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Canal du Nivernais, canal de la Cure (ou de Vermenton) |
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Un des plus beaux canaux de France, sauvé par le tourisme
Le magnifique site fluvial d'Auxerre
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Profil en long schématisé du canal | |||
Sous-bassins Type de voie d'eau Relie Origine physique et administrative Extrémité physique
et administrative Altitude du bief de partage Sens conventionnel de descente longueur Nombre
d'écluses Il faut ajouter à ce chiffre les 2 écluses de l'embranchement de Vermenton, ou "canal d'Accolay", ou encore "canal de la Cure", ouvert en 1880 pour rendre son débouché fluvial au port de Vermenton après la décision administrative d'arrêter le flottage. Plus
long bief : Plus
court bief : Plus
haute écluse : Moins
haute écluse : Temps
minimum de parcours
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Structure administrative de rattachement Statut actuel Raisons de sa construction Compagnie
concessionnaire ayant permis son achèvement Personnalités importantes ayant contribué à sa construction Préfiguration
Conception Modernisation Freycinet partielle Léonce-Abel Mazoyer Commencé en Mis en service en Racheté par
l'Etat Sauvé en grande partie par l'action de Pierre-Paul Zivy (1929-2001) dans les années 1960-70 Concédé (pour
la partie à petit
gabarit) au département de la Nièvre en Confié en gestion à titre expérimental à la Région Bourgogne depuis le 1er janvier 2010. Au vu de la faiblesse de moyens mis à sa disposition par l'Etat à la région Bourgogne cette gestion a pris fin le 31 décembre 2012. |
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Quelques images autour du bief de partage, toutes dues à Françoise de Person
Automoteur berrichon dans la vallée de Sardy, entre deux écluses
Dans la tranchée des Breuilles
La voûte des Breuilles
Dans la voûte des BreuillesDa
Entre les voûtes de Mouas et de la Collancelle. Au loin, l'entrée de la voûte de la Collancelle
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Liens : D'autres photos du bief de partage et de ses voûtes ici. L'histoire du canal du Nivernais illustrée par de nombreuses cartes postales anciennes Lien interne : Une croisière en automoteur berrichon sur le canal du Nivernais en 2003 |
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Gabarit Ouvrages remarquables Système
alimentaire Voies
d'eau adjacentes : Principales
villes traversées : Départements
concernés : |
Remarques Le "canal du Morvan" Les mariniers ont rapidement pris l'habitude d'appeler ce canal "le Morvan", ce qui est géographiquement assez juste puisqu'il frôle ce massif vers Baye et Corbigny. Ce nom pourrait lui être redonné dans un but de promotion touristique. Sainte-Geneviève : du Morvan à Paris A voir : la collégiale Saint-Martin à Clamecy, et sa statue de Sainte-Geneviève (à gauche tout de suite en entrant), exemple exceptionnel de statue religieuse d'une rare sensualité. (Sculpteur Antoine Etex, 1830). Dans la même collégiale se trouve aussi une belle statue de Sainte-Philomène, sainte patronne des bateliers. Et plus bas, c'est justement non loin des rives de l'Yonne, à Irancy, qu'est né l'auteur de l'église parisienne Sainte-Geneviève, sur la colline du même nom, Soufflot. Cette église est devenue, sous la Révolution, le Panthéon. Brève histoire du canal Le canal du Nivernais était prévu à l'origine (1784) comme un simple petit canal local destiné à acheminer les bois du Bazois jusqu'au seuil de partage des eaux entre loire et Yonne, pour les verser ensuite dans une rigole qui les emmènerait dans l'Yonne et, de là, à Paris. Ce sont les académiciens Condorcet, Bossut et Rochon qui donnèrent au projet plus d'ambition, en suggérant, dès 1786, d'en faire un vrai canal de Loire en Seine, par l'Yonne. Le chantier connut bien des vicissitudes, et le canal fut totalement ouvert en 1841 seulement. Il est essentiellement l'oeuvre de l'ingénieur Aimable Hageau. Un site expérimental C'est sur le canal du Nivernais, à Basseville près de Clamecy, que l'ingénieur Charles Poirée expérimenta pour la permière fois, en 1834, en vraie grandeur, son système de barrage mobile qui allait permettre une extension sans précédent de la batellerie.
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Vue aerienne de Baye, dans les années 1950. L'étang de Baye est le grand étang, il est un peu en contrebas du canal duquel il est séparé par une simple digue. Il alimente le versant Loire sous l'écluse de Baye (on devine l'arrivée de la rigole à la couleur de l'eau du canal, légèrement plus claire). Au fond, lui aussi séparé par une digue, l'étang de Vaux, qui alimente directement le bief de partage. L'écluse de Baye a la particularité d'avoir été portée au gabarit Freycinet... pour rien puisque encadrée par des écluses à l'ancien gabarit Becquey. L'ancienne écluse est sous le terre-plein à gauche de l'actuelle.
L'écluse de Saint-Didier et son pont levis. Cette écluse est un ouvrage de garde, sans dénivelé.
L'écluse et le pont-canal de Mingot au début du XXe siècle. L'endroit n'a guère changé.
Jusqu'au début du XXe siècle, le canal traversait Clamecy en empruntant le tracé des anciennes douves de la ville. Les vues ci-dessus montrent l'étroitesse de ce passage où seuls les berrichons pouvaient se croiser. Les autres bateaux était obligés de se soumettre à un alternat. Cette portion du canal est devenue la rue de la République et les bateaux empruntent désormais une portion de l'Yonne jusqu'à la Forêt. La petite maison presque au centre de l'image du haut est une maison éclusière. Elle existe toujours (voir un peu plus bas). Sur la vue ci-dessous, le canal est asséché, sans doute pour travaux. L'aspect d'anciennes douves médiévales est très net.
La même vue avec le canal en eau, depuis l'écluse du Beuvron
L'écluse du Beuvron avant sa disparition. La maison éclusière existe toujours.
La rue de la République emprunte désormais l'ancien tracé du canal, qui lui-même utilisait les anciens fossés de la ville, eux-mêmes établis sur un ancien bras de l'Yonne. Sur cette carte d'état-major du milieu du XIXe siècle (site Géoportail), on voit nettement le tracé d'origine du canal qui entrait dans l'Yonne en amont de Clamecy (en bas de l'image) et traversait la ville par ses anciens fossés médiévaux. À propos de la disparition de cette traversée de Clamecy par le canal, voir ici
Une flûte bourguignonne halée par un attelage mixte cheval+mûlet sort montante de l'écluse des Jeux de Clamecy, dans les années 1950.
Un berrichon chargé montant dans l'écluse de Cercy, au début du XXe siècle. Seul changement notable : le pont est aujourd'hui fixe.
Le canal à Decize au début du XXe siècle
Le pont-canal sur l'Aron et l'écluse de Mingot au début du XXe siècle. L'endroit, très agréable, a peu changé. Il présente, dans un même lieu, pas moins de cinq ponts : deux ferroviaires (autrefois) sur le canal et l'Aron, deux ponts routiers sur les mêmes dont un sur l'écluse, et le pont-canal.
L'écluse
de Vaux, non loin d'Auxerre La râcle de la Forêt, en aval de Clamecy. Le chenal longe la rive gauche, quoi qu'on en dise. |
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Liens : Association des Amis du Canal du Nivernais. Les ACN organisent tous les deux ans une fête sur le canal, en un point différent du canal à chaque fois. Lien interne : Une croisière en automoteur berrichon sur le canal du Nivernais en 2003 Les dernières nouvelles du canal du Nivernais sur le site de l'Entente des Canaux du Centre L'histoire du canal du Nivernais illustrée par de nombreuses cartes postales anciennes La rigole d'Yonne, son histoire Le canal du Nivernais est traité dans le guide fluvial n°9 des Editions du Breil Voir aussi, sur l'ensemble des canaux du centre de la France, dont celui du Nivernais, l'ouvrage "Les Canaux du Centre de la France", par Jean Sénotier, et auquel l'auteur de ce site a contribué, en vente ici. Copinage éhonté : On trouvera aussi une description et un historique très précis de ce canal dans cet excellent livre de mon ami historien Philippe Ménager, paru en 2009 : Le hic, c'est que, preuve de sa qualité, cet ouvrage est aujourd'hui épuisé. Mais il n'est pas interdit d'aller farfouiller sur Amazon ou ailleurs pour le dénicher. Partant du principe que la cuisine, c'est aussi du patrimoine, voici notre conseil gastronomique : l'Hostellerie de la Fontaine, fondée par Françoise et André Guédon à Accolay. Classe sans être classieux, très convivial au contraire, cuisine de grande qualité mais très abordable (c'est un fauché chronique qui parle). En bonus, un très beau cadre avec cave voûtée ou terrasse selon la saison.
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Pour le plaisir des yeux : la Sainte-Geneviève de la collégiale de Clamecy, oeuvre du sculpteur Antoine Etex (1830), alors âgé de 22 ans. Plus proche de la statuaire antique grèco-romaine que de l'art religieux sulpicien... Il parait que cette statue a déclenché un mini-scandale lors de son installation, vraisemblablement à cause de sa sensualité affichée. Plus tard, au cours d'une belle carrière, Etex signera plusieurs hauts-reliefs de l'Arc de Triomphe de l'Etoile et le tombeau de Napoléon 1er aux Invalides, à Paris, entre autres. La même Sainte-Geneviève déplacée après les travaux de réstauration de la Collégiale (Photo Dane)
Dans la même collégiale Saint-Martin de Clamecy, et lui faisant presque face, on se sera pas surpris de rencontrer Saint-Nicolas.
On ne
sera pas surpris non plus d'y trouver cette belle statue de
Sainte-Philomène, patronne des bateliers (elle n'est pas la seule)
représentée avec l'ancre de son supplice.
Dans l'écluse triple de Chavance. Au loin, l'écluse double (photo Françoise de Person)
Le pont de Châtillon-en-Bazois, un des premiers ouvrages construits sur le canal : il date de 1790. (Photo Françoise de Person)
Franchissement délicat de ce pont, au début du XXe siècle, par une flûte de Bourgogne chargée de bois. Un autre bateau, dont on voit l'attelage à gauche, attend que le passage soit libre pour s'engager à son tour. Ce pont surplombe la courbe la plus serrée de tout le canal, une véritable épingle à cheveux.
L'écluse du haut et le château de Châtillon-en-Bazois, qui composent un des plus beaux paysages du canal. (Les deux photos proviennent de ce site)
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