Histoire & Patrimoine
des Rivières & Canaux


Accès direct à la carte de France interactive des voies navigables

Page d'accueil
patrimoine fluvial

Lexique
fluvial et batelier

Dictionnaire
des bateaux

Les rivières et les canaux Index alphabétique des rivières et canaux Index des rivières et canaux par bassins Index des rivières et canaux par types M'écrire
Pensez à visiter le (modeste) rayon librairie, conférences et animations.... ...et les niouzes !
Cette page peut comporter des imprécisions, voire des erreurs. Merci à vous de me les signaler !
< voie d'eau précédente
Voie d'eau suivante >
  Canal de Saint-Quentin  

...incluant le canal de Picardie, ou "canal de la Fère" ou encore "canal Crozat"

Le toueur dans la voûte de Riqueval

 

 

Bassins versants
Escaut, Seine

Sous-bassins
Somme, Oise

Type de voie d'eau
Canal de jonction à bief de partage (de la Somme à l'Escaut) et canal de jonction par dérivation (de la Somme à l'Oise)

Relie
L'Escaut
au canal Latéral à l'Oise

Origine physique et administrative
Cambrai (Nord)
à la cote 45 m

Extrémité physique et administrative
Chauny (Aisne) à la cote 42,64 m

Altitude du bief de partage
83 m

Sens conventionnel de descente
De l'Escaut à l'Oise

longueur
96,350 km

Nombre d'écluses
35 (17 versant Escaut et 18 versant Somme-Oise) plus une écluse de jonction avec l'Oise à Chauny

Gabarits
A l'origine
Entre Chauny et Saint-Quentin : 35 m sur 6,40 à 6,70 m, hauteur libre 3,25 m, mouillage 2 m
Entre Saint-Quentin et Cambrai : Becquey "gonflé" soit 35 m sur 5,20 m, hauteur libre 3,25 m, mouillage 2 m
Le tonnage des bateaux atteint alors 200 tonnes en moyenne, parfois 250.

Aujourd'hui : gabarit "Freycinet", soit 39 m sur 5,20 m, mouillage 2,33 m, hauteur libre 3,70 m. Nota : les écluses sont jumelles, et un des deux sas mesure 6 m de large.

Temps minimum de parcours
3 à 4 jours

Ouvrages remarquables
Voûtes de Riqueval et du Tronquoy
Ponts-canaux
de Crèvecoeur et Noyelles
Musée du Touage de Bellicourt

 

Structures administratives de rattachement
Service navigation de la Seine, subdivision de Saint-Quentin
Service navigation du Nord Pas-de-Calais, subdivision de Cambrai

Statut actuel
En service, géré par l'Etat (VNF)

Raisons de sa construction
Relier le nord de la France à Paris, et, au-delà, au bassin de la Loire

Compagnies concessionnaires à l'origine de sa création
Compagnie Gagnard de Marcy et associés (septembre 1724)
Compagnie Antoine Crozat (4 juin 1732)
Augustin Honnorez (27 janvier 1827 - 11 juillet 1849)

Personnalités importantes ayant contribué à sa construction

Préfiguration
Caignart de Marcy (1721), Ingénieur Devicq, Pierre-Joseph Laurent (mi-XVIIIe)

Conception
Louis de Régemortes (1727), Charbize, de Préfontaine (1727), Oudart et Dumon,

Prolongement vers l'Escaut
De Vicq, P.J. Laurent, Laurent de Lionne (neveu du précédent), Gayant, (impulsion décisive donnée par Napoléon 1er), Barnabé Brisson, Augustin Honnorez

Commencé en
1728

Canal Crozat (Chauny-Saint-Quentin) mis en service
en 1738

Canal Crozat menacé d'abandon
à partir du décès d'Antoine Crozat en 1738

Rachat du canal Crozat par l'Etat
17 avril 1767

Partie Saint-Quentin-Chauny mise en service en
1776

Travaux de la partie de Saint-Quentin à l'Escaut
entrepris en 1769, suspendus en 1773

Reprise des travaux de la partie de Saint-Quentin à l'Escaut
16 juillet 1802

Complètement mis en service
fin 1810 (inauguré par Napoléon 1er le 27 avril)

Remis à l'Etat
11 juillet 1849

Modernisation Freycinet

 

La voûte de Riqueval de nos jours (photo Hélène)

Le toueur emmène un petit convoi de trois bateaux lèges dans la voûte de Riqueval.

Autre vue du toueur de Riqueval au début du XXe siècle

Vues anciennes du canal à Chauny et Fargniers

Le toueur électrique en attente à l'entrée du souterrain du Tronquoy, au début du XXe siècle

Belle vue du canal en chômage à Cambrai au début du XXe siècle

Les écluses jumelles d'Honnecourt au début du XXe siècle

L'écluse de Noyelles aujourd'hui (Photo Hélène)

 

Système alimentaire
L'Escaut à Vendhuile pour le versant nord
La Somme à Saint-Quentin par l'intermédiare de l'Etang d'Isle, et l'Oise à Lesdins par la longue rigole du Noirieux, en grande partie souterraine, qui part de Grand-Verly, pour le versant de Saint-Quentin

Pour la partie sud (ancien canal de Picardie ou "canal Crozat") : dérivation de la Somme vers l'Oise

Voies d'eau adjacentes :
Canal de la Somme, canal de la Sambre à l'Oise

Principales villes traversées :
Chauny, Saint-Quentin, Vendhuile, Cambrai

Départements concernés :
Nord, Aisne

Remarques


La plus longue voûte de France

La voûte de Riqueval est, avec une longueur de 5670 m, le plus long tunnel fluvial de France en service. Juste derrière, c'est Mauvages (canal de la Marne au Rhin) avec 4877 m, et Balesmes (Canal de la Marne à la Saône) avec 4820 m). La voûte du Rove, sur le canal de Marseille au Rhône, dépassait tout celà avec plus de 7000 m, mais il est fermé depuis les années 1960.
Et pourtant cette voûte n'est qu'une amusette comparée à celle qu'avait proposée l'ingénieur Pierre-Joseph Laurent en 1768 et qui, joignant directement Vendhuile au Tronquoy, aurait flirté avec les 14 kilomètres ! Le décès de Laurent en 1775, interrompit les travaux dont on peut encore voir les vestiges à Vendhuile, tout près du canal actuel. Par la suite, Napoléon 1er, en faisant repartir le projet, fit adopter le tracé actuel. (retour au texte)

Deux canaux en un seul

Le canal de Saint-Quentin est en fait composé de deux parties successives :

1. un canal à bief de partage de Cambrai à Saint-Simon. Cette partie du canal entre Cambrai et Saint-Quentin fut mise en service sous le premier Empire, parachevant ainsi le canal.

2. un canal de jonction par dérivation de la Somme à l'Oise de Saint-Simon à Chauny. C'est cette dernière partie qui, commencée en 1728 et achevée pour sa plus grande partie en 1738, et complètement terminée jusqu'à Saint-Quentin en 1776, est connue sous les noms de "canal de Picardie", "canal de la Fère" ou "canal Crozat", du nom du premier directeur de la compagnie fondatrice du canal. (retour au texte)

La voûte de Riqueval transformée en fortin

En 1916, en pleine bataille de la Somme, les Allemands mettent en place la "ligne Hindenbourg", ligne de défense reliant Lens à La Fère, au sud de Saint-Quentin. Ce dispositif défensif inclut le canal de Saint-Quentin, et la voûte de Riqueval, bouchée à ses deux extrémités et occupée par 34 bateaux, devient un véritable fortin souterrain. Un réseau de galeries le fait communiquer avec les tranchées et blockhaus en surface. Réputée imprenable, cette forteresse-taupinière est néanmoins prise par les Américains le 29 septembre 1918, peu avant la fin de la guerre.

La "branche de la Fère"

De La Fère à Fargniers via Beautor, c'est la "branche de la Fère du canal de Saint-Quentin". Voici ce que dit le guide marinier (Berger-Levrault) de 1921 : "La branche de la Fère réunit le canal de la Sambre à l'Oise au canal de Saint-Quentin. Elle dépend en fait de ce dernier canal, mais se trouve rattachée au premier pour le service de la statistique. Elle offre un bief unique de 4 km de longueur pour un mouillage de 2 m et compte 3 ponts et une passerelle de halage fixes dont la hauteur libre est au minimum de 3,70 m. Elle est desservie apr le service de halage organisé sur le canal de Saint-Quentin."

Cette situation est assez étrange, et il est vraisemblable qu'elle est due aux dates de mises en service différentes pour les deux canaux (1810 pour Saint-Quentin, y compris la branche de la Fère et 1839 pour Sambre-Oise) car la logique voudrait que ces 4 km appartiennent tout simplement au canal de la Sambre à l'Oise.

Ça fait partie de ces bizarreries qui ne sont pas rares sur le réseau fluvial.

 

Le canal au bief de partage, à Vendhuile

La sortie de la voûte côté Oise, à Riqueval

La même sortie vue du dessus de la voûte

Vue romantique du canal Crozat ou de Picardie au début du XIXe siècle

Vue ancienne du canal à Mennessis

Le canal au Hamel-Séraucourt au début du XXe siècle

L'ancienne écluse de Neuville-Saint-Rémy, au début du XXe siècle

Riqueval

Scène de touage à la sortie de la voûte de Riqueval

L'Histoire ne dit pas si Napoléon a posé son impérial postérieur sur ce banc de pierre lors de l'inauguration du canal le 28 avril 1810...

 

< voie d'eau précédente
Voie d'eau suivante >
Accès direct à la carte de France interactive des voies navigables

Page d'accueil
patrimoine fluvial

Lexique
fluvial et batelier

Dictionnaire
des bateaux

Les rivières et les canaux Index alphabétique des rivières et canaux Index des rivières et canaux par bassins Index des rivières et canaux par types M'écrire
Pensez à visiter le (modeste) rayon librairie, conférences et animations.... ...et les niouzes !
Cette page peut comporter des imprécisions, voire des erreurs. Merci à vous de me les signaler !
Retrouvez les bateaux fluviaux du nord de la France dans le CDrom "Bateaux des Rivières et Canaux de France", version très enrichie (plus de textes, plus d'illustrations, et même quelques bateaux supplémentaires) du département "Bateaux" du présent site, édité par l'association HiPaRiCa. Voir la présentation et la commande ici et ici.