Cette liaison est en fait constituée d'une suite de canaux et de rivières canalisées à grand gabarit.

Bassin versant
Escaut et Flandres françaises

Sous-bassins
Aa, Lys, Deûle, Scarpe, Sensée

Type de voie d'eau
Suite de canaux de jonction par dérivation et de sections de rivières canalisées

Relie
Le port de Dunkerque à l'Escaut

Origine physique et administrative
Dunkerque (Nord) à la cote 0 m

Extrémité physique et administrative
Bassin-Rond, Pont-Malin (Nord) à la cote 34,32 m

Sens conventionnel de descente
De l'Escaut à Dunkerque

longueur
143 km

Nombre d'écluses
8

Gabarit
143 m sur 11,40 m, mouillage 3,40 m, hauteur libre 4,45 m

Temps minimum de parcours
2 à 3 jours

La liaison se compose en fait des rivières et canaux suivants :

Canal de la Sensée (23 km)
Dérivation de la rivière Scarpe (7 km)
Canal de la Deûle (23 km)
Canal d'Aire (39 km)
(traversée de la Lys)
Canal de Neufossé (18 km)
Rivière Aa (10 km)
Canal de la Colme (6 km)
Canal de Bourbourg (1,5 km)
Canal de Mardick (7 km)

Ouvrages remarquables
Ascenseur des Fontinettes

Système alimentaire
Par toutes les rivières rencontrées et/ou traversées.

Principales villes traversées
Dunkerque, Neuffossé, Aire, Béthune, Lille, Douai, Arleux, Valenciennes

Départements concernés :
Nord, Pas-de-Calais

Structure administrative de rattachement
Service navigation du Nord Pas-de-Calais, subdivisions de Dunkerque, Saint-Omer, Douai

Statut actuel
En service, géré par l'Etat (VNF)

Raisons de sa construction
Créer une grande voie transversale dans le nord de la France, ouverte à la fois sur l'Europe du Nord et la région parisienne par le canal du Nord (au gabarit bâtard, soit-dit en passant), qu'il est prévu de remplacer par la future liaison Seine-Nord à grand gabarit, à l'étude actuellement.

Compagnie concessionnaire à l'origine de sa création
(à voir)

Personnalités importantes ayant contribué à sa construction

Préfiguration
XX

Conception

Commencé en
196?

Mis en service en
1967

Racheté par l'Etat en
?

Remarques

L'ascenseur des Fontinettes

Situé face à la célèbre cristallerie d'Arques, cet ouvrage unique en France (mais pas au monde !) dû à l'ingénieur britannique Edwin Clarke et à l'entreprise Cail, et mis en service en 1887, a fonctionné en parallèle avec l'écluse quintuple des Fontinettes, construite en 1774, et modernisée au gabarit Freycinet en même temps qu'était construit l'ascenseur. Cet ouvrage était le troisième en son genre par importance et chronologiquement (les deux autres sont Rogny, 1642, et Fontsérannes, 1682, bien sûr).
Nos zélés technocrates de 1967 n'ont vu en lui qu'un tas de pierres qui les gênait pour édifier leur nouvelle écluse à grand gabarit. Dans le même temps, tant qu'ils y étaient, ils ont bloqué définitivement l'ascenseur en coulant du béton dans les pistons.
Il existe des pays où on aurait conservé les trois ouvrages successifs côte à côte et même en état de marche, comme le Royaume-Uni ou la Scandinavie (Trollhättan). En France, on bouzille. Puis on fait deux journées annuelles du Patrimoine... Et on est satisfait de soi. (retour au texte)