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  Canal Latéral à la Loire  
Le canal Latéral à la Loire est l'objet d'une conférence illustrée que je présente sur demande.

 

Un long ruban liquide qui dépasse les 200 km avec ses multiples embranchements, tel est le canal Latéral à la Loire qui possède des ouvrages d'art parmi les plus célèbres de France.

L'écluse ronde des Lorrains, sur l'embranchement d'Apremont

 

 

Bassin versant
Loire

Type de voie d'eau
canal latéral

Relie
le canal du Centre à Digoin
au canal de Briare à Briare. Au passage, il accueille le canal de Roanne à Digoin (à Chavane) et le canal du Nivernais (à Decize). Autrefois, il accueillait aussi le canal de Berry à Marseilles-lès-Aubigny.

Origine physique et administrative actuelle
Port Campionnet, Digoin (Saône-et-Loire) à la cote 234,60 m.

Origine historique
Lieu-dit "Le Paradis", commune de Vitry-en-Charolais (Saône-et-Loire) à la cote 234,60 m. (voir remarques)

Extrémité physique et administrative actuelle
La Cognardière , commune de Briare (Loiret) à la cote 136,92 m

Extrémité originelle
Le Baraban, à Briare à la cote 128,9 m après passage dans la Loire à la cote approximative de 125 m

Sens conventionnel de descente
De Digoin à Briare (bien logiquement)

longueur
196 km pour la ligne principale
23 km pour les embranchements

Nombre d'écluses
à l'origine : 41 sur la ligne principale (dont une triple et une de garde à Briare, soit 43 sas), plus 9 sur les embranchements

actuellement : 37 (dont une double, soit 38 sas) sur la ligne principale, plus 13 sur les embranchements, dont 3 actuellement hors service (voir remarques)

Plus long bief :
Guétin, n°21 (20,650 km)

Plus court bief :
Aubois, n°26 (262 m)

Plus haute écluse :
Le Guétin, n°21-22 (9,20 m en deux sas de 4,60 m)

Moins haute écluse :
Jaugenay, n°20 (1,20 m)

 

 

Structure administrative de rattachement
DDE de la Nièvre, subdivisions de Decize et de Briare

Statut actuel
En service, géré par l'Etat (VNF)
Le canal est en instance de passer au réseau dit "régional".

Raisons de sa construction
doubler la Loire dont les performances ne répondaient plus à la demande de l'industrialisation au début du XIXe siècle

Compagnie concessionnaire à l'origine de sa création
Compagnie des Quatre Canaux, créée en 1821 par Hagerman, Odier, André et Cottier

Personnalités importantes ayant contribué à sa construction

Préfiguration
Emiland Gauthey (+1806) en avait préconisé la construction, ingénieurs Boistard et Pibet (1806)

Conception
Jean-Joseph Vigoureux, Marie-Noel Lejeune, Pierre-Alexandre-Adophe Jullien, Divion, Verdevoye, De Caligny, Emile Martin, Pierre-Olivier Lebasteur, Paulin Talabot

Modernisation Freycinet
Léonce-Abel Mazoyer, Charles Sigault, Soulassol

Commencé en
1822

Mis en service en
1838

Racheté par l'Etat en
1853 (Loi 3 mai, effectif 1er octobre)

Radié
de l'écluse de l'Etang (rive gauche de la Loire) au pont des Vignes (rive droite de la Loire), avec la traversée de Châtillon, le 20.07.1957. (Cette partie est en cours de réhabilitation : les biefs de la Folie et de Mantelots ont été rouverts en 1998 avec les écluses de l'Etang et de la Folie. L'écluse de Mantelots a été rouverte en 2000)

Confié
du PK 4 au PK 5 en gestion à titre expérimental pour trois ans à la Région Bourgogne depuis le 1er janvier 2010, soit jusqu'à l'aval de l'écluse 1 du pont-canal de Digoin, celle-ci comprise. Les 4 premiers kilomètres ont déjà été récupérés par le canal du Centre en 1853 (voir remarque). La région Bourgogne a souhaité, au vu du peu de moyens mis à sa disposition par l'Etat, de mettre fin à cette gestion le 31 décembre 2012.

 

Loire latéral carte

 

 

Lorrains

La même écluse ronde des Lorrains, sur l'embranchement d'Apremont...
( carte postale ancienne et reconstitution graphique de Charles BERG 1993)

Apremont

...et la tranchée qui y conduit (champ-contre-champ)

...et de nouveau en contre-champ, vue du sas lui-même.

(D'autres photos de cette écluse sont visibles sur le forum photographique "Des Mots et des Images"

Vue générale du site du Guétin avec l'écluse double et le pont-canal sur l'Allier

Vue rapprochée de l'écluse double

L'automoteur d'Ourcq "Le Gall II" passe d'un sas dans l'autre, dans l'écluse double du Guétin. La scène se passe dans les années 1950. Ce bateau existe toujours sous la devise "Joel".

Un berrichon métallique passe du sas inférieur au sas supérieur de l'écluse double du Guétin, dans les années 1950.

L'arrivée sur le pont-canal du Guétin (Photo Dane)

En berrichon sur le pont-canal du Guétin, de nos jours (Photo Dane)

 


  
Equerre

Le chantier de l'Équerre, à Marseilles-lès-Aubigny, dont la qualité d'accueil est exceptionnelle.


 

Au petit matin à l'écluse de Rosières (Photo Dane)

L'embranchement de Decize, qui permet de rejoindre le canal du Nivernais (Photo Dane)

Les premiers kilomètres du canal, avec le pont-canal de Digoin.

Digoin au début du XXe siècle. Le second de ces deux ponts est le "pont des Fainéants", ainsi nommé par les mariniers en raison des badauds qui s'arrêtaient pour regarder passer les bateaux. Le site n'a guère changé, seul le premier pont, dit "pont des Perruts", a vu son tablier changé en 2020. Il existe de nombreux "ponts des Fainéants" en France.

Passé le pont-canal, voici la première écluse; juste avant la grande gare d'eau de Chavane et le raccordement, en rive gauche, du canal de Roanne à Digoin (hors cadre).

Dompierre

La rigole d'alimentation de la Besbre, à Dompierre/Besbre, dans sa partie non navigable entre la prise d'eau et le port de Dompierre. La maison est certainement celle du garde de la prise d'eau.

Le port de Dompierre au début du XXe siècle. Deux berrichons sont en cours de chargement.

Une autre vue du port de Dompierre au début du XXe siècle. Sous le pont au fond à gauche, débouche la partie non navigable de la rigole qui apporte l'eau de la Besbre dans le port.

Le port de Dompierre actuellement, avec sa base de location Locaboat. (Photo Dane)

Non loin de Dompierre, le port de Sept-Fonts où un berrichon est en cours de chargement.

Un berrichon métallique tractionné va monter l'écluse de Beffes. Nous sommes vraisemblablement dans les années 1930.

L'écluse de jonction du canal avec la Loire, à Nevers, au début du XXe siècle. Aujourd'hui, cette écluse, désaffectée, fut transformée en piscine, elle-même désaffectée depuis...

La piscine de Nevers épousait la forme de l'écluse et du canal

Dans le port de Nevers

La très jolie halte nautique de Cours-les-Barres (Photo Dane)

Le pont-canal de l'Aubois, à Marseilles-lès-Aubigny

La toute nouvelle halte nautique de Beffes (photo Carlo Ciachella)

 

Gabarit
A l'origine, gabarit "Becquey", soit 30,40 m sur 5,20 m, mouillage 1,60 m, hauteur libre 3 m.

Depuis 1890, gabarit "Freycinet", soit 39 m sur 5,20 m, mouillage 2,20 m, hauteur libre 3,50 m, sauf sur les embranchements restés à l'ancien gabarit soit ceux de St-Thibault et de Mantelots.

Temps minimum de parcours
6 jours

 

 

 Mantelots 1

Le canal de 1838 à l'écluse des Mantelots. Au-delà : la Loire

Mantelots

La même écluse des Mantelots, réhabilitée graphiquement dix ans avant de l'être réellement !
(reconstitution graphique de Charles BERG 1990)

La même au début du XXe siècle

L'écluse des Combles, la symétrique de celle des Mantelots, en rive droite. Au premier plan, la gare d'attente, beaucoup moins importante que celle des Mantelots : le trafic est plus important à la descente qu'à la remonte.

La sortie en Loire de l'écluse des Combles, dans les années 1950

Cette même sortie vue depuis l'extrémité de la digue de l'Escargot.

Beau document montrant le site de la traversée en Loire de Châtillon dans les années 1950, avec le pont suspendu en réparation, d'où la présence d'un pont provisoire parallèle. L'écluse des Combles est hors champ en bas de la photo. Promener la souris sur l'image pour voir les éléments.

Combles

L'écluse des Combles
(reconstitution graphique de Charles BERG 1990)

 

Embranchements
(Définition de PK)
PK 25 : Dompierre-sur-Besbre, 3 km, pas d'écluse
PK 65 : Decize (jonction avec le canal du Nivernais par l'intermédiaire d'une traversée de 2 km en Loire soutenue par un barrage) (1842), 0,8 km, 2 écluses
PK 97 : Nevers (1855), 3 km, 2 écluses (la 3ème, qui descendait en Loire, est aliénée et transformée en piscine)
PK 108 : Les Lorrains, 3 km, 1 écluse désaffectée
PK 114 : Givry-Fourchambault (1841), 2 km, 2 écluses (gabarit Freycinet)
PK 156 : Saint-Thibault (1854), 0,6 km, 1 écluse
PK 183 : Châtillon-Mantelots, 5 km, 3 écluses
PK 188 : Briare-Combles, 5 km, 2 écluses (Hors-service, dont une de garde).
Nota : ces deux derniers embranchements, qui font suite l'un à l'autre par l'intermédiaire de la traversée à niveau de la Loire, appartenaient à la ligne principale avant la mise au gabarit Freycinet et la construction du pont-canal de Briare. (voir remarques)

Ouvrages remarquables
Pont-canal de la Loire à Digoin (243 m)
Pont-canal
de la Vouzance à Molinet (Allier)
Pont-canal du Roudon à Diou (Allier)
Pont-canal de la Besbre à Dompierre (Allier)
Pont-canaux de l'Acolin et de l'Abron à Avril/Loire (Allier)
Pont-canal et écluse double du Guétin à Cuffy (Cher) (343 m le pont-canal seul)
Pont-canal et écluse à bassin d'épargne de l'Aubois, à Marseilles-lès-Aubigny (Cher)
Ecluse ronde et barrage des Lorrains, à Apremont-sur-Allier (Cher). Le site du village d'Apremont vaut aussi largement le petit (2 km) détour.
Ancienne traversée en Loire de Châtillon-sur-Loire (Loiret) : ensemble grandiose d'écluses, gares d'eau, digues et pont.
Pont-canal de Briare (Loiret) (Voir plus bas)
Pont-canal de la Trézée, et site du confluent du canal avec celui de Briare à La Cognardière (commune de Briare)

Système alimentaire
Rigole autrefois navigable d'Arroux et canal du Centre
Prise d'eau en Loire à Roanne par l'intermédiaire du canal de Roanne à Digoin utilisé alors comme rigole alimentaire
Prise d'eau et rigole navigable de la Besbre
Prises d'eau de l'Abron et de l'Acolin
Traversée à niveau de la Collâtre
Prise d'eau et rigole autrefois navigable des Lorrains.
Autrefois, l'Aubois par le canal de Berry
et la prise d'eau et rigole des Boisseaux, près de Ménétréol
Le dernier bief profite en partie du système complexe d'alimentation du canal de Briare.

Voies d'eau adjacentes :
Rigole d'Arroux (qui se jette dans les 4 km du canal du Centre qui appartenaient à l'origine au canal Latéral à la Loire), canal de Roanne à Digoin, canal du Nivernais, Allier, canal de Berry

Principales villes traversées :
Digoin, Dompierre-sur-Besbre, Decize, Nevers, Saint-Satur, Briare

Départements concernés
Saône-et-Loire, Allier, Nièvre, Cher, Loiret

Remarques


Déplacement du point d'origine du canal

A sa mise en service en 1838, le canal prend son origine à 4 km en amont de son point d'origine actuel : il vient se brancher sur le canal du Centre, juste à l'amont de l'écluse 27 du Paradis. Le site a alors une configuration semblable à celles de l'Etang et de la Cognardière à Châtillon et Briare, avec les deux canaux parallèles, dont l'un descendant par une écluse.

Lors du rachat du canal Latéral à la Loire par l'Etat en 1853, et avec la construction de la rigole navigable de l'Arroux, les deux tracés sont confondus en un seul sur 2 km, une partie du canal du Centre est rendue à la culture et à la voirie, et une écluse double de communication entre les deux canaux est créée à Digoin, remplaçant les anciennes 27 (Paradis, toujours visible, ainsi que sa maison) et 28 (dont la maison est toujours visible). Toute la partie du canal Latéral entre le Paradis et l'écluse double 27-28 (4 km) est donnée au canal du Centre, mais le bornage restera inchangé sur le Latéral, qui commence ainsi à son PK4. (retour au texte)

En cliquant sur ce lien, vous verrez une animation montrant cette évolution.

Enfin, en 2010, pour des raisons pratiques, la gestion du pont-canal et de l'écluse n°1 de Digoin sont confiées au canal du Centre.


Suppresssion de l'écluse 23

Lors de la mise au gabarit Freycinet, l'écluse triple 21-22-23 du Guétin est transformée en une écluse double 21-22. La n°23 a disparu, mais il subsiste la 23bis : c'est l'écluse ronde des Lorrains. (retour au texte)


Le pont-canal de Briare et la suppression du passage en Loire de Châtillon

Toujours lors de la modernisation Freycinet, le passage en Loire de Châtillon, entre les écluses 41 de Mantelots et 42 des Combles, est court-circuité par le célèbre pont-canal de Briare (662 m) auquel ont collaboré les entreprises Daydé & Pillé pour la partie métallique, et Gustave Eiffel pour la maçonnerie (eh oui. C'est étonnant, mais c'est ainsi !). L'ouvrage est conçu par l'ingénieur-en-chef des P&C en poste à Nevers Léonce-Abel Mazoyer (1846-1910), assisté notamment par l'ingénieur ordinaire Charles Sigault. Ce pont-canal, qui évite 5 écluses (dont une de garde) sur le canal Latéral et 3 sur le canal de Briare, est ouvert à la circulation le 16 septembre 1896. L'année suivante, en 1897, L.A.Mazoyer lui donnera un "petit frère", à Roanne, le pont-rivière de l'Oudan. (retour au texte)

En suivant ce lien, vous verrez une animation expliquant l'évolution du site de Briare et Châtillon-sur-Loire au cours du temps.

L'embranchement de Givry...

...est l'objet de nouvelles attentions de la part des amoureux de la voie d'eau qui voudraient bien voir ce bout de canal revenir à la vie, ce qui serait d'autant plus justifié qu'un excellent restaurant se trouve à son extrémité, à côteé de l'écluse de descente en Loire. Néanmoins, ce "petit canal", officiellement ouvert à la navigation, ne l'est plus dans les faits, et, pire, vient d'être barré en novembre 2014 par un talus busé par...VNF même ! Pour plus de précisions, cliquer ici et ici

Le chantier de l'Équerre, à Marseilles-lès-Aubigny

Ce chantier est en contrebas des écluses rapprochées 25 et 26 et non dans le port au-dessus.  Il a été rouvert en 2021 et depuis, ne désemplit pas. Normal : on y est accueilli avec respect, courtoisie, honnêteté, générosité et compétence, ce qui comble un grand vide dans cette région. Sa cale sèche abritée peut recevoir un freycinet sans problème si son tirant d'eau n'excède pas 85 cm, mais on peut atteindre un mètre en gonflant le bief de Beffes, qui est court. Spécialités : carénage, électricité fluviale, aménagements divers... Pour peu que l'on fasse preuve de respect et d'honnêteté, on devient vite ami avec Sylvie et Olivia, les deux responsables du chantier, et leur accueil est quasi-familial. Mentionnons un petit plus très sympa : un petit gîte d'étape modeste mais très confortable peut accueillir jusqu'à quatre personnes sur place.
 

L'ouvrage d'entrée d'eau des Boisseaux

 

Un ancêtre du pont-canal de Briare

Le pont-canal de Molinet, à 4 kilomètres de Digoin fut, à ses débuts, semi-metallique : une bâche de fonte posée sur 3 arches en maçonnerie. Cela est dû à un maître de fonderie de Fourchambault, Emile Martin, qui avait proposé cette conception à l'ingénieur Vigoureux. Pierre-Olivier Lebasteur, qui concevra plus tard le canal de la haute Seine, supervisa l'ouvrage et en tira vraisemblablement des enseignements qu'il mit en pratique dans le pont-canal de Barberey.
La mise au gabarit Freycinet du canal, par Léonce-Abel Mazoyer, ne permit pas de conserver tel quel cet ouvrage (rehausser la bâche en fonte aurait posé trop de problèmes) et la bâche en fonte fut remplacée par une banale bâche en maçonnerie.
Ainsi, si l'histoire des ponts-canaux métalliques en France connait son apogée avec l'ouvrage de Briare, celle-ci débute à l'autre extrémité du même canal, avec ce modeste ouvrage en terre bourbonnaise.
À noter que le même fondeur Emile Martin avait proposé un pont-canal métallique sur la Loire à Digoin, avec 6 arches de 25 mètres d'ouverture chacune, ce qui en aurait fait un ouvrage quasiment transparent en temps de crue. Vigoureux, sans doute effrayé par la hardiesse du projet, l'avait refusé. De toutes manières, il aurait posé le même problème que celui de Molinet lors du passage au gabarit Freycinet. Enfin quand même, dommage...

 

Deux ouvrages majeurs signés par un jeune ingénieur

Lorsqu'il conçoit les deux grands ponts-canaux de Digoin et du Guétin en 1830, l'ingénieur Pierre-Alexandre Jullien n'a que 29 ans. Prometteur, le garçon. Il fera en effet une brillante carrière par la suite. Si l'on excepte celui de la Tranchasse, sur le canal de Berry, qui est cependant plus court et leur est légèrement antérieur (1829), ces deux ponts-canaux sont les premiers grands ouvrages de ce type en France, voire en Europe.

L'ingénieur Jullien

Pierre-Alexandre-Adolphe Jullien (1803-1873) commence ici une belle carrière d'ingénieur hors pair, en concevant à 29 ans les premiers grands ponts-canaux de France à Digoin et au Guétin. Il travaillera aussi sur la navigation de l'Aisne comme ingénieur-en-chef. On le retrouvera plus tard traçant la voie ferrée de Paris à Lyon, puis dessinant, entre autres, le viaduc qui porte la place de l'Europe, chère aux Impressionnistes (Caillebotte en particulier), au-dessus des voies de la gare Saint-Lazare. Voir sa biographie.

Une légende s'effondre...

On lit souvent ici ou là que le pont-canal de Briare est le plus long du monde avec ses quelques 670 m. C'est aller un peu vite en besogne, notamment depuis 2003 et la mise en service de celui de Magdebourg, en Allemagne, qui mesure 918 m. Mais c'est faux aussi dès l'origine. En effet, en Inde, un des bras du delta du Godavari, près de Rajahmundry, est traversé par le pont-canal de Gannavaram, long de près de 700 m et datant de l'époque coloniale anglaise (il est mentionné déjà en 1856). Il a été doublé et remplacé en 1997 par un ouvrage parallèle de même longueur. (16° 5' 13" N, 81° 83' 06" E). (Merci à J-Marc Deplaix pour l'info et les photos)

Le vieux pont-canal de Gannavaram, vu depuis l'actuel...

...que voici. L'ouvrage porte aussi une route.

L'Eurovéloroute des Fleuves

Prenant le relais de la Loire, le canal Latéral à la Loire porte sur son halage une partie de l'Eurovéloroute n°6 (Nantes-Budapest), dite "Eurovéloroute des Fleuves". À Digoin, c'est le canal du Centre qui prend le relais. Enterrée sous ce même halage se trouve la liaison de Paris à Lyon en fibre optique.

L'ingénieur en chef Léonce Abel Mazoyer

Nous n'avons pas retrouvé de portrait certifié de Mazoyer. Mais nous avons trouvé sur des photos de travaux du port de Roanne à la fin du XIXe siècle, un personnage qui pourrait bien être notre homme. Tout nous porte à le penser. En effet, à cette époque, Mazoyer est responsable de la mise au gabarit Freycinet de la ligne de Roanne à Briare, et a donc sa place sur des photos officielles de chantier (réalisées sans doute à sa demande pour servir ultérieurement de documentation). Il n'a absolument pas l'allure d'un ouvrier, ni même d'un contre-maitre : chapeau canotier, veston et redingote, en plus d'une canne. L'âge apparent du personnage correspond à celui de Mazoyer à cette époque : il a la soixantaine. C'est donc avec les réserves d'usage mais de fortes présomptions que nous présentons ici deux photos qui pourraient bien être des portraits de Léonce-Abel Mazoyer (1846-1910). Elles proviennent toutes deux d'un fond photographique sur le canal de Roanne à Digoin, au Musée Joseph Déchelette, à Roanne.

 

 

Le "vieux" canal Latéral, à Briare...

...et sa jonction avec le canal de Briare, au Baraban.

 

À visiter :
l'Observaloire de Digoin
Le musée de Cosne-sur-Loire
La Maison des Deux Marines à Briare

 

Le port de Marseilles-lès-Aubigny au début du XXe siècle. Sous le pont que l'on devine vers la droite de l'image, près de l'église, arrive alors le canal de Berry. Les deux bateaux à quai sont un berrichon et une flûte bourguignonne bâtarde.

Le port de Marseilles-lès-Aubigny en 2010 (Photo Dane)

Le site enchanteur de l'écluse de l'Acolin (Photo Dane)

Au début du XXe siècle, une flûte bourguignonne chargée entre montante dans l'écluse double du Guétin. Elle appartient à la grande compagnie de navigation H.P.L.M.

l'Etang

L'écluse de l'Etang, qui donne accès à l'embranchement de Châtillon
(reconstitution graphique de Charles BERG 1990)

 

Liens externes

Chantier de l'Équerre, à Marseilles-lès-Aubigny (Attention, c'est celui qui est en contrebas des écluses 25 et 26 !)  : les maîtres-mots y sont :  respect, courtoisie, honnêteté, amitié et compétence, ce qui comble un grand vide dans cette région. Spécialités : carénage (cale Freycinet), électricité fluviale, aménagements divers... et accueil incomparable !

Aqueduc.Infos (site suisse), on y parle, entre autres sujets, des ponts-canaux de Digoin et Briare

Plaisances : le canal Latéral à la Loire

Association des Amis du Canal Latéral à la Loire (n'existe plus. Espérons provisoirement)

Association des Amis du Canal de Givry

Les dernières nouvelles du canal Latéral à la Loire sur le site de l'Entente des Canaux du Centre

Le port de Châtillon-sur-Loire, avec l'excellent accueil de Natacha et Jérémie

Voir aussi, sur l'ensemble des canaux du centre de la France, dont le canal Latéral à la Loire, l'ouvrage "Les Canaux du Centre de la France", par Jean Sénotier, et auquel l'auteur de ce site a contribué, en vente ici.

Remerciements à Éric Tholot pour les vues aériennes de Digoin

Encore un lien : le canal Latéral à la Loire est traité dans le guide fluvial n°2 des Editions du Breil

  

 

Conférences sur demande : les ponts-canaux, le canal Latéral à la Loire, les ponts-canaux de Digoin et Digoin, carrefour fluvial

 


 

PC Digoin

Le pont-canal de Digoin (chromo du début du XXe siècle),...

pc Vouzance

...Celui, plus modeste, de la Vouzance à Molinet,...

PC Briare

...et, célèbre entre tous, celui de Briare

...ici vu depuis la Loire,

...et ici traversé de nuit.

Le même vu depuis la plage de Saint-Firmin, dans les années 1950

PC Briare

Le même, vu depuis la rive droite du "vieux" Latéral de 1838. L'anachronisme des bateaux est volontaire.
.(reconstitution graphique de Charles BERG 1990)

Très beau cliché pris certainement peu de temps après l'ouverture du pont-canal de Briare que l'on voit à l'arrière-plan. Une famille berrichonne pose, avec son bateau, sur le vieux canal Latéral de 1838, à Briare, le long de l'actuelle rue du Port aux Pierres.

Le site de la Cognardière, jonction du canal Latéral à la Loire avec le canal de Briare, dans les années 1950. Les jeux de cache-cache de la Trézée et des deux canaux donne à ce site une allure de jardin aquatique. Promener la souris sur l'image pour voir apparaitre les informations.

 

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Retrouvez les bateaux fluviaux de Bourgogne, du Centre, du Berry, dans le CDrom "Bateaux des Rivières et Canaux de France", version très enrichie (plus de textes, plus d'illustrations, et même quelques bateaux supplémentaires) du département "Bateaux" du présent site, édité par l'association HiPaRiCa. Voir la présentation et la commande ici et ici.