Un canal du XIXe siècle, avec une petite portion plus ancienne de deux siècles et demi !

L'écluse d'Isse, sur le versant Marne

Bassin versant
Seine

Sous-bassins
Oise, Marne

Type de voie d'eau
Canal de jonction à bief de partage

Relie
Le canal Latéral à la Marne au canal Latéral à l'Aisne .

Origine physique et administrative
Berry-au-Bac (Aisne) à la cote 56,50 m

Extrémité physique et administrative
Condé-sur-Marne (Marne) à la cote 77,70 m

Altitude du bief de partage : 99,60 m

Sens conventionnel de descente
De l'Aisne à la Marne

longueur
58 km

Nombre d'écluses
24 (16 versant Aisne et 8 versant Marne)

Gabarit
gabarit "Freycinet", soit 39 m (34 à l'origine) sur 5,20 m, mouillage 2,20 m, hauteur libre 3,50 m

Plus long bief :
Courcy, n°9 (12,460 km)

Plus courts biefs :
Champs-Bon-Garçon, n°18 et Llongues-Raies n°19 (500 m chacun)

Plus haute écluse :
Sillery, n°13 (3,49 m)

Moins haute écluse :
Château d'Eau, n°11 (2,01 m)

Temps de trajet minimum
2 jours

Structure administrative de rattachement
Service navigation de la Seine, subdivision de Reims

Statut actuel
En service, géré par l'Etat (VNF)

Raisons de sa construction
Relier directement l'artère fluviale Paris-Strasbourg aux régions du Nord de la France. Puis, vers la fin du XIXe siècle, il s'est agi de concevoir une grande "rocade" fluviale de contournement par l'est de la région parisienne, qui serait partie du canal de Briare pour rejoindre le nord en passant par (approximativement) Joigny, Saint-Florentin, Troyes et Vitry-le-François. De ce vaste projet, seuls ce canal et celui de l'Aisne à l'Oise furent réalisés.

Compagnie concessionnaire à l'origine de sa création
(à voir)

Personnalités importantes ayant contribué à sa construction

Préfiguration
Hugues Cosnier (concepteur du canal de Briare) construisit au début du XVIIe siècle un premier canal entre Sillery et Reims

Conception

Modernisation Freycinet

Commencé en
1841

Mis en service en
1866

Racheté par l'Etat en
?

Ouvrages remarquables
Voûte de Mont-de-Billy
Pont-canal de Sillery
Usine élévatoire de Condé-sur-Marne

Système alimentaire
Prise d'eau sur la Vesle en amont de Sept-Saulx
la Marne par l'usine élévatoire de Condé-sur-Marne

Voies d'eau adjacentes :
Aucune

Principales villes traversées :
Reims

Départements concernés
Aisne, Marne

Remarques

La voûte de Mont-de-Billy

La voûte du Mont de Billy était équipée d'un système de touage constitué d'un câble sans fin accroché à hauteur d'homme sur la paroi. Il était actionné par des machines à vapeur. Avant 1958, il restait des vestiges de poulies entre l'usine et l'entrée. Cette usine était du coté de Mont de Billy. Puis le système a été remplacé après la seconde guerre mondiale par les tracteurs CGTVN (laquelle a réutilisé une partie du bâtiment) à utilisation obligatoire. (retour au texte)

L'usine élévatoire de Condé-sur-Marne

L'usine élévatoire de Condé-sur-Marne fonctionnait en produisant sa propre électricité à partir de la rigole d'alimentation venant des cours d'eaux internes à la ville de Châlons : Mau, Nau et Canal Louis XII lequel était (est toujours) alimenté par la Marne en amont du barrage. Les pompes ont été remplacées dans les années 80 et alimentées par le réseau EdF. Conséquemment, la rigole d'alimentation qui fuyait pas mal a été supprimée et l'eau s'évacue par un siphon sous le canal en amont de l'écluse de Juvigny. Les pompes de Condé puisent directement dans la Marne. La hauteur à relever s'en trouve augmentée. (retour au texte)

(Merci à Gérard Bianchi pour ces précisions ainsi que ses souvenirs d'enfance aventureuse au Mont-de-Billy)

Liens :

Balades en textes et images sur les voies d'eau de Champagne

La voûte de Billy sur le site de l'Inventaire des Tunnels Ferroviaires de France

Le canal de l'Aisne à la Marne est traité dans le guide fluvial n°8 des Editions du Breil