830 : gabarit "Becquey" un peu gonflé, soit 32,40 m sur 5,20 m, mouillage 1,60 m, hauteur libre 3,40 m. Enfin, depuis 1890 environ : gabarit "Freycinet", soit 39 m sur 5,20 m, mouillage 2,20 m, hauteur libre 3,50 m sauf la descente par trois écluses au port de plaisance par le tracé d'origine, dit "Canal Henri IV", restée au gabarit Becquey. Temps
de parcours minimum Ouvrages remarquables
Système
alimentaire |
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En
cliquant sur ce
lien, vous verrez un diagramme en coupe de l'alimentation
du canal de Briare (c'est pas triste !!). Sur celui-ci, l'alimentation du canal est détaillée avec de nombreuses photos. Un travail très complet de l'ami Bruno Chanal. Il ne manque que les cotes d'altitudes. |
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Voies
d'eau adjacentes : Principales
villes traversées : Départements
concernés Origine
du nom de Briare |
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Un peu à l'amont de l'écluse de Courenvaux, l’aqueduc de la Trézée permet à la rigole des pompes, qui amène l'eau de la Loire au bief de partage, de traverser la vallée de la Trézée et le canal de Briare.
Le même aqueduc, tout neuf, au début du XXe siècle. L'écluse n°6 de Courenvaux, juste après l'aqueduc. Le bateau est un automoteur berrichon. La même écluse vue d'aval.
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Quelques remarques et une idée reçue... Le prototype de tous les canaux modernes Le canal de Briare est réputé comme étant le prototype de tous les canaux modernes. En effet, la plupart des principes de base qui allaient être utilisés dans les canaux ultérieurs y sont déjà présents dès les premières années de sa construction. Hugues Cosnier, malgré ses tâtonnements, se montre déjà très compétent en matière hydraulique, et résout l'un après l'autre tous les problèmes qui se présentent à lui. Il apporte une nette amélioration au principe du bief de partage connu déjà sous une forme embryonnaire en Allemagne depuis plus de deux siècles (canal de Stecknitz, 1398), invente les écluses multiples, délaisse le cours des rivières côté Loing, après en avoir vu les inconvénients avec les crues de la Trézée côté Loire, pour établir son canal en site propre, inventant ainsi le canal latéral. Il adapte aux écluses, qu'il conçoit en maçonnerie durable, le principe du tunnel de fuite qu'il a vu en Belgique. Il ne fait pas dans le bricolage à la petite semaine, mais dans l'oeuvre durable. Tous ses successeurs, à commencer par Pierre-Paul Riquet lui-même, viendront prendre modèle sur son ouvrage qui reste une référence. A peu de choses près, on peut dire que tous les canaux de jonction à bief de partage qui seront construits par la suite, du canal du Midi à celui de Panama, le seront sur les mêmes principes. (retour au texte) |
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En quatre vues, nous assistons à la transformation du canal au cours du temps. Les quatre images suivantes représentent toutes le même endroit, l'écluse de la Marolle à Montargis, à différentes époques du XIXe siècle.
Cette lithographie du début du XIXe siècle nous montre l'écluse, alors double, à peu près dans son état d'origine, telle que l'a conçue Hugues Cosnier (même s'il est mort avant de la voir achevée). Au loin, c'est le pont Saint-Roch.
Cette photo nous montre la même écluse en 1887. Elle est toujours double, mais entre-temps a été élargie et allongée pour être aux normes Becquey.
Nous sommes en 1888. L'écluse est en chantier pour être portée au gabarit Freycinet.
L'écluse de la Marolle toute neuve après sa mise au gabarit Freycinet. Elle n'a plus qu'un seul sas, d'une profondeur équivalente aux deux précédents, soit près de 5 m. Elle n'a pas changé depuis.
Le même site aujourd'hui
L'écluse de la Marolle est ici occupée par une toue du canal du Centre, montante. À l'arrière-plan, on devine la passerelle d'où a été prise la photo précédente.
À Montargis, le canal s'est coulé dans les anciennes douves de la ville, et en a gardé le tracé.
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Les débouchés en Loire Le canal de
Briare a eu trois communications avec la Loire, mises en services successivement
et fonctionnant plus ou moins simultanément. Les nombres d'écluses annoncés ici comprennent ces deux écluses, Rivotte et Martinet, hors service. C'est juste à l'amont de cette écluse du Baraban que le canal de Briare reçoit en 1838 l'arrivée du canal Latéral à la Loire dans sa première version. L'écluse des Combles, à 5 km en amont, appartient à ce canal Latéral et non au canal de Briare. Le nouveau bief du canal Latéral ouvert en 1896, et franchissant la Loire par le pont-canal, se raccorde au canal de Briare juste à l'amont de son écluse n°4 "la Cognardière" ("La Cogne" pour les intimes") Courteline
se marre...
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L'écluse d'Ouzouer-sur-Trézée, alors juste déplacée et refaite au gabarit Freycinet, à la fin du XIXe siècle.
À l'amont d'Ouzouer, l'avant-dernière écluse avant le bief de partage, au Petit Chaloy. Le pont métallique porte la ligne ferroviaire d'Auxerre à Gien. Il a été déposé en janvier 1995.
Contemporain de la mise au gabarit Freycinet, dont il est une conséquence, le réservoir du Bourdon a été paysagé avec soin. Ci-dessus la sortie du ru du Bourdon qui, va rejoindre le Loing à quelques kilomètres en aval, et suralimenter celui-ci pour alimenter la rigole de Saint-Pryvé.
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En suivant ce lien, vous verrez une animation expliquant l'évolution du site de Briare et Châtillon-sur-Loire au cours du temps. | ||||
Belle photographie de la fin 1860 ou du début 1861 montrant la construction du viaduc ferroviaire de Briare au-dessus du canal, pour la ligne du Bourbonnais, inaugurée en septembre 1861. Ce document remarquable montre un grand bateau marnois, déjà rare à l'époque. (Coll.personnelle Claude Rollet) Le canal un peu en amont du viaduc ferroviaire de Briare. L'écluse au loin est celle de La Place.
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Le "canal Neuf" En 1720, le canal de Briare, qui jusqu'alors s'épanche dans les douves de Montargis aménagées pour la navigation, et tombe dans le Loing un peu plus loin au moyen d'un pertuis, est prolongé jusqu'à Buges pour aller se raccorder aux canaux d'Orléans (ouvert en 1693) et du Loing, alors en cours de construction. Cette portion de Montargis à Buges est nommée le "canal Neuf". En suivant ce lien, vous verrez une animation PP qui explicite graphiquement cette évolution. (Retour au texte) Le canal de Briquemault À l'aval de l'écluse de Briquemault, et en contrebas du bief de Gazon, le canal est longé par son ancien tracé, connu localement sous le nom de "canal de Briquemault". Un pont canal ? Quel pont-canal ? L'on s'étonnera peut-être de ne pas trouver dans la liste des ouvrages remarquables le célèbre pont-canal de Briare. C'est normal : le canal de Briare ne comporte aucun pont-canal. L'ouvrage sus-nommé appartient en effet au canal Latéral à la Loire, et n'en est même pas le dernier sur son linéaire (c'est celui de la Cognardière, sur la Trézée) ! Sur le canal de Briare, toutes les traversées de rivières se font de niveau. (retour au texte)
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Sur cette photo du site de Rogny dans les années 1950 par les éditions La Pie, on voit comment Cosnier a résolu le problème de la traversée du Loing, qui arrive par la gauche et repart par la droite de l'image : un déversoir latéral soutient un bassin où la rivière et le canal se croisent. Un pont-canal à cet endroit n'aurait pas été inconcevable, mais il serait revenu beaucoup plus cher. L'écluse aurait alors été située après, c'est à dire dans le bas de l'image. L'écluse septuple de Rogny, peu avant son abandon. 24 mètres de chute et non 34, voire 38 comme on lit parfois. L'écluse septuple de Rogny (reconstitution graphique de Charles Berg 1994)
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Une légende tenace... ...donne,
pour la chute totale des sept écluses de Rogny, des chiffres
allant de 30 à 38 mètres. Ces chiffres ne relèvent
que du fantasme et ne sont fondés sur rien. En fait, il se pourrait
bien qu'une coquille soit apparue un jour sur un document du genre
brochure touristique, et qu'elle ait été reproduite
par la suite
par des auteurs peu soucieux de vérifier
le bien-fondé de ce chiffre pourtant assez
fantaisiste d'apparence.
L'écluse baladeuse Signalons cependant qu'à l'origine, l'écluse multiple de Rogny n'est pas septuple, mais seulement sextuple. En effet, la septième écluse est séparée des six autres, et se trouve alors à l'emplacement de l'écluse Sainte-Barbe (n°20) actuelle. On ignore les raisons qui ont poussé la Compagnie du Canal à déplacer cette écluse pour venir l'accoler à l'aval des six autres, ni la date exacte de ce déplacement. On ne peut que dire qu'il a eu lieu entre 1642 et 1778, date à laquelle l'académicien Lalande publie son ouvrage "Des Canaux de Navigation" dans lequel il détaille tout l'ouvrage, notamment les chutes de chacun de ses sept sas (voir ci-dessus). Quand l'Histoire fait de l'humour noir... En 1629, le Marquis
maréchal Antoine Coiffier
Ruzé d'Effiat,
contacté par Hugues Cosnier, veut reprendre les travaux et achever
le canal. On
le
comprend
: cela mettrait ses terres d'Auvergne en relation directe avec la capitale.
Le marquis est un ami personnel de Richelieu qui est
aussi très
intéressé
par la réussite du projet, en même temps qu'il impulse celui
du canal de Bourgogne. Nous
concluerons en disant que s'ils avaient patienté quelques
semaines, à la rigueur quelques mois, Cinq-Mars et De Thou auraient gardé la
tête sur leurs épaules, la maladie et la fatigue se chargeant pour eux
de les débarrasser de l'encombrant cardinal-ministre. Mais c'est ça,
l'impatience de la jeunesse ! |
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Antoine Coiffier Ruzé d'Effiat
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Sur cette autre photo de Rogny dans les années 1950 par les mêmes éditions La Pie apparait l'ancienne écluse septuple, ainsi que le départ du contournement dont la première écluse, Rogny, est bien visible à droite de l'image.
Deux vues actuelles de l'écluse quadruple de Moulin-Brûlé, à Dammarie-sur-Loing, méconnue, mais très comparable à celle de Rogny.
Côte à côte, l'ancien et le nouveau canal, à Moulin-Brûlé
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Liens : De nombreux renseignements complémentaires sur ce site de la DRAC-Centre. Les dernières nouvelles du canal de Briare sur le site de l'Entente des Canaux du Centre Aqueduc.Infos (site suisse), on y parle de Montargis et du canal L'usine élévatoire de Briare, par Bruno Vital Plan linéaire du canal de Briare en 1899 La ville de Briare Plaisances : le canal de Briare Les canaux du loing, de Briare et Latéral à la Loire en photos par Sally Andrew Pour en savoir plus sur le canal de Briare, voir l'ouvrage "Les canaux du Loing, de Briare, d'Orléans ". (cliquer sur le titre) Voir aussi, sur l'ensemble des canaux du centre de la France, dont celui de Briare, l'ouvrage "Les Canaux du Centre de la France", par Jean Sénotier, et auquel l'auteur de ce site a contribué, en vente ici. Copinage éhonté : On trouvera aussi une description et un historique très précis de ce canal dans cet excellent livre de mon ami historien Philippe Ménager, paru en 2009 : Le hic, c'est que, preuve de sa qualité, cet ouvrage est aujourd'hui épuisé. Mais il n'est pas interdit d'aller farfouiller sur le net pour le dénicher. |
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Le beau site de la Cognardière
Le même site de la Cognardière, jonction du canal Latéral à la Loire avec le canal de Briare, dans les années 1950. Les jeux de cache-cache de la Trézée et des deux canaux donnent à ce site une allure de jardin aquatique. Promener la souris sur l'image pour voir apparaitre les informations.
À Buges, la jonction des trois canaux au début du XXe siècle. À gauche, sous la passerelle arrive le canal d'Orléans. Par la droite, et passant l'écluse, c'est le canal de Briare. Juste à l'aval de l'écluse commence le canal du Loing. L'endroit n'a guère changé, hormis l'usine que l'on devine à gauche, qui est aujourd'hui en ruines.
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Lien : le canal de Briare est traité dans le guide fluvial n°2 des Editions du Breil | ||||
Au cours du troisième trimestre de 2010, Jacques de La Garde, auteur, avec son épouse Anna, de plusieurs ouvrages sur les canaux, dont l'ouvrage "Les canaux du Loing, de Briare, d'Orléans " paru en 1993, s'en est allé vers d'autres rives, à l'âge de 88 ans. Cette page lui est affectueusement dédiée. |
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Retrouvez les bateaux fluviaux de Bourgogne, du Centre, du Berry, dans le CDrom "Bateaux des Rivières et Canaux de France", version très enrichie (plus de textes, plus d'illustrations, et même quelques bateaux supplémentaires) du département "Bateaux" du présent site, édité par l'association HiPaRiCa. Voir la présentation et la commande ici et ici. |