flûte de Bourgogne - Dictionnaire des bateaux fluviaux

Une flûte de Bourgogne à Combleux, sur le canal d'Orléans, au début du XXe siècle. Remarquer le petit treuil pour remonter la partie rabattable du safran, la "lunette". (promener la souris sur l'arrière du bateau). (carte postale ancienne)

Elle est une descendante du bateau marnois de la haute Seine -ce qui est loin de sauter aux yeux - par l'intermédiaire de la forme coche de celui-ci - ce qui est déjà plus concevable.

Une flûte bourguignonne à Troyes, au milieu du XIXe siècle, dans le tout nouveau port du canal. Ce bateau conserve alors encore plusieurs caractéristiques du bateau marnois dont il est une évolution. On note par exemple les arronçoirs bien visibles, ainsi que la technique d'assemblage des bords et une géométrisation assez poussée de la forme de la coque. En revanche, l'arrière avec son tableau est déjà celui de la flûte bourguignonne.

D'une forme effilée à l'origine, elle va évoluer vers celles beaucoup plus pleines d'un bateau de canal. À la levée avant d'origine se substitue une étrave plus adaptée à la navigation en canal et garnie de nombreuses moustaches, tandis que le tableau arrière s'épanouit jusqu'à la pleine largeur du bateau. Cet arrière, oblique à l'origine, tend à se verticaliser, ce qui entraine la disparition progressive de la compensation du safran.

Une flûte de Bourgogne de la compagnie HPLM à Sens (promener la souris sur l'image pour voir l'écusson), au début du XXe siècle. Remarquer l'absence de panneaux d'écoutille, remplacés par une bâche. (carte postale ancienne)

La flûte bourguignonne est longue de 30 à 35 m selon les canaux où son propriétaire désire la faire travailler. Elle est large au maximum de 5,05 m. La flûte de 30 m destinée à fréquenter le canal du Nivernais reçoit l'appellation de "bâtard", tout comme la péniche flamande construite à ce gabarit.

C'est un bateau certes rustique, mais robuste, qui porte jusqu'à 250 tonnes dans sa version longue, mais seulement 150 dans sa version nivernaise.

Elle disparaît au cours de la seconde moitié du XXe siècle, sans avoir connu d'évolution en construction métallique. Elle a parfois été motorisée.

Très belle image d'une des dernières, sinon la dernière, flûtes bourguignonnes en service, sur le canal de Bourgogne, en 1966. C'est "Andrée", de la Compagnie des Sabliers qui ont fait tres longtemps des trajets Seurre-Dijon puis Seurre-Longvic. Elle est halée par un tracteur que l'on aperçoit à gauche. (Photos Jan Ostland site)

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	Flûte de Bourgogne
	Bassin d'origine : Yonne Usage : transport Propulsion : halage
	La flûte de Bourgogne est un bateau de canal qui apparaît à la suite de la mise en service des canaux bourguignons vers la fin de la première moitié du XIXe siècle.
	Une flûte de Bourgogne à Combleux, sur le canal d'Orléans, au début du XXe siècle. Remarquer le petit treuil pour remonter la partie rabattable du safran, la "lunette". (promener la souris sur l'arrière du bateau). (carte postale ancienne) Elle est une descendante du bateau marnois de la haute Seine -ce qui est loin de sauter aux yeux - par l'intermédiaire de la forme coche de celui-ci - ce qui est déjà plus concevable. Une flûte bourguignonne à Troyes, au milieu du XIXe siècle, dans le tout nouveau port du canal. Ce bateau conserve alors encore plusieurs caractéristiques du bateau marnois dont il est une évolution. On note par exemple les arronçoirs bien visibles, ainsi que la technique d'assemblage des bords et une géométrisation assez poussée de la forme de la coque. En revanche, l'arrière avec son tableau est déjà celui de la flûte bourguignonne. D'une forme effilée à l'origine, elle va évoluer vers celles beaucoup plus pleines d'un bateau de canal. À la levée avant d'origine se substitue une étrave plus adaptée à la navigation en canal et garnie de nombreuses moustaches, tandis que le tableau arrière s'épanouit jusqu'à la pleine largeur du bateau. Cet arrière, oblique à l'origine, tend à se verticaliser, ce qui entraine la disparition progressive de la compensation du safran. Une flûte de Bourgogne de la compagnie HPLM à Sens (promener la souris sur l'image pour voir l'écusson), au début du XXe siècle. Remarquer l'absence de panneaux d'écoutille, remplacés par une bâche. (carte postale ancienne) La flûte bourguignonne est longue de 30 à 35 m selon les canaux où son propriétaire désire la faire travailler. Elle est large au maximum de 5,05 m. La flûte de 30 m destinée à fréquenter le canal du Nivernais reçoit l'appellation de "bâtard", tout comme la péniche flamande construite à ce gabarit. C'est un bateau certes rustique, mais robuste, qui porte jusqu'à 250 tonnes dans sa version longue, mais seulement 150 dans sa version nivernaise. Cinq flûtes de Bourgogne de la compagnie HPLM dans le port de Roanne, à la fin du XIXe siècle. (Document Musée Déchelette, Roanne) Elle disparaît au cours de la seconde moitié du XXe siècle, sans avoir connu d'évolution en construction métallique. Elle a parfois été motorisée. Très belle image d'une des dernières, sinon la dernière, flûtes bourguignonnes en service, sur le canal de Bourgogne, en 1966. C'est "Andrée", de la Compagnie des Sabliers qui ont fait tres longtemps des trajets Seurre-Dijon puis Seurre-Longvic. Elle est halée par un tracteur que l'on aperçoit à gauche. (Photos Jan Ostland site)

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