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Rivière Eure
Rivière Voise
Rivière Drouette

 

 

L'Eure a connu plusieurs canalisations, à différentes époques.

Eure

À Hanches, belle perspective sur l'Eure canalisée par Vauban

 

Bassin versant
Seine

Type de voie d'eau
Rivière canalisée

Relie
Louviers
à la Seine

Origine physique et administrative de la partie navigable
Louviers (Eure)
à la cote 14 m

Extrémité physique et administrative
Les Damps à la cote 0,6 m

Sens conventionnel de descente
De Louviers aux Damps (bien logiquement)

Longueur de la partie classée navigable
14 km

Longueur de la partie effectivement navigable
14 km

 

 

Structure administrative de rattachement
DDE de l'Eure

Statut actuel
Radiée

Raisons de sa construction
Rivière ayant fait l'objet de canalisations fort anciennes. L'Eure fut navigable depuis Chartres (voir remarques)

Compagnie concessionnaire à l'origine de sa création
??

Personnalités importantes ayant contribué à sa construction

Préfiguration
Vauban, Louvois (v.1682)

Conception
??

Commencée en
??

Mise en service en
1811 (dernière canalisation avec écluses à sas. Ecluse de Folleville : 1808, écluses de Léry et du Vaudreuil : milieu du XIXe siècle)

Racheté par l'Etat en
?

Déclassée en
1869

Radiée
le 28.12.1926

 

Deux vues de l'écluse de Folleville, à Louviers, aujourd'hui disparue

Après l'abandon de l'Eure par la navigation, la dérivation de Louviers ou "canal de la Villette" fut utilisé comme piscine.

Deux vues de l'écluse du Vaudreuil, encore visible aujourd'hui

L'écluse de Léry au début du XXe siècle. C'est la seule des trrois à avoir une forme "classique", avec des bajoyers verticaux.

L'ancien pertuis du moulin de Cocherel, au début du XXe siècle. Il nous donne une bonne idée des ouvrages de la première canalisation de l'Eure,à la fin du XVe siècle.

De même, cette vue du début du XXe siècle du pertuis de Saussay, près de Anet, nous donne une autre bonne idée des premiers ouvrages de l'Eure.

 

 

Nombre d'écluses
3

Nombre de pertuis
18 en amont de Louviers, 2 en aval

Gabarit des écluses
37,74 m sur 5,20 m, mouillage 1,10 m, hauteur libre 3,75 m.

Largeur utile minimale des pertuis
6,80 m en amont de Louviers, 7,60 m en aval

Ouvrages remarquables
En amont : arcades de Maintenon

Système alimentaire
La rivière elle-même

Voies d'eau adjacentes :
Voise, Drouette (voir cette page)

Principales villes traversées :
Chartres, Maintenon, Nogent-le-Roi, Louviers

Départements concernés :
Eure (et Eure-et-Loir lors des premières canalisations)

Origine du nom de la rivière Eure
Du gaulois "Autura" (le nom latin de Chartres est Auturicum), lui-même peut-être issu de "Av-It-Ura" où l'on détecte la racine "av", de la famille "awa". Pour le reste...

Origine du nom de la rivière Voise
Voosia au XIIe siècle. Origine obscure, peut-être à rapprocher de la Voulzie...

Origine du nom de la rivière Drouette
Là c'est facile : la racine celte "dour" (rivière) est évidente, avec un diminutif "ette". Cette rivière s'est appelée la Droue, nom issu de "Dor-Ava", dans lequel les racines "dour" (ou "dor") et "awa", toutes deux racines hydronymiques extrêmement fréquentes, sautent aux yeux. Ce nom est quasiment un pléonasme !

Remarques


Une rivière canalisée au Moyen Âge

L'Eure a fait l'objet de canalisations dès le XVe siècle, au moyen de pertuis dont nous possédons la description (AD d'Eure-et-Loir), ceci afin de relier Chartres à la Seine. Il est même vraisemblable qu'il y ait eu une canalisation encore antérieure pour acheminer de Vernon, Chantilly et même Tonnerre les pierres pour la cathédrale de Chartres. Elle accueillait alors des bateaux d'une taille assez imposante : 40 m de long sur 7 ou 8 de large, ce qui paraît alors à certains observateurs "un peu trop grand", car ils se coincent dans les virages. On ne peut qu'approuver cette observation. Ces bateaux étaient certainement du type "foncet", voire "marnois" pour ceux venant de Tonnerre. Peut-être était-ce aussi ces bateaux nommés "vrengues" dont on ne sait quasiment rien.

Des canaux pour un canal

Puis, vers 1682, l'Eure connaît alors une seconde campagne de canalisation, prévue comme provisoire, sous la direction de Louvois et de Vauban. Il s'agit alors d'aménager la rivière et deux de ses affluents, la Voise et la Drouette, pour permettre l'acheminement à Maintenon des matériaux nécessaires à la construction des fameuses arcades, élément-clé d'un canal qui devait amener à Versailles les eaux de l'Eure captées en amont, canal connu sous le nom de "canal de l'Eure" ou "canal de Pontgouin". La guerre menée par la "Ligue de Habsbourg" fera abandonner le chantier. Pour en savoir plus sur cette seconde canalisation, suivre ce lien. (Nous devons la connaissance de cette canalisation aux travaux de Virginie Serna (DRAC45) et Eléonora Antuna, et leur équipe d'archéologie subaquatique)

La canalisation présentée en regard date du début du XIXe siècle. Les écluses du Vaudreuil et de Léry sont encore visibles, celle de Louviers (Folleville) a disparu. Elle était située sur une dérivation nommée "canal de la Villette" qui existe toujours. (Retour au texte)

Le confluent

La limité aval administrative de l'Eure était aux Damps, son confluent dans la Seine, à l'époque où elle était navigable. Depuis, ce confluent s'est déplacé près de deux kilomètres vers l'aval, à Pont-de-l'Arche.

 

Eure Louviers

L'écluse de Louviers
(reconstitution graphique de Charles BERG, 1994)

Le site de Chandelles, qui a connu la seconde canalisation, celle de Vauban et Louvois

L'aqueduc de Maintenon, pour la construction duquel la Voise et la Drouette ont été canalisées par Vauban

Deux vues de l'arrivée de la Voise dans l'Eure, au pied de l'aqueduc de Maintenon

Le "canal de la Voise" à Houx, au début du XXe siècle

La Drouette à Saint-Martin-de-Nigelles, au début du XXe siècle. Le pont date de 1684, époque des travaux de canalisation de la rivière par Vauban.

 

Liens :

l'Eure à Louviers

La Drouette à Hanches

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