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  Rivière Marne  

 

La Marne est une rivière qui a toujours connu une navigation importante. Son nom celto-latin même (Mater-onna : eau-mère contracté en Matrona, mère nourricière) suggère qu'elle était depuis une époque lointaine une source de richesses pour les pays qu'elle arrose.

La source de la Marne à Balesmes, dans un décor majestueux

 

 

Bassin versant
Seine

Type de voie d'eau
Rivière naturelle puis canalisée

Relie
Saint-Dizier
à Charenton

Origine physique et administrative de la partie navigable
Saint-Dizier (Haute-Marne)
à la cote 86,30 m

Origine physique et administrative de la partie navigable canalisée
Epernay (Marne)
à la cote 68 m (il existe ecependant un barrage mobile éclusé à Châlons-sur-Marne. L'écluse est hors service pour la navigation)

Extrémité physique et administrative
Charenton (Val-de-Marne) à la cote 30,60 m

Sens conventionnel de descente
De Saint-Dizier à Charenton (bien logiquement)

Longueur de la partie classée navigable
327 km, plus l'embranchement de Bonneuil : 4 km, soit au total 331 km

Longueur de la partie navigable canalisée
183 km, plus l'embranchement de Bonneuil (boucle de la Marne, coupée par le barrage de joinville) : 4 km, soit au total 187 km

 

Structure administrative de rattachement
Service navigation de la Seine, subdivisions de Châlons, Château-Thierry, Meaux et Joinville

Statut actuel
En service d'Epernay à Charenton
Radiée en amont d'Epernay

Raisons de sa canalisation
Rivière très anciennement naviguée et utile au commerce (d'où son nom)

Compagnie concessionnaire à l'origine de sa création
Volonté royale

Personnalités importantes ayant contribué à sa construction

Préfiguration
Jean-Joseph Bochet de Colluel (1770), Brière de Mondétour

Conception
Baptiste Legrand, Louis Bruyère (dérivation et voûte de Saint-Maur)

Canalisation commencée en
1837

Mise en service progressivement jusqu'en
1867

Racheté par l'Etat en
Propriété de l'Etat dès l'origine

Radiée
de Saint-Dizier à Ay le 27.07.1957

 

 

La Marne à Dizy, où elle reçoit son canal latéral. Remarquer la barque de forme marnoise.
(Photo Jacques de la Garde)

L'écluse n°7 de Charly
(Photo Jacques de la Garde)

L'écluse n°4 de Courcelles
(Photo Jacques de la Garde)

Deux vues de l'ancienne écluse de Châlons-sur-Marne

À Châlons-sur-Marne, l'ancien lit de la Marne se lit bien dans la déclivité du centre du Jard Anglais.
Quand la Marne est en crue, l'endroit est de nouveau en eau par remontée de la nappe phréatique !

L'écluse de Basses-Fermes, aujourd'hui supprimée

L'écluse et le barrage de Méry

La Marne à Epernay au début du XXe siècle

Autre vue de la Marne à Epernay. Le bateau semble être un picard, le gabarit des écluses de la Marne lui permet de remonter jusque là. On reconnait au loin de "beffroi" du champagne Castellane.

L'écluse de Créteil au début du XXe siècle

 

Nombre d'écluses

18,
plus
celle, double, de jonction de Château-Renard (Saint-Dizier, PK 1), avec le canal de la Marne à la Saône,
celle de jonction des Louvières (Couvrot, PK 54) avec le canal Latéral à la Marne,
celle du barrage de Châlons (toutes trois hors service pour la navigation. Celle de Château-Renard est même entérrée),
celle de Basses-Fermes détruite
et celle de Cornillon,
mais y compris les 3 du canal de Chalifert

Gabarits
De Epernay à Neuilly : 45 m sur 7,80 m, mouillage 2,20 m, hauteur libre 4,40 m. (L'écluse du barrage de Châlons est aussi à ce gabarit)
De Neuilly à Charenton , 100 m sur 11,40 m, mouillage 3,20 m, hauteur libre 6,40 m,
Embranchement de Bonneuil , 125 m sur 11,40 m, mouillage 3,40 m, hauteur libre 6,40 m

Plus long bief :
Meaux, n°12 (20,450 km)

Plus court bief :
Saint-Maurice, n°18 (2,500 m)

Plus haute écluse :
Neuilly, n°16 (4,37 m)

Moins haute écluse :
Vaire, n°15 (0,24 m)

Temps minimum de parcours
Une petite semaine

Ouvrages remarquables
Site de Meaux
Pont-canal
d'Esbly
Voûtes de Lesches et de Saint-Maur
Pont de Meaux

Système alimentaire
La rivière elle-même

Voies d'eau adjacentes :
Canal Latéral à la Marne, Ourcq, Grand-Morin

Principales villes traversées :
Châlons-sur-Marne, Epernay, Château-Thierry, Meaux, Chelles, Joinville-le-Pont, Saint-Maur, Charenton

Départements concernés
Haute-Marne, Marne, Aisne, Seine-et-Marne, Val-de-Marne

Origine du nom de la rivière
La "rivière mère nourricière"
César évoque Matrona, la "mère nourricière", contraction de Mater et Onna (donc "eau-maternelle"), ce qui fait regretter que Châlons ait choisi de quitter cette "eau maternelle" pour se mettre "en Champagne", c'est à dire dans la gadoue. Mais le nom est lui-même issu du gaulois Matra et du latin Mater, mère, associé à Onna, racine hydronomique des plus courantes.

La Marne dans l'Art

La Marne a inspiré nombre de peintres qu'il serait fastidieux de nommer tous. Les Impressionnistes notamment en ont apprécié les reflets. Dans le domaine musical, elle a inspiré le célèbre "Petit Vin Blanc".

Remarques

Une rivière naviguée depuis très longtemps

Naviguée depuis très longtemps, sans doute depuis l'Antiquité, la Marne était initialement équipée de pertuis, dont certains sont encore visibles (Tours-sur-Marne). Le méandre de Meaux a été coupé dès 1235 par le canal de Cornillon, présenté à part, sous ce titre.

Les dérivations de la Marne

La Marne canalisée comprend trois dérivations importantes : Chalifert (1846), Chelles (ou Vaires) (1865) et Saint-Maur (dûe à Louis Bruyères en 1825. Inaugurée le 10 octobre, sous le nom de "canal marie-Thérèse" du nom de la fille de Louis XVI) qui passe en tunnel pour couper la dernière boucle de la rivière avant son confluent avec la Seine. Cette dernière dérivation était suivie du canal Saint-Maurice (1847 ?) qui a disparu sous la RN4 puis sous l'Autoroute A4. Il se terminait par une écluse disparue aussi.
Elle comprend aussi deux autres dérivations moins importantes, en amont, à Damery et à Vandières, cette dernière très courte (500 m), qui comportent une écluse chacune.

Le canal de Cornillon

Le canal de Cornillon est la première dérivation historique de la Marne à Meaux, attestée en 1235 Il est traité à part sous le titre "canal de Cornillon".

La dérivation de Chalifert

La dérivation de Chalifert est présentée à part sous le titre "Canal de Chalifert"

Châlons-sur-Marne

Le site de Châlons-sur-Marne est très intéressant. La rivière y a été détournée selon un tracé plus rectiligne dès 1777 par l'ingénieur Colluel dans le but de préserver la ville des débordements de sa rivière. L'ancien cours est encore bien visible, que ce soit sous la forme d'une simple déclivité comme dans le Jard Anglais, ou encore en eau sous la forme du canal saint-Martin. Sur ce lien, un diaporama explique celà plus en détails.

Châlons se nomme "-en-Champagne" depuis début 1998. Personnellement nous trouvons cela dommage, même si c'était déjà son nom jusqu'au XVIIIe siècle où l'usage l'a progressivement placée "sur-Marne", remplacement officialisé par la Révolution pour faire oublier le découpage féodal. En effet, "champagne" désigne à l'origine une campagne à la terre ingrate, la glèbe. La Marne, nous le voyons ci-contre, est "la Mère Nourricière". Certes, le mot "champagne" n'évoque plus aujourd'hui cette terre ingrate, mais plutôt des petites bulles festives, et si ingratitude il y a, elle est plutôt du côté de cette ville qui se détourne ainsi de sa "mère nourrissière" pour se remettre les pieds dans la glèbe. Et puis à notre connaissance, les appellations Champagne du département se trouvent plutôt à Reims et Epernay. Il n'y en a assez peu autour de Châlons...

La plus longue rivière de France

La Marne est réputée être la plus longue rivière de France. Mais ce n'est pas suffisant pour ravir à la Seine (en fait l'Yonne) le titre de cours d'eau principal ("fleuve") du Bassin Parisien; En effet, son bassin versant est extrêmement étroit, coincé entre ceux de l'Aisne au nord et de la Seine au sud, et ne lui apporte pas suffisamment d'eau pour concurrencer la Seine à Charenton.

Liens intéressants :

Le jard anglais de Châlons

La navigation sur la Marne aux siècles passés

 

 

L'écluse de Vaires, au début du XXe siècle. Une péniche sort, tractée par un puissant remorqueur à vapeur..

Le débouché du canal de Chelles
(Carte postale des années 1960)

Deux vues des grands moulins de Meaux, sur le pont, incendiés dans les années 1920
(Carte postale ancienne)

Deux vues de l'entrée ouest de la voûte de Saint-Maur
(Cartes postales ancienne)

 

Liens :

Promenades (dont on ne revient pas idiot) sur les bords de Marne

Blog Lemarneux

À la recherche du canal perdu (excellentes explications enrichies de photos et cartes anciennes et actuelles sur le canal de Saint-Maurice)

La Marne est traité dans le guide fluvial n°8 des Editions du Breil

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Retrouvez les bateaux fluviaux du Bassin Parisien dans le CDrom "Bateaux des Rivières et Canaux de France", version très enrichie (plus de textes, plus d'illustrations, et même quelques bateaux supplémentaires) du département "Bateaux" du présent site, édité par l'association HiPaRiCa. Voir la présentation et la commande ici et ici.